Touchante empathie des humanistes de la presse éditoriale française
" 'Chômage: un 'supplice chinois' pour Hollande qui doit "réagir vite' "
" 'Chômage: un 'supplice chinois' pour Hollande qui doit "réagir vite' "
Et nos éditorialistes dissertent |
C'est ainsi que L'Express gémit en titre, compatissant à l'incurie de l'exécutif.
L'hebdomadaire cite les éditorialistes de la presse nationale qui reprennent les termes de la dépêche AFP, laquelle diffuse les éléments de langage préparés par les services de l'Elysée. C'est ainsi que circule l'information, du haut vers le bas, par les tuyaux d'un pouvoir préoccupé de sa seule survie et à qui le sort des 31.000 foyers s'ajoutant à 5 millions déjà frappés par le malheur importe finalement assez peu.
Le quotidien Libération constate la forte hausse du chômage en février (+0,9%), mais qu'elle atteigne le niveau record de 3,34 millions de chômeurs. a un sens aigu du respect de et reprend la même image de l'AFP.
Un "coup de bambou" -pour le gouvernement-, commente l'humoriste Fabienne Sintès, journaliste du service public à ses heures, qui raconte sa vie à l'antenne, la tête à mille lieues des difficultés des gens "normaux".
Un "coup de bambou" -pour le gouvernement-, commente l'humoriste Fabienne Sintès, journaliste du service public à ses heures, qui raconte sa vie à l'antenne, la tête à mille lieues des difficultés des gens "normaux".
Quand Hollande reçoit le président chinois, toute la presse vit à l'heure chinoise
"Le chômage explose", assène en Une Le Figaro qui observe que "la gauche panique". Pour Les Echos, toujours en Une, "c'est le chiffre qui tombe mal pour Hollande". "Loin de nous l'idée d'offenser le vénérable président chinois Xi Jinping (...) Il n'empêche que la rituelle publication des chiffres du chômage prend, pour l'exécutif, l'allure d'un vrai 'supplice chinois'", ironise Jacques Camus, dans la Montagne Centre France.
L'indécent angle de vue de la presse
Pour Jean-Francis Pécresse (Les Echos), "le gouvernement ne pouvait guère redouter pire coup de massue" avec "cette note économique calamiteuse", à quatre jours du second tour des municipales. C'est faire peu cas des nouveaux, comme des anciens demandeurs d'emploi. Une augmentation du chômage que "François Hollande, se prend de plein fouet, ruinant ses pronostics pour le moins aventureux", écrit Hubert Coudurier, dans le Télégramme. On va donc le plaindre ! "Un coup dur pour le gouvernement", abonde Aline Gérard, dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. Effectivement, reconnaît Libération, "ce ne sont pas les chiffres du chômage qui risquent de remonter la cote du gouvernement." Ni le pouvoir d'achat des ménages...<br>Mépris des conséquences humaines
Cette hausse du chômage "est venue rappeler une préoccupante vérité: ce gouvernement paraît dépassé par les événements", juge Paul-Henri du Limbert, pour Le Figaro. "Et, cette fois, les circonlocutions gouvernementales n'y pourront rien", prévient Jean-Francis Pécresse (Les Echos). La "publication" plus que les chiffres, du chômage"enterre encore un peu plus la politique économique du chef de l'Etat", relève Christophe Bonnefoy, pour le Journal de la Haute-Marne. La foi socialiste chevillée au moral, Hubert Coudurier (Le Télégramme) a toutefois le sentiment que le gouvernement a "commencé à changer de paradigme économique", mais il "le fait trop lentement pour obtenir des résultats". En somme, il ferait le nécessaire, mais n'aurait pas vraiment la "détermination" dont se prévaut le Premier ministre.
François Hollande doit "réagir vite"
"D'où la demande de Jean-Louis Hervois, dans la Charente Libre, avec "l'urgence d'une communication forte, d'une volonté nouvelle pour reprendre la main sur le cours des événements." Le verbe d'abord, ensuite l'action et peut-être la réflexion ! Les amis de Ségolène Royal sont les meilleurs conseilleurs qui soient... Les payeurs sont, en revanche, les chômeurs et aussi les contribuables solidaires.
Pour Christophe Bonnefoy (Le Journal de la Haute Marne), le président de la République "se voit obligé de réagir" et "plus vite que prévu". Sans doute faut-il dons continuer de croire, après dix-huit mois de mesures productrices de chômage, que ces nouveaux mauvais chiffres n'étaient pas prévisibles. "Le chef de l'Etat n'est plus seulement condamné à accélérer vivement son pacte de responsabilité, mais à le rendre bien plus ambitieux et favorable à la compétitivité qu'il ne l'est aujourd'hui", commente sans conviction Jean-Francis Pécresse (Les Echos).
La République des Pyréneées, tient la solution: la même que l'AFP et ses confrères ! Outre "des annonces rapides et énergiques", son éditorialiste de 68 ans, le soixante-huitard Jean-Marcel Bouguereau, ex-collaborateur de Libération et ancien rédacteur en chef du Nouvel Observateur, attend, comme la majorité des éditorialistes, "un remaniement lui-aussi fort, avec une équipe resserrée de ministres plus professionnels." C'est croire que Hollande pourrait se priver de des amis qu'il a placés autour de lui, notamment Michel Sapin, ministre du Travail, qui a fait la preuve de sa haute sensibilité au moindre tressaillement de la courbe du chômage et de sa maîtrise de l'enfumage, mais impuissant à redonner du travail à ses concitoyens.
Tous les éditorialistes brodent en fait sur la dernière résolution du gouvernement.
Aucun de ces éditorialistes aux ordres n'évoque plus.la "courbe du chômage" que le magicien Hollande promettait de maîtriser, il y a déjà plusieurs mois maintenant. Le mot d'ordre aux acteurs économiques est désormais "plus vite, plus fort".
Le "Plus haut" de Coubertin et non de Sapin, c'est la courbe actuelle du chômage !
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