Prime aux affaires: les électeurs aiment le soufre
Mis en cause par Le Point sur des contrats passés par son entreprise avec l'UMP et le ministère de l'Éducation nationale
Bastien Millot a été élu, dimanche, conseiller municipal à Séry-les-Mézières (Aisne), petit village de 637 habitants situé sur les bords de la rivière Oise, à dix minutes de Saint-Quentin.
Le co-fondateur de Bygmalion était candidat sur une liste unique... Bastien Millot est le deuxième colistier le plus mal élu de la liste, avec 223 voix.
Âgé de 41 ans, le communicant, qui souhaite désormais devenir avocat, a publié un billet sur son profil Facebook dans lequel il se dit, "très ému de la confiance des électeurs (...) qui ont élu l'ensemble de notre liste dès le 1er tour et m'ont accordé près de 80% des suffrages". La commune comptant moins d'un millier d'habitants, les électeurs pouvaient rayer ou ajouter des noms. Il y a récemment acquis le moulin de Sénercy, une résidence de caractère qu’il entend transformer dans quelques mois en gîte de luxe.
Bastien Millot n'en est pas à un coup d'essai
En 2001, il avait été élu premier-adjoint de Beauvais (Oise, 54.000 habitants). Mais la maire UMP Caroline Cayeux avait mis fin à ses fonctions en 2004 après une condamnation pour détournement de fonds publics, complicité de faux et usage de faux.
C'est maintenant Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale, qui confirme au Point.fr qu'une plainte a été déposée la semaine dernière pour récupérer un impayé. L'ardoise porte sur plus d'un million d'euros.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):