Les athlètes français 'en pointe' en faveur d’un badge universel
En interdisant le port du badge "Pour un monde meilleur" aux athlètes lors des JO de Pékin, le mouvement olympique français a allumé une polémique lundi 14 .
Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a en effet annoncé lundi sa décision d'interdire le badge : il a réaffirmé qu'il n'entendait pas que les athlètes français le portent aux Jeux Olympiques, mais éventuellement un autre "accepté par tout le monde". "S'il y a un badge à porter (à Pékin), que ce soit un badge pour tout le monde", a déclaré M. Sérandour.
En interdisant le port du badge "Pour un monde meilleur" aux athlètes lors des JO de Pékin, le mouvement olympique français a allumé une polémique lundi 14 .
Henri Sérandour, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a en effet annoncé lundi sa décision d'interdire le badge : il a réaffirmé qu'il n'entendait pas que les athlètes français le portent aux Jeux Olympiques, mais éventuellement un autre "accepté par tout le monde". "S'il y a un badge à porter (à Pékin), que ce soit un badge pour tout le monde", a déclaré M. Sérandour.
Henri Sérandour et David Douillet, représentant des athlètes, ont tenté mardi soir de mettre un terme à la polémique en proposant d'étendre le port d'un insigne commun aux athlètes du monde entier. Ils ont annonçé lors d'une conférence de presse commune à Paris qu’ils se sont prononcés pour le port d'un badge commun et que des négociations en ce sens se poursuivent avec le Comité international olympique (CIO).
"Ce badge était un badge franco-français, mais s'il y a une action à Pékin, il faut qu'elle soit acceptée par tout le monde", a précisé M. Sérandour. "Je n'ai pas retourné ma veste, a poursuivi le président du CNOSF. Je suis encore dans la démarche avec eux (les athlètes)".
L'ancien judoka et champion olympique David Douillet, président de la Commission des athlètes au CNOSF, a apporté "son soutien" à M. Sérandour et repris ses arguments: "Ça (le port du badge) n'a de sens que si une majorité d'athlètes du monde entier sont d'accord. C'est toute la négociation qui est en cours avec Sergei Bubka (président de la commission des athlètes du CIO) et le président du CIO Jacques Rogge". (...) "Depuis le début, a-t-il affirmé, il est hors de question que les athlètes français portent ce badge-là pendant les Jeux".
David Douillet a également indiqué que le président de la République soutenait "la démarche des athlètes français". "Il faut sortir de l'initiative nationale et si on veut faire ça, mettre le mot France, c'est ridicule", a-t-il ajouté.
Les athlètes français avaient annoncé par la bouche de Stéphane Diagana le 4 avril qu'ils souhaitaient porter, avant et pendant les JO de Pékin, un badge portant les anneaux et un extrait de la charte olympiques, à l'image de celui qu'ils arboraient lors du passage mouvementé de la flamme olympique à Paris le 7 avril, avec la mention "Pour un monde meilleur".
Le Comité international olympique (CIO) de son côté n'a pas encore formellement interdit aux athlètes français de porter le badge "Pour un monde meilleur" lors des Jeux. Mais il ne l’a pas approuvé.
Jeudi dernier, M. Rogge avait notamment indiqué que les athlètes ne seraient pas autorisés à faire de la propagande mais conserveraient leur liberté d'expression lors des JO de Pékin. Emmanuelle Moreau, porte-parole du CIO, a donc rappelé que "lors des réunions de la semaine dernière à Pékin, les comités nationaux olympiques ont souhaité obtenir des lignes directrices en ce qui concerne la liberté d'expression".
Elle a ajouté que "le président (du CIO) Jacques Rogge avait dit qu'en cas de proposition concrète, il aurait été possible de consulter la prochaine commission exécutive" prévue en juin à Athènes.
Lundi soir, sur l'Equipe TV, Henri Sérandour avait prévenu: "On va respecter la charte (olympique) qui est: aucune manifestation tangible de quoi que ce soit pendant les manifestations sportives et pendant le défilé des cérémonies d'ouverture et de clôture."
L'interdiction du port du badge a été jugée "regrettable" par le secrétaire d'Etat aux sports, Bernard Laporte. "Moi, je trouvais ce badge pas très agressif, il n'attaquait ni la Chine ni rien, il reprenait une phrase de l'olympisme ‘pour un monde meilleur’ et les anneaux", a-t-il déclaré. C’était pourtant se distinguer malencontreusement des autres compétiteurs d’une manifestation apolitique et universelle.
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