Matraquage dans le vide de la gauche : réforme bien acceptée des retraites, à la veille de passer aux 41 annuités
Les Français sont lucides sur la nécessité des réformes dont celle des retraites différée par la gauche, selon le baromètre BVA-« Les Echos »-France Inter réalisé au lendemain de l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy . Leur rejet de la politique économique du gouvernement n’est pas ce qu’en disent les commentateurs qui plastronnent sur les plateaux de la radio et de la télévision. Passer directement des salles de rédactions engagées aux studios pour y asséner leurs vérités microcosmiques est en effet le meilleur moyen de se faire plaisir, mais le plus sûr de se déconnecter du monde tel qu’il est et non tel qu’ils voudraient qu’il fût. Leurs prédécesseurs dans la critique des pouvoirs passés dénonçaient la distance entre les chefs d’état ou de gouvernement coupés de la France en accédant au pouvoir, mais pareillement les potentats de la désinformation se sont manifestement déconnectés de la réalité des Français. Les sondages ont au moins ce mérite qu’ils les invitent à frotter plus souvent leurs certitudes idéologiques à la vraie vie.
Les Français sont lucides sur la nécessité des réformes dont celle des retraites différée par la gauche, selon le baromètre BVA-« Les Echos »-France Inter réalisé au lendemain de l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy . Leur rejet de la politique économique du gouvernement n’est pas ce qu’en disent les commentateurs qui plastronnent sur les plateaux de la radio et de la télévision. Passer directement des salles de rédactions engagées aux studios pour y asséner leurs vérités microcosmiques est en effet le meilleur moyen de se faire plaisir, mais le plus sûr de se déconnecter du monde tel qu’il est et non tel qu’ils voudraient qu’il fût. Leurs prédécesseurs dans la critique des pouvoirs passés dénonçaient la distance entre les chefs d’état ou de gouvernement coupés de la France en accédant au pouvoir, mais pareillement les potentats de la désinformation se sont manifestement déconnectés de la réalité des Français. Les sondages ont au moins ce mérite qu’ils les invitent à frotter plus souvent leurs certitudes idéologiques à la vraie vie.
Les Français ne sont pas totalement perméables à la propagande. Le ministre du Travail,Xavier Bertrand, engagé dans la réforme des retraites, ne sera pas mécontent de le vérifier. Même si la politique économique du gouvernement demeure largement perturbante (60 %), le baromètre BVA-« Les Echos »-France Inter, réalisé au lendemain de l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy, enregistre pour la première fois, depuis septembre 2007, une légère baisse des mauvaises opinions (-3 points) par rapport au mois dernier. « Il est indéniable que l'intervention présidentielle en est directement à l'origine », juge le directeur délégué de BVA, Gaël Sliman, établissant une comparaison avec d'autres enquêtes réalisées par son institut juste avant l'émission.
Les coups de la gauche n’atteignent pas toujours leur cible.
Certes, il serait prématuré de conclure à un renversement de tendance : si les bonnes opinions sont aussi en baisse (-1 point) et finalement, les Français sont dans l’expectative et attendent de voir, car c'est le nombre de ceux qui refusent de se prononcer qui progresse (+4 points, à 7 %). « Le président limite la casse. Son intervention a été utile, mais elle ne lui permet pas le moindre rebond», prétend Gaël Sliman.
Quatre grandes réformes ont été testées. Les gens sondés n'ayant pas forcément regardé Nicolas Sarkozy à la télévision, il ne leur a pas été demandé si le chef de l'Etat avait été convaincant, mais s'ils sont d'accord ou pas avec les orientations qu'il a définies. Le sondage cherche à réduire, voire à escamoter l’impact de l’entretien présidentiel. Les lycéens qui manifestent seront sans doute confortés par l'opposition (59 %) au non-remplacement « d'un certain nombre de fonctionnaires partant en retraite, y compris les enseignants ». Timidement, les termes de ce sondage suggèrent enfin la supercherie des syndicats consistant à assimiler toutes les suppressions de postes dans l’Education Nationale à des postes d’enseignants et à faire croire que les professeurs seraient davantage visés par les départs à la retraite que dans le reste de la fonction publique. Les lycéens n’ont pas les raisons de manifester les craintes qui leurs sont transmises par leurs professeurs et de croire qu’ils seraient les victimes privilégiées d’un pouvoir que la FSU, et donc l’UNL et la FIDL, combattent.
Quatre grandes réformes ont été testées. Les gens sondés n'ayant pas forcément regardé Nicolas Sarkozy à la télévision, il ne leur a pas été demandé si le chef de l'Etat avait été convaincant, mais s'ils sont d'accord ou pas avec les orientations qu'il a définies. Le sondage cherche à réduire, voire à escamoter l’impact de l’entretien présidentiel. Les lycéens qui manifestent seront sans doute confortés par l'opposition (59 %) au non-remplacement « d'un certain nombre de fonctionnaires partant en retraite, y compris les enseignants ». Timidement, les termes de ce sondage suggèrent enfin la supercherie des syndicats consistant à assimiler toutes les suppressions de postes dans l’Education Nationale à des postes d’enseignants et à faire croire que les professeurs seraient davantage visés par les départs à la retraite que dans le reste de la fonction publique. Les lycéens n’ont pas les raisons de manifester les craintes qui leurs sont transmises par leurs professeurs et de croire qu’ils seraient les victimes privilégiées d’un pouvoir que la FSU, et donc l’UNL et la FIDL, combattent.
La communication de l'exécutif sur le pouvoir d'achat, préoccupation majeure des Français, ne passe pas non plus. Le gouvernement ne veut pas d’un procès d’intention qui l’accuserait de déplacer la responsabilité pourtant réelle de la baisse du pouvoir d’achat sur des causes internationales. La gauche en profite et sa presse militante a les
Il faut admettre qu’il est également délicat de faire de la pédagogie sur des situations aussi complexes et évolutives. Car la crise financière internationale est bien réelle, mais la hausse du prix du baril de pétrole est en partie compensée par l’effondrement du dollar, qui nuit en revanche à nos exportations, et spécialement à nos PME-PMI dont le gouvernement a promis d’en augmenter le nombre. Quant à la flambée des prix des matières premières agricoles, elle est assez générale, mais si elle frappait surtout le blé, désormais elle menace plutôt le riz.
La conjoncture économique internationale contrecarre donc sensiblement l’action gouvernementale en ce que les effets bénéfiques des heures supplémentaires sont en partie déçus par les efforts des ménages à maintenir leur pouvoir d’achat. 59 % des sondés, toutes catégories socio-professionnelles confondues, estiment naturellement que l'incitation aux heures supplémentaires n'a pas eu de conséquences positives sur le niveau de vie des Français.
La conjoncture économique internationale contrecarre donc sensiblement l’action gouvernementale en ce que les effets bénéfiques des heures supplémentaires sont en partie déçus par les efforts des ménages à maintenir leur pouvoir d’achat. 59 % des sondés, toutes catégories socio-professionnelles confondues, estiment naturellement que l'incitation aux heures supplémentaires n'a pas eu de conséquences positives sur le niveau de vie des Français.
Irresponsable et malveillante, la gauche les entretient dans leurs doutes sur la qualité de la politique du gouvernement. La propagande est clairement reconnue et malheureusement admise, puisque les analystes reconnaissent que le ressenti prévaut sur le réel… Ainsi, la loi LME, à peine adoptée hier en Conseil des ministres, est déjà déclarée mal perçue: seuls 36 % des sondés considèrent que les facilités offertes aux grandes surfaces vont leur permettre d'« acheter des produits moins chers », contre 54 % qui jugent « mauvaise » la loi qu’ils ont pourtant appelée de leur vœux, car selon la propagande les a convaincus qu’ «elle va détruire des emplois dans le petit commerce et appauvrir les petits producteurs ». La population qui n’a guère que l’expérience de l’encadrement de l’économie, en effet, n’a pas un bon vécu de la concurrence. Le rejet est majoritaire dans toutes les catégories, les hauts comme les bas revenus, les salariés du public comme les travailleurs indépendants. L'électorat de droite est partagé (49 % jugent la loi mauvaise, contre 45 %) et seuls les sympathisants de l'UMP sont majoritairement (53 %) confiants.
Sujet réputé très sensible, la réforme des retraites est pourtant celle qui est la mieux acceptée, 51 % des sondés estimant nécessaire de cotiser un an de plus (contre 42 %).
Les clivages politiques (74 % d'adhésion à droite, contre 59 % de rejet à gauche) et sociologiques sont certes encore très marqués. L'hostilité est ainsi persistante chez les ouvriers et employés (56 % contre un allongement de la durée de cotisation) ainsi que les salariés du secteur public (55 %). Mais les classes d'âge concernées par les efforts à venir n'y sont plus majoritairement hostiles (44 % de désaccord chez les 25-34 ans et 46 % chez les 35-64 ans). « C'est sans doute le résultat d'une pédagogie de longue haleine », note Gaël Sliman, qui rappelle que le problème des retraites est régulièrement posé mais repoussé depuis …1995…
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