La parole est maintenant au plastique...
Yvan Colonna a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, le crime politique le plus grave commis en trente ans de violence politique en Corse: il frappe un représentant de l'Etat dans l'exercice de ses fonctions.
Les sept magistrats de la cour d'assises spéciale de Paris n'ont pas complètement suivi les réquisitions de l'accusation, qui avait demandé la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans incompressible, peine maximale du droit français.
Le militant nationaliste, âgé aujourd'hui de 47 ans, qualifié de 'patriote Corse' ou de 'berger de Cargèse', selon le public visé, arrêté en juillet 2003 dans le maquis corse, s'était désigné comme le coupable, du seul fait de sa fuite et de sa clandestinité pendant plus de quatre années. Malgré leurs rétractations tardives, ses compagnons avaient aussi avoué qu'il est le responsable principal.
Il est aussi condamné pour l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella, en septembre 1997, où fut volée l'arme qui devait servir à tuer le préfet.
Il s'est pourtant déclaré innocent lors du procès et sa défense avait plaidé l'acquittement.
Les sept magistrats de la cour d'assises spéciale de Paris n'ont pas complètement suivi les réquisitions de l'accusation, qui avait demandé la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans incompressible, peine maximale du droit français.
Le militant nationaliste, âgé aujourd'hui de 47 ans, qualifié de 'patriote Corse' ou de 'berger de Cargèse', selon le public visé, arrêté en juillet 2003 dans le maquis corse, s'était désigné comme le coupable, du seul fait de sa fuite et de sa clandestinité pendant plus de quatre années. Malgré leurs rétractations tardives, ses compagnons avaient aussi avoué qu'il est le responsable principal.
Il est aussi condamné pour l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella, en septembre 1997, où fut volée l'arme qui devait servir à tuer le préfet.
Il s'est pourtant déclaré innocent lors du procès et sa défense avait plaidé l'acquittement.
A la lecture du verdict, Yvan Colonna a redit: "Je suis innocent" aux juges, en corse (!) et en français. Le père d'Yvan Colonna, ancien député socialiste, sa soeur et son frère se sont effondrés en larmes, tandis que des membres de leur entourage dans le public criaient "liberta" ('liberté' en langue corse) et "tiens bon!" Yvan Colonna, livide, a levé ses mains menottées en leur direction et leur a dit, en corse, "Ne pleurez pas!"
Sur le banc d'en face, la veuve de sa victime, Claude Erignac, n'a pas laissé transparaître ses sentiments, tandis que sa fille Marie-Christophine fondait en larmes. Dignes, elles n'ont pas fait de déclarations à la presse. Cette peine ne ramène ni le mari ni le père.
Le verdict a été rendu en présence des principaux élus et dirigeants nationalistes corses de toutes tendances, dont Jean-Guy Talamoni et Edmond Simeoni, qui soutiennent le 'jeune' berger de Cargèse. Ils se sont tus, mais la vengeance sera terrible.
"Pour nous, le combat ne fait que commencer", a déclaré Antoine Sollacaro. Les armes au vestiaire, souhaitons-le! Le dossier n'est donc pas encore refermé car son avocat a annoncé qu'il ferait appel. Un nouveau procès sera organisé dans un an environ devant la même cour d'assises spéciale de Paris, autrement composée.
"Pour nous, le combat ne fait que commencer", a déclaré Antoine Sollacaro. Les armes au vestiaire, souhaitons-le! Le dossier n'est donc pas encore refermé car son avocat a annoncé qu'il ferait appel. Un nouveau procès sera organisé dans un an environ devant la même cour d'assises spéciale de Paris, autrement composée.
Le préfet de Corse Claude Erignac a été lâchement assassiné de trois balles dans la tête le 6 février 1998 à Ajaccio. Six hommes ont été condamnés en 2003 à des peines allant de 15 ans de réclusion à la perpétuité pour Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, qui auraient accompagné Yvan Colonna lorsqu'il a tiré.
Cinq d'entre eux, ainsi que plusieurs de leurs compagnes ou épouses, ont mis en cause en 1999 Yvan Colonna avant de se rétracter, comme un seul homme. C'est sur ces dépositions que l'accusation reposait et le témoignage attestant de la présence de Colonna sur les lieux, en reconnaissance.
Cinq d'entre eux, ainsi que plusieurs de leurs compagnes ou épouses, ont mis en cause en 1999 Yvan Colonna avant de se rétracter, comme un seul homme. C'est sur ces dépositions que l'accusation reposait et le témoignage attestant de la présence de Colonna sur les lieux, en reconnaissance.
Juste avant que la cour d'assises spéciale ne se retire pour délibérer, l'accusé avait donc fait une dernière déclaration, comme la loi l'y autorise, et avait clamé son innocence. "M. le président, mesdames et messieurs les juges, au bout d'un mois de procès, je pense avoir répondu sincèrement à toutes les questions qui ont été posées. Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est que je réaffirme avec force que je suis innocent", avait-il affirmé.
Antoine Sollacaro a une conception insulaire de la loi. Il a considéré qu' "en acquittant Yvan Colonna, ce n'est pas la justice que vous désavouerez, c'est la justice antiterroriste, qui est ce que la musique militaire est à la musique". Avant cela, la défense de Colonna avait déjà fait le procès de la justice. "Notre justice s'est vautrée dans des pratiques que ne désavoueraient pas certaines dictatures africaines ou asiatiques". Les avocats peuvent tout se permettre, impunément.
Sans crainte d'amalgame, Me Sollacaro a estimé que le dossier procède d'un montage destiné à faire oublier l'arrestation en 1999 de Bernard Bonnet, successeur de Claude Erignac, qui avait ordonné l'incendie de restaurants de plage illégaux, les 'paillottes'. "Le maitre mot de ce dossier, c'est manipulation. Chevènement (Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur en 1999) a fait de la manipulation pour protéger son préfet qui brûlait", a dit l'avocat dans sa plaidoirie, sans obligation de prouver ses allégations...
Avant lui, Me Gilles Simeoni avait plaidé sur l'absence de preuves matérielles et ce qu'il voit comme les carences de l'enquête, mentionnant un suspect selon lui oublié, mais dont il n'a pas demandé la convocation... . Subjectivement, Me Simeoni a soutenu qu'Yvan Colonna avait été mis en cause à tort par les autres protagonistes de l'affaire en 1999, dans le but de protéger d'autres personnes toujours en fuite.Qui sont-elles? Que ne les désigne-t-il pas, pour preuve.
Refaisant le procès à sa convenance dans les couloirs du tribunal, à l'attention d'une presse dévouée, il a répété que les témoins oculaires de l'assassinat du préfet ont vu deux hommes et non trois, comme le soutient l'accusation et ils ont dit à l'audience que le tueur qu'ils ont vu n'était pas Yvan Colonna. Les témoins n'auraient donc pas peur de déposer et n'auraient subi aucune pression ni menace? Peut-il l'affirmer?
La veille, Me Pascal Garbarini avait exhorté aussi les magistrats à acquitter Yvan Colonna, qui deviendrait autrement, selon son expression, un ..."Dreyfus corse..."
Non, ils n'ont pas froid aux yeux. Les avocats, bien sûr! Pour les autres...
Antoine Sollacaro a une conception insulaire de la loi. Il a considéré qu' "en acquittant Yvan Colonna, ce n'est pas la justice que vous désavouerez, c'est la justice antiterroriste, qui est ce que la musique militaire est à la musique". Avant cela, la défense de Colonna avait déjà fait le procès de la justice. "Notre justice s'est vautrée dans des pratiques que ne désavoueraient pas certaines dictatures africaines ou asiatiques". Les avocats peuvent tout se permettre, impunément.
Sans crainte d'amalgame, Me Sollacaro a estimé que le dossier procède d'un montage destiné à faire oublier l'arrestation en 1999 de Bernard Bonnet, successeur de Claude Erignac, qui avait ordonné l'incendie de restaurants de plage illégaux, les 'paillottes'. "Le maitre mot de ce dossier, c'est manipulation. Chevènement (Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur en 1999) a fait de la manipulation pour protéger son préfet qui brûlait", a dit l'avocat dans sa plaidoirie, sans obligation de prouver ses allégations...
Avant lui, Me Gilles Simeoni avait plaidé sur l'absence de preuves matérielles et ce qu'il voit comme les carences de l'enquête, mentionnant un suspect selon lui oublié, mais dont il n'a pas demandé la convocation... . Subjectivement, Me Simeoni a soutenu qu'Yvan Colonna avait été mis en cause à tort par les autres protagonistes de l'affaire en 1999, dans le but de protéger d'autres personnes toujours en fuite.Qui sont-elles? Que ne les désigne-t-il pas, pour preuve.
Refaisant le procès à sa convenance dans les couloirs du tribunal, à l'attention d'une presse dévouée, il a répété que les témoins oculaires de l'assassinat du préfet ont vu deux hommes et non trois, comme le soutient l'accusation et ils ont dit à l'audience que le tueur qu'ils ont vu n'était pas Yvan Colonna. Les témoins n'auraient donc pas peur de déposer et n'auraient subi aucune pression ni menace? Peut-il l'affirmer?
La veille, Me Pascal Garbarini avait exhorté aussi les magistrats à acquitter Yvan Colonna, qui deviendrait autrement, selon son expression, un ..."Dreyfus corse..."
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