Etudiante brûlée vive à Marseille: témoignage de Mama Galledou au procès .
Mama Galledou veut savoir pourquoi ses bourreaux ont refusé de la laisser descendre du bus en flammes
Mama Galledou veut savoir pourquoi ses bourreaux ont refusé de la laisser descendre du bus en flammes
Devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence, a débuté aujourd’hui lundi le procès de six mineurs jugés à huis clos pour l'incendie criminel d'un bus à Marseille en 2006 au cours duquel une jeune étudiante franco-sénégalaise avait été gravement brûlée. Deux autres jeunes, âgés de quinze ans au moment de l'incendie, avaient été jugés devant le tribunal pour enfants de Marseille en septembre et avaient été condamnés à huit ans d'emprisonnement. Le parquet, qui en avait requis douze, a fait appel.
VIDEO de TF1/LCI
du 27/11/2007
du 27/11/2007
Mama Galledou, 27 ans, brûlée aux 2e et 3e degrés sur 62 % du corps, doit témoigner par visioconférence dès le premier jour de ce procès qui doit durer jusqu'à vendredi, probablement dans l'après-midi, selon Me Jean Boudot, l'un de ses avocats. "Le fait qu'ils soient confrontés à son image, sa voix peut être un élément déclencheur d'explications" qui ont manqué lors du premier procès, selon la partie civile, a expliqué Me Boudot.
C'est "une façon de choquer et de pousser à parler les accusés pour qu'ils ne répètent pas les mêmes excuses convenues", a déclaré son autre avocat, Me Alain Molla. "Elle veut leur dire l'horreur du feu, ce qu'elle a vécu, elle veut qu'ils l'entendent" pour obtenir de savoir "pourquoi ils ont fait ça, pourquoi ils ne l'ont pas laissée sortir du bus, pourquoi ils l'ont abandonnée", a-t-il dit.
Sur les six accusés, trois âgés de 17 ans et trois de 18 ans, cinq comparaissent détenus, le sixième ayant été remis en liberté après avoir été un temps détenu puis placé en centre éducatif fermé.
La matinée a été consacrée à la prestation de serment des neuf jurés d'assises, à la lecture de l'ordonnance de mise en accusation et à l'interrogatoire d'identité des accusés. L'audition des experts et victimes devait démarrer sans délai.
Selon l'accusation, les six jeunes ‘racailles’ ont participé à l'expédition au cours de laquelle un bus de la ligne 32 avait été incendié dans la soirée du 28 octobre 2006. Pour les enquêteurs, leur acte a été prémédité pour faire parler de leur cité, à un moment où les médias faisaient leurs unes sur l'anniversaire des émeutes en banlieue parisienne, un an plus tôt. La presse n'a jamais remis en question sa sacrée mission d'information... Un devoir, affirme-t-elle, quelles qu'en soient les conséquences. Car le spectaculaire n'est pas la moindre.
La matinée a été consacrée à la prestation de serment des neuf jurés d'assises, à la lecture de l'ordonnance de mise en accusation et à l'interrogatoire d'identité des accusés. L'audition des experts et victimes devait démarrer sans délai.
Selon l'accusation, les six jeunes ‘racailles’ ont participé à l'expédition au cours de laquelle un bus de la ligne 32 avait été incendié dans la soirée du 28 octobre 2006. Pour les enquêteurs, leur acte a été prémédité pour faire parler de leur cité, à un moment où les médias faisaient leurs unes sur l'anniversaire des émeutes en banlieue parisienne, un an plus tôt. La presse n'a jamais remis en question sa sacrée mission d'information... Un devoir, affirme-t-elle, quelles qu'en soient les conséquences. Car le spectaculaire n'est pas la moindre.
Les accusés, qui ont tous reconnu à des degrés divers leur implication dans l'incendie durant l'instruction, ont en revanche refusé de dire qui avait allumé le feu dans le bus. La loi du silence, la loi des caïds, des hommes, les vrais! Selon une de leurs avocates, Me Isabelle Terrin, une fine psychologue responsable, ce silence, "c'est une solidarité devant la peur, une façon de garder leur honneur, une façon de se protéger". Ou une lâcheté? Assumer ses responsabilités ne fait plus partie du petit livre de la morale laïque. Voyez le PS: tous responsables, mais jamais coupables!
Avec une habileté insigne, cette même avocate éprouve le besoin de préciser qu' ils comprennent leur situation: "Ils ne sont pas révoltés, ils acceptent leur sort, d'être emprisonnés". Respect !
Mais "la vérité, selon Me Dominique Mattéi, avocat plus 'moral' d'un autre accusé, c'est qu'ils ne voulaient pas des conséquences aussi tragiques". Encore heureux!
Le verdict est attendu vendredi. Les adolescents risquent 30 ans de réclusion criminelle, 15 ans si l'excuse de minorité au moment des faits est retenue.
N.B. Les agences de presse (par ordre alphabétique), égales à elles-mêmes, rendent compte, non pas du procès en justice d’une personne -la victime est escamotée- mais d’un bus…
- Bus incendié à Marseille en 2006: six mineurs devant les assises d'Aix-en-Provence
- Ouverture du procès du bus incendié à Marseille
La 3° manifeste un sens moins bas des valeurs…
- Mama Galledou témoigne au procès du bus incendié à Marseille
Avec une habileté insigne, cette même avocate éprouve le besoin de préciser qu' ils comprennent leur situation: "Ils ne sont pas révoltés, ils acceptent leur sort, d'être emprisonnés". Respect !
Mais "la vérité, selon Me Dominique Mattéi, avocat plus 'moral' d'un autre accusé, c'est qu'ils ne voulaient pas des conséquences aussi tragiques". Encore heureux!
Le verdict est attendu vendredi. Les adolescents risquent 30 ans de réclusion criminelle, 15 ans si l'excuse de minorité au moment des faits est retenue.
N.B. Les agences de presse (par ordre alphabétique), égales à elles-mêmes, rendent compte, non pas du procès en justice d’une personne -la victime est escamotée- mais d’un bus…
- Bus incendié à Marseille en 2006: six mineurs devant les assises d'Aix-en-Provence
- Ouverture du procès du bus incendié à Marseille
La 3° manifeste un sens moins bas des valeurs…
- Mama Galledou témoigne au procès du bus incendié à Marseille
A vous de voir si tout cela, c'est du pareil au même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):