Si ce n'était qu'un avatar de la lutte des anciens et des modernes… Tout est en fait prétexte à désacralisation. Les croyants sont moqués et leurs croyances traînées aux pieds.
Prenez le cas, de la crèche provençale qui mettait en scène de manière les métiers de la région ainsi que leurs pittoresques acteurs. Il s'agissait d'associer les régionaux et de montrer l'offrande de leur travail. La crèche était à la fois un miroir de la société et une reconstitution évangélique.Qu'en ont-ils fait?
A Naples, les santons de la famille Scuotto créent la polémique, car ils ont faits pour choquer et salir en représentant mafieux, travestis et femmes nues. Pourquoi ne pas tout montrer, si l'intention est en effet de provoquer et de mêler le sacré à l'humain et le saint au séculier: ce qui est le moins reluisant est devenu digne d'intérêt, voire élevé au rang du respectable. Ce qui est vil est valorisé, comme si ce qui est moche était humain. Le degré suprême du méoris de l'homme est alors atteint.
A Naples, les santons de la famille Scuotto créent la polémique, car ils ont faits pour choquer et salir en représentant mafieux, travestis et femmes nues. Pourquoi ne pas tout montrer, si l'intention est en effet de provoquer et de mêler le sacré à l'humain et le saint au séculier: ce qui est le moins reluisant est devenu digne d'intérêt, voire élevé au rang du respectable. Ce qui est vil est valorisé, comme si ce qui est moche était humain. Le degré suprême du méoris de l'homme est alors atteint.
L'Enfant Jésus, Marie, Joseph, les Rois mages sont obligés de cotoyer deux voyous qui jouent du couteau, un travesti, des femmes nues...pour l'édification sociale plutôt que morale des petites têtes blondes. La crèche napolitaine de la famille Scuotto détonne dans un milieu marqué par la tradition.Aucun réserve, ni limite. Que du respect!...
Avec ses frères, Emanuele et Raffaele, et ses sœurs, Anna et Suzy, Salvatore Scuotto a ouvert à Naples en 1996 un atelier de santonniers baptisé La Scarabattola (à droite). Dans cette ville qui compte de nombreux créateurs de crèches depuis plusieurs générations, les trois frères font donc figure de nouveaux venus. Et de jeunes iconoclastes dont les œuvres suscitent l'indignation: le meilleur moyen de faire parler de soi quand le talent manque. En venant au monde, "le Christ a découvert un monde corrompu", justifie-t-il encore. D'où l'importance de perpétuer cette tradition, "mêlant sacré et païen" ! A chacun son idée du beau…
Pour ce Noël, leur crèche abrite ici deux "guapi", des voyous liés à la Camorra, la mafia locale, qui s'affrontent à l'arme blanche (à gauche). Là, c'est un travesti fardé qui évolue dans le décor pourle moins exotique exotique. Ailleurs, les Scuotto ont également créé "Ciro" (il ne remonte donc pas du 18° siècle…), qui représente les métis nés à la fin de la Deuxième guerre mondiale, fruits des amours entre des Napolitaines et des soldats américains. Actualisation et perte de sens de la scène originelle. Un autre de leurs santons est inspiré de Giacomino, un handicapé mental apprécié de leur quartier.
L'an passé, les Scuotto ont placé deux femmes -tout naturellement- nues prenant leur bain au sein (!) de leurs crèches, exposées dans deux églises. C'est la nature! La polémique a éclaté après la publication d'un article dans la presse. Le prêtre d'une des églises, à Rome, a enlevé les figurines incriminées mais les mécréants se sont pressés pour admirer les 'sculptures' des trois 'artistes'. Chaque pièce est unique. D'où son prix : 500 euros. Ces artistes sont des marchands et le scandale fait vendre. La modernité? L'appât du gain n'a rien de moderne.
Avec ses frères, Emanuele et Raffaele, et ses sœurs, Anna et Suzy, Salvatore Scuotto a ouvert à Naples en 1996 un atelier de santonniers baptisé La Scarabattola (à droite). Dans cette ville qui compte de nombreux créateurs de crèches depuis plusieurs générations, les trois frères font donc figure de nouveaux venus. Et de jeunes iconoclastes dont les œuvres suscitent l'indignation: le meilleur moyen de faire parler de soi quand le talent manque. En venant au monde, "le Christ a découvert un monde corrompu", justifie-t-il encore. D'où l'importance de perpétuer cette tradition, "mêlant sacré et païen" ! A chacun son idée du beau…
Pour ce Noël, leur crèche abrite ici deux "guapi", des voyous liés à la Camorra, la mafia locale, qui s'affrontent à l'arme blanche (à gauche). Là, c'est un travesti fardé qui évolue dans le décor pourle moins exotique exotique. Ailleurs, les Scuotto ont également créé "Ciro" (il ne remonte donc pas du 18° siècle…), qui représente les métis nés à la fin de la Deuxième guerre mondiale, fruits des amours entre des Napolitaines et des soldats américains. Actualisation et perte de sens de la scène originelle. Un autre de leurs santons est inspiré de Giacomino, un handicapé mental apprécié de leur quartier.
L'an passé, les Scuotto ont placé deux femmes -tout naturellement- nues prenant leur bain au sein (!) de leurs crèches, exposées dans deux églises. C'est la nature! La polémique a éclaté après la publication d'un article dans la presse. Le prêtre d'une des églises, à Rome, a enlevé les figurines incriminées mais les mécréants se sont pressés pour admirer les 'sculptures' des trois 'artistes'. Chaque pièce est unique. D'où son prix : 500 euros. Ces artistes sont des marchands et le scandale fait vendre. La modernité? L'appât du gain n'a rien de moderne.
Les naïfs rétorqueront qu'il ne faut pas voir la politique partout… Pourtant, deux députés du parti italien de la Rose au poing (gauche), des saints innocents, ont déposé pendant quelques instants dans la crèche de l'Assemblée des figurines représentant un couple de gays et un couple de lesbiennes, alors que le débat fait rage en Italie sur la reconnaissance des "unions de fait". Un huissier de la Chambre des députés a peu après retiré les santons.En France aussi, les santonniers innovent.Il faut épater le 'bobo'.
L'un de ces 'artistes' qui ont pris le vent de la modernité, est établi à Aubagne. Il a représenté la Vierge Marie avec un ventre arrondi, lors du traditionnel marché aux santons de Marseille. Certains spectateurs n'ont pas apprécié. L'archevêché de Marseille n'y voit aucun blasphème: les caricatures de Mahomet ont autrement choqué Son Eminence. Reste que Marie au ventre arrondi aura été remplacée in extremis par un santon de la Vierge en adoration, le 24 décembre à minuit.
Honni soit qui mal y pense.
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