Royal, l'amante religieuse, est en chasse

Bon courage, messieurs…A qui le tour?

«Elle fut longue, la route

Mais je l'ai faite, la route

Celle-là qui menait jusqu'à vous

Et je ne suis pas parjure

Si ce soir je vous jure

Que pour vous je l'eusse faite à genoux»

Paroles de Barbara, 1966

Marie-sEGOlène Royal se la joue Barbara et sort son livre le 4 décembre, c'est-à-dire le jour de la Sainte-Barbe: rien d'étonnant par conséquent qu'il soit barbant!
Soucieuse de la construction d'une légende, elle nous avait déjà fait le coup de la date symbolique, lorsqu'elle était encore dans sa période "Madone", tout de blanc vêtue,et qu'elle avait choisi de nous présenter son programme à Villepinte un 11 février, dans une grotte de Lourdes, en toc, comme son pacte…

Mais dans son livre, pas de vision, ni de révélation, pas davantage de construction pour l'avenir: c'est trop de travail! Seul reste le désir. Le sien, seul! A un projet cohérent et chiffré, elle préfère les élucubrations et aurrait pu plagier Antoine, plutôt que Barbara. C'est tout au plus un livre de confidences à la "Gala". Que l'hebdomadaire nous excuse cette égratignure! Marie-sEGOlène Royal présente comme «un exploit personnel» (JDD du 2 décembre) d'avoir écrit en quatre mois cet 'opus' postélectoral. Elle a donc sué chaque page de ce bouquin en voulant rehausser sa revisitation de la campagne présidentielle de sa philosophie de comptoir. Ne nous narre-t-elle pas sans sourire les platitudes de BHL qui," parfois, lorsque la fatigue déformait mes traits" lui répétait: «Vous êtes d'une beauté extrême!» (sic). Elle se pose en Dame Brune à la Barbara, mais dans la version 'blonde', à cervelle de blonde. Le niveau de l'ENA n'est-il donc pas plus exigeant? Ni Pute Ni Soumise lui pardonnera aisément, car la philosophie, ça esquinte?
Mais Marie-sEGOlène déchire lorsqu'elle fait dans le genre midinette élevée au roman-photos.... Le bouquin devrait d'ailleurs faire ses meilleures ventes dans les gares. Cherche-t-elle à saper le moral des Français(es) plus sûrement que le pouvoir d'achat? En effet, «la candidate n'a pas trouvé d'épaule où poser son front pour se lâcher, pour pleurer quand c'était dur». «Pour gagner une prochaine fois [elle se prépare donc bien pour 2012], il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux, à fond avec la candidate (sic)». Quel tempérament! Difficile, pourtant, d'être exigeante, quand on a si peu à offrir.

Philosophe chrétienne, elle assume son éducation:«Je pense qu'avoir appris la méditation, le retour en soi-même, la force qui déplace les montagnes, l'amour du prochain n'est pas inavouable. Je crois même (va-t-on me reprocher ce «croire»?) que, dans les moments les plus difficiles de la campagne, quand il a fallu aller chercher l'énergie au plus profond de soi et, en même temps, ne plus penser à soi, quand il a fallu écrire cette histoire plus grande que nous tous malgré les tourments, quand il était indispensable de maîtriser les moments d'euphorie, quand j'ai dû avoir la force de ne pas perdre pied face à la hargne des autres, alors oui, je crois que mon éducation chrétienne m'a aidée.» Gabriel Marcel n'a plus qu'à bien se tenir…

Religieuse, elle est aussi une amante gourmande, mais frustrée. Ne conclut-elle pas son livre par ces mots : "Oui, pour gagner une prochaine fois, il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux, à fond avec la candidate".

Elle n'a pas de chance avec les François! Sa rencontre avortée avec François Bayrou a partout été commentée. Elle présente le patron du MoDem comme un mufle dans le meilleur des cas, ou sinon, comme un petit joueur:"Non, non, ne montez pas, il y a du monde dans la rue." J'ai François Bayrou au téléphone. Il est là-haut chez lui et, moi, je suis en bas dans la voiture. Je n'en reviens pas. Au dernier moment, François Bayrou refuse de me recevoir. François Bayrou, un ado puceau et boutonneux!
A notre grande surprise,nous avons appris au cours du débat organisé le lundi 3 décembre par «le Monde» qui faisait la promotion de sa somme philosophique, que durant la campagne «elle n'avait pas toutes les réponses». Elle se propose désormais de «tâter le meilleur dans tous les courants de pensée». Ainsi, avons-nous découvert une face cachée de la candidate refoulée par les électeurs, et en particulier les hommes: elle est tactile….
Donc, s'il y a des amateurs parmi vous, vous êtes prévenus et pouvez postuler : Marie-sEGOlène Royal est en manque et recherche un compagnon ardent. Aux François Bayrou il est conseillé de s'abstenir, car elle révèle comment le centriste s'est subitement rétracté, alors qu'elle voulait conclure. Le 'troisième homme' ne sort pas grandi des vengeances intimes de la mal-aîmée! On le sait, celui qu'elle avait allumé à l'idée de devenir son premier ministre en cas de victoire, avait laissé tomber l'affaire et l'avait priée au téléphone de ne pas monter au 7° de son domicile,"comme un amoureux qui craint la panne ou comme un adultère risqué". Pauvre petit Bayrou! Si petit ? Combien?

Son régulier n'est pas épargné non plus. De son ancien compagnon, François Hollande, elle dit : "Il ne s'est jamais opposé à ma candidature, estimant qu'il n'était pas en situation, je veux lui rendre cette justice." Mais, il regardait ailleurs. L'aspect le plus terrible de sa traversée du désert concerne donc sa vie privée et sentimentale. Royal, qui n'a donc rien de 'Meetic' quoi qu'en dise une certaine presse, confesse avoir parfois ressenti un profond sentiment de solitude. On comprend bien que Jean-Louis Bianco ne pouvait la satisfaire et que Mennucci ne pouvait guère la dépanner, sauf en cas de disette. Elle "n'a pas trouvé d'épaule où poser son front pour se lâcher, pour pleurer quand c'était dur ou pour rire dans les moments joyeux", soupire la pauvre petite fille riche. Pourtant, même Cendrillon a trouvé chaussure à son pied: elle doit donc avoir un problème, un vice caché....
L'amante religieuse est offerte aux plus téméraires. Aux crèvent la faim, comme elle.

Allons, messieurs, on se dévoue: c'est pour le PS!

La rénovation attend...