Faire "revivre" l'héritage politique de Jean Monnet et Simone Veil
Le Nouveau Centre (NC) a tenu ce week-end à Paris son premier Conseil national avec plusieurs centaines de personnes à la Maison de la Chimie. Le Nouveau Centre a été créé à la suite de l'élection présidentielle par les UDF ralliés à Nicolas Sarkozy.
Le NC se veut l'héritier de l'UDF face à ce qu'il considère comme le cavalier seul de François Bayrou."Selon certains, l'UDF serait morte. Elle ne correspondrait plus à l'air du temps. Elle serait dépassée, elle serait ringarde", a déclaré Hervé Morin, président du NC.
"Quelqu'un nous a volé la clé" et a décidé "il y a quinze jours" de "passer un coup de bulldozer sur notre maison, l'UDF", a déploré le député Jean-Christophe Lagarde devant plus d'un millier de personnes (1.500 selon le NC) réunies à Paris.
"Nous en avons ras-le-bol d'être insultés alors que nous avons été fidèles à nos convictions", a lancé à son tour le député Jean Dionis du Séjour, alors que François Bayrou accuse souvent ses anciens compagnons de route d'avoir cédé à la tentation de "maroquins" ministériels.
"La cassure idéologique n'a cessé de s'agrandir entre un MoDem toujours plus à gauche, et nous", a voulu justifier l'élu du Lot-et-Garonne, tandis que son collègue de la Marne, Charles de Courson, affirmait: "La seule alliance possible des centristes, elle est à droite."
Le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense de Sarkozy, Hervé Morin, a promis de "faire revivre" la famille politique, "enterrée" selon lui par le MoDem parce qu'elle "ne pourrait plus servir la cause et l'ambition d'un homme".
"Reconstruire la maison": cette ambition est revenue comme un leitmotiv tout au long des quatre heures de tables rondes et discours du NC, qui revendique "plus de 7 à 8.000 adhérents".
"Je vous le dis: nous allons la faire revivre, cette famille. La famille des (Jean) Monnet, des (Robert) Schuman, des (Jean) Lecanuet, des Simone Veil, des Raymond Barre, des François Léotard, des Valéry Giscard d'Estaing", a-t-il déclaré lors du premier conseil national du Nouveau centre, nouvelle formation centriste au sein de la majorité présidentielle qui réunit la majorité des anciens députés UDF. "Cette famille, mes chers amis, je n'accepte pas, nous n'acceptons pas, qu'elle soit enterrée, qu'elle soit liquidée un soir en catimini dans un hangar, à Villepinte, [où s'est tenu le congrès fondateur du Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou], tout simplement parce qu'elle ne pourrait plus servir la cause et l'ambition d'un homme", a-t-il lancé, en référence à la création par François Bayrou début décembre du MoDem, un nouveau parti intégrant l'UDF.
Le Nouveau Centre (NC) a tenu ce week-end à Paris son premier Conseil national avec plusieurs centaines de personnes à la Maison de la Chimie. Le Nouveau Centre a été créé à la suite de l'élection présidentielle par les UDF ralliés à Nicolas Sarkozy.
Le NC se veut l'héritier de l'UDF face à ce qu'il considère comme le cavalier seul de François Bayrou."Selon certains, l'UDF serait morte. Elle ne correspondrait plus à l'air du temps. Elle serait dépassée, elle serait ringarde", a déclaré Hervé Morin, président du NC.
"Quelqu'un nous a volé la clé" et a décidé "il y a quinze jours" de "passer un coup de bulldozer sur notre maison, l'UDF", a déploré le député Jean-Christophe Lagarde devant plus d'un millier de personnes (1.500 selon le NC) réunies à Paris.
"Nous en avons ras-le-bol d'être insultés alors que nous avons été fidèles à nos convictions", a lancé à son tour le député Jean Dionis du Séjour, alors que François Bayrou accuse souvent ses anciens compagnons de route d'avoir cédé à la tentation de "maroquins" ministériels.
"La cassure idéologique n'a cessé de s'agrandir entre un MoDem toujours plus à gauche, et nous", a voulu justifier l'élu du Lot-et-Garonne, tandis que son collègue de la Marne, Charles de Courson, affirmait: "La seule alliance possible des centristes, elle est à droite."
Le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense de Sarkozy, Hervé Morin, a promis de "faire revivre" la famille politique, "enterrée" selon lui par le MoDem parce qu'elle "ne pourrait plus servir la cause et l'ambition d'un homme".
"Reconstruire la maison": cette ambition est revenue comme un leitmotiv tout au long des quatre heures de tables rondes et discours du NC, qui revendique "plus de 7 à 8.000 adhérents".
"Je vous le dis: nous allons la faire revivre, cette famille. La famille des (Jean) Monnet, des (Robert) Schuman, des (Jean) Lecanuet, des Simone Veil, des Raymond Barre, des François Léotard, des Valéry Giscard d'Estaing", a-t-il déclaré lors du premier conseil national du Nouveau centre, nouvelle formation centriste au sein de la majorité présidentielle qui réunit la majorité des anciens députés UDF. "Cette famille, mes chers amis, je n'accepte pas, nous n'acceptons pas, qu'elle soit enterrée, qu'elle soit liquidée un soir en catimini dans un hangar, à Villepinte, [où s'est tenu le congrès fondateur du Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou], tout simplement parce qu'elle ne pourrait plus servir la cause et l'ambition d'un homme", a-t-il lancé, en référence à la création par François Bayrou début décembre du MoDem, un nouveau parti intégrant l'UDF.
Irrités par les méthodes de Vladimir Bayrou, les sympathisants sont favorables à une orientation politique de centre droit, en toute autonomie. "Nous ne recherchons pas la différence pour la différence. Nous cherchons à incarner une famille politique qu'on a abandonnée en rase campagne. (...) L'UDF a été assassinée, nous voulons la faire revivre", a expliqué par la suite Hervé Morin à des journalistes.
Les dirigeants du NC ont ainsi réaffirmé leur appartenance à la majorité et leur volonté de soutenir les réformes. "Nous voulons participer au succès de la 'dernière cartouche' que représente l'élection de Nicolas Sarkozy", a déclaré H. Morin, reprenant une expression du philosophe Marcel Gauchet.
Tandis que certains, comme M. Dionis du Séjour, rêvent de voir leur parti constituer un jour le "noyau dur" de la sensibilité centriste, actuellement éclatée en plusieurs formations, le président du NC a temporisé. "Bâtissons notre formation", a conclu H. Morin. "Il sera ensuite temps, après les municipales, d'ouvrir les bras pour reconstruire avec les autres partis de la famille centriste éparpillée, le grand parti de centre/centre-droit que nous voulons".
Voulant montrer qu'"être dans la majorité, c'est aussi se faire respecter", le ministre de la Défense a cependant posé ses conditions, certaines "incontournables", au vote de la réforme institutionnelle par sa formation politique. Il a notamment cité l'introduction de la proportionnelle aux législatives et l'interdiction du cumul des mandats.
Les dirigeants du NC ont ainsi réaffirmé leur appartenance à la majorité et leur volonté de soutenir les réformes. "Nous voulons participer au succès de la 'dernière cartouche' que représente l'élection de Nicolas Sarkozy", a déclaré H. Morin, reprenant une expression du philosophe Marcel Gauchet.
Tandis que certains, comme M. Dionis du Séjour, rêvent de voir leur parti constituer un jour le "noyau dur" de la sensibilité centriste, actuellement éclatée en plusieurs formations, le président du NC a temporisé. "Bâtissons notre formation", a conclu H. Morin. "Il sera ensuite temps, après les municipales, d'ouvrir les bras pour reconstruire avec les autres partis de la famille centriste éparpillée, le grand parti de centre/centre-droit que nous voulons".
Voulant montrer qu'"être dans la majorité, c'est aussi se faire respecter", le ministre de la Défense a cependant posé ses conditions, certaines "incontournables", au vote de la réforme institutionnelle par sa formation politique. Il a notamment cité l'introduction de la proportionnelle aux législatives et l'interdiction du cumul des mandats.
Les élections municipales et cantonales de mars 2008 constitueront un défi pour le NC. Le Nouveau Centre, qui ne peut prétendre au financement public, compte 22 députés à l'Assemblée nationale.
Le Nouveau Centre, auquel Françoise de Panafieu n'a accordé aucune tête de liste à Paris, a également prévenu qu'il s'inscrivait dans une stratégie de "partenariat" avec l'UMP mais ne voulait pas être considéré comme "supplétif". Il a publié une liste de près de 190 chefs de files pour les municipales, dont plusieurs ont pris la parole au Conseil national.
Dimanche, 189 investitures ont été retenues pour les municipales à l'occasion du Conseil national.
Le Nouveau Centre, auquel Françoise de Panafieu n'a accordé aucune tête de liste à Paris, a également prévenu qu'il s'inscrivait dans une stratégie de "partenariat" avec l'UMP mais ne voulait pas être considéré comme "supplétif". Il a publié une liste de près de 190 chefs de files pour les municipales, dont plusieurs ont pris la parole au Conseil national.
Dimanche, 189 investitures ont été retenues pour les municipales à l'occasion du Conseil national.
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