Et bastonne le sac
François Hollande désapprouve Sa Cynique Majesté Royal dans sa stratégie électoraliste de rapprochement avec François Bayrou, engagée entre les deux tours de l'élection présidentielle, estimant qu' on "n'improvise pas une stratégie d'alliance". Il doit savoir de quoi son ex-concubine est capable…
Le Premier secrétaire du PS a également réservé quelques piques à Vladimir Bayrou, le 3° homme, président du Mouvement démocrate (MoDem), taxé d'indétermination. C'était déjà le cas lorsque Bayrou était ministre de l'Education nationale et que Dame Vuaillat y faisait la pluie et le mauvais temps. Selon l'ex-, Vladimir Bayrou garde les yeux rivés sur l'échéance présidentielle de 2012. Dénoncerait-il un champ visuel un peu étroit?
Et l'autodidacte en formation permanente dans la collection Les Nuls (photo bientôt) explique, sans qu'on parvienne à dégager un quelconque cohérence dans ses propos: "On apprend toujours quelque chose dans les livres. Heureusement. Comme ça les bibliothèques sont bien garnies [?]", a-t-il répondu à une question sur l'ouvrage que vient de publier son ancienne compagne Matrie-sEGOlène Royal, qui doit d'intituler: "On se retrouvera!" (si nos informations sont bonnes, mais le sont-elles?)
François Hollande, qui était l'invité de la presse parlementaire, a évoqué "l'anecdote" ressassée du rendez-vous manqué entre la candidate socialiste au domicile de François Bayrou, au lendemain du premier tour du scrutin présidentiel. Dans son livre, un pétard mouillé, Royal 'révèle' ce que tout le monde savait. Elle confirme son intention de proposer à François Bayrou le poste de Premier ministre si elle était élue, et que ce dernier avait refusé de la recevoir. On comprend que le PS lui ait tourné le dos.
"J'avais fait savoir que le rapport avec François Bayrou devait se faire sur des bases politiques, sur un éventuel contrat, sur des engagements, ce qui est le fondement même d'une alliance", a souligné François Hollande. Or, "François Bayrou, et c'est encore vrai aujourd'hui, n'est pas dans la démarche de vouloir négocier un contrat, de s'engager sur des alliances et fonder un nouveau rapport politique", a-t-il ajouté. La co-gestion n'est plus son truc, alors? Monique Vuaillat l'aurait donc déçu des femmes?
Le premier secrétaire du PS enfonce le clou et jette un éclairage utile sur le personnage Bayrou. Il affirme en effet qu'entre les deux tours de scrutin de la présidentielle, François Bayrou "a été dans l'indétermination". Comme toujours. "Aujourd'hui encore, il refuse toute alliance nouvelle", a-t-il ajouté à propos du fondateur du MoDem, sa danseuse. Après les chevaux.
Le meneur mou du PS poursuit son développement sur ce qui doit ou ne doit pas être. "La position qui doit être celle des socialistes, qui était déjà celle au moment de la campagne présidentielle et au moment de la campagne législative, c'est de considérer que nos alliés doivent être d'abord ceux qui partagent notre projet et qu'ensuite il faut s'ouvrir. Ça ne peut se faire que dans la clarté", a expliqué le dirigeant socialiste, qui rassemble, sans fédérer. Il aurait fallu pour cela que le futur ex-Premier secrétaire susse " s'engager sur des alliances et fonder un nouveau rapport politique". Or, ni Bayrou, ni Hollande n'a cette capacité.
"On n'improvise pas une stratégie d'alliance, on la prépare et on la construit avant", théorise François Hollande, tout en accablant la candidate socialiste, battue mais ravie . "Il n'y a de victoire, au-delà du choix du candidat ou de la candidate, il n'y a de choix possible pour la gauche que si elle est sur une ligne claire sur le plan stratégique, si elle est sur une position compréhensible, lisible, crédible pour les Français et enfin si elle est dans une démarche politique". Il parle comme un livre. Quand passe-t-il à l'action?
Outre la théorie, pour François Hollande, l'action, c'est la critique. Il a également dénoncé le discours prononcé dimanche par François Bayrou lors du congrès fondateur du MoDem, qui était selon lui "essentiellement fondé sur une stratégie présidentielle (...) pas du tout organisée autour d'une idée de coalition".
"Dès lors, François Bayrou est dans une démarche différente de la nôtre. Dès lors qu'il est dans une perspective présidentielle, c'est un concurrent, ce n'est pas un partenaire", a-t-il affirmé. La démarche de Hollande n'est nullement présidentielle... Sauf que quiconque se pose en concurrent dans une perspective présidentielle, ne peut être un partenaire…
Revenant sur la défaite de la candidate socialiste malencontreuse qu'il n'a su ni pu écarter le 6 mai, François Hollande l'a imputée à un manque de cohésion de son camp. "Je pense qu'il ne sert à rien de vouloir imputer aux autres une responsabilité", a-t-il estimé. "Il faut regarder le rôle, la place qu'on a occupée, ce qu'on aurait pu faire de mieux". On notera que Hollande globalise! Il met tout le monde -'dans son camp'- dans le même panier. Plus de Premier secrétaire, terminé! Il refuse qu'on lui impute une quelconque responsabilité. Finie sa 'prééminence'. C'est la faute à 'personne' …
"Ce qu'on aurait pu faire de mieux c'est d'être davantage en cohésion et en cohérence", a-t-il estimé. "S'il y a des leçons a tirer pour l'avenir, car ce qui m'intéresse c'est l'avenir, c'est ce devoir de cohérence idéologique, programmatique et de cohésion humaine et personnelle".
Ce qui nous intéresserait, nous, c'est que le Premier secrétaire du PS parle pour dire quelque chose.
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