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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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vendredi 28 décembre 2007

Miss France confortée: elle garde couronne et photos douteuses

Le 'politiquement correct' n'atteint jamais ses limites
PaSiDupes s'irritait récemment du manque de respect de nos concitoyens. On prône en effet le respect des personnes, si elles sont naines (ou de petite taille), gay (pardon, les orientations sexuelles de certains) ou les obèses (mille excuses, ceux et celles qui souffrent de surcharge pondérale), et on a même inventé pour eux le politiquement correct. Le respect confond morale et rhétorique… Les auteurs de ces énormités ne seraient elles-mêmes que des 'personnes à défi spécifique' (lire 'handicapés mentaux') que personne ne ferait cas. Mais nos vertueux censeurs sont littéralement -et mentalement- frappés par les bouleversements géopolitiques du milieu de la décennie 1980 et affichent une sensibilité accrue à toute situation ressentie comme une atteinte aux droits de l'homme, indépendamment des droits reconnus dans la Déclaration: un excès de zèle prosélyte. Leur hypersensibilité aux personnes et groupes présumés être en situation 'défavorable' justifierait un gauchissement certain du langage, censé éviter de « choquer la sensibilité » de ces personnes. Les contraintes langagières provoquent des obésités de la langue française qui ne peut se révolter contre les attaques dont elle est la victime pour motif d'éthique gauchiste.
La tutelle de la gauche sur nos libertés d'expression -et par conséquent de penser- s'est imposée en France au moyen d'une multiplication de lois, règlements et directives visant à proscrire du débat public des expressions ou des discours présumés porter atteinte à ces personnes, ou à promouvoir des expressions ou des discours présumés leur porter réconfort. Une grande purge de la pensée… C'est le cas notamment d'un ensemble de lois qui, de la loi Gayssot (PCF) du 13 juillet 1990 jusqu'à la loi qui vise à réprimer la négation du génocide arménien de 1915, ou qui, en 2006 (loi Taubira du 10 mai 2001) , intervient de manière autoritaire sur la manière de faire ou enseigner l'histoire. L'histoire de la colonisation, attention! La repentance coloniale est quasiment institutionalisée... La pensée unique ne se suffit pas; elle a besoin de garde-fous.

Mais la gauche bien-pensante ne légifère pas sur tous les sujets. Elle n'a pas pour mission de protéger tous les hommes et leurs croyances. Certes, elle assure son autoprotection et sa survie, mais participe aussi à l'extinction du politique en se détournant paradoxalement du 'policé' ou du 'civilisé' pour se consacrer au 'citoyen'. Elle a ouvert le chapitre de la citoyenneté et la décline à toutes ses formes. La politique était une science du gouvernement de la cité; la citoyenneté est institué instrument de subversion des institutions, une menace pour la démocratie. Sa théorie est celle de la 'défiance citoyenne'.

Toujours exclue, excommuniée pour l'éternité par les laïcs de cette gauche, les croyances religieuses. L'homme seul est digne d'intérêt: il peut être manipulé, maîtrisé. Les croyances leur résistent et leur échappent: elles sont l'ennemi juré et en tant que tel sont combattues. Il faut les combattre, par action et par omission. Ce qui nous amène étrangement à la Miss France 2008!
La dernière miss France en date, Valérie Bègue, s'est vue menacée de privation de couronne pour avoir fait des photos suggestives dans un magazine, contrevenant ainsi au règlement et à l'éthique du concours. Or, la défiance de cette citoyenne réunionnaise est récompensée: elle conservera son titre, à condition de ne participer à aucune élection internationale, mais elle assure déjà que la lutte continue... Valérie Bègue s'engage par ailleurs à reverser l'intégralité des dommages et intérêts des actions judiciaires qu'elle est susceptible de recevoir à deux associations, "Vaincre la mucoviscidose" et "la lutte contre le cancer du sein". La morale est sauve et les associatifs ne sont pas mécontents.
La présidente du Comité Miss France, Geneviève de Fontenay, a beau répéter que "les photos choquent et continuent de choquer. Ce ne sont pas des photos innocentes. Elles ne correspondent absolument pas à l'image de Miss France", elle n'est plus maîtresse chez elle, ni de sa morale. Elle a dû tenir compte que pour la première fois le public avait été associé au choix de la Miss "sans savoir que ces photos existaient". La 'défiance citoyenne', même inconsciente, prévaut. La supportrice d'Arlette Laguiller ne sait plus à quel saint se vouer: prise au piège qui croyait prendre!
Après une semaine d'intense mobilisation en faveur de Valérie Bègue, la Réunion, confiante, attendait ce verdict. Dame Taubira se tenait en embuscade, prête à lâcher un tsunami de paroles pieuses sur le retour des pratiques coloniales. Un député PS local, Jean-Claude Fruteau, avait pris fait et cause pour son produit local, indépendamment de son erreur de jeunesse. Il a la foi en tout ce qui est réunionnais, quel que soit l'histoire.
La descente aux enfers de Miss France -22 ans- avait commencé le 21 décembre avec la publication de photos, prises il y a trois ans selon elle, la montrant léchant un yaourt renversé ou posant en maillot de bain dans la position du Christ sur une croix. Illico, Geneviève de Fontenay, sourcilleuse présidente du Comité Miss France, demandait sa démission, observant qu'elle avait menti lors de sa candidature en signant un contrat où elle certifiait n'avoir "jamais posé" pour des photos dénudées ou dans des attitudes "équivoques". La demoiselle affirme qu'il n'y a rien de tel dans ses photos.
Refusant de démissionner, Valérie Bègue reçut pétitions et encouragement à la rébellion, dont celui du secrétaire d'Etat à l'Outremer, Christian Estrosi, qui est intervenu personnellement en téléphonant à la présidente du Comité. Une miss en odeur de sainteté? Il faut l'évêque de la Réunion pour lui donner le bon dieu sans confession. Il y est allé de son prône: il l'a incitée à la défiance en résistant à Mme de Fontenay, déclarant: "elle est là-bas, elle n'a qu'à y rester!" Sans tarder, les propos de Mme de Fontenay ont été taxés de ... "racistes" par des élus UMP et PCR (Parti Communiste Réunionnais -et non pas Français!…): l'union sacrée de la Réunion ou surenchère? Monseigneur Aubry, affirme qu'avant de se référer à la foi des chrétiens, il aurait été judicieux de ne pas faire défiler toutes les miss en petite tenue avec des ailes d'ange dans le dos. Pour ce prélat de choc, "c'est la même chose puisqu'on utilise le même clavier de langage avec la perversion d'un symbole religieux"... La théologie de la libération a sans doute appris à son excellence à ne pas faire le distinguo entre des ailes d'ange de miss et du lapement de yaourt par jeune fille accorte. Pas de quoi fouetter un chat laïc ou un matou libertaire! Pourvu qu'il ne soit pas catéchiste à ses heures!…

Marketing de bon aloi, à la convenance de cette même gauche altermondialiste? Sur Europe 1, Gérard Ponson, directeur de la revue Entrevue (qui a affirmé ne pas avoir volé les photos publiées de Valérie Bègue), a déclaré que sa rédaction avait reçu des mails de la Réunion avant l'élection de miss France annonçant que Valérie Bègue allait remporter le titre. Un mail aurait précisé que c'était pour "faire une opération communication sur la Réunion afin de revaloriser l'île après le séisme du chikungunya".

Cette affaire confirme la justesse de l'analyse de PaSiDupes dans un de ses derniers 'posts'. Le cas de Valérie Bègue est symptomatique de l'emprise toujours grandissante des laïcs et extrémistes de la gauche sectaire sur les médias et l'opinion.
Les activistes, défenseurs des caricatures de Mahomet, se retrouvent encore sur ce coup. Bravo! Les Français ne sont pas des agneaux sacrificiels, mais plutôt des moutons, 'bêle' et bien des veaux.

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