Le raideur de la cathédrale de Strasbourg n'est pas un enfant de coeur
Alexandre Glardon ne serait qu'un repris de justice et non pas simplement une petite gloire locale sans l'envahissement de la cathédrale de Strasbourg, le 22 décembre 2007. "Il y a une semaine, il y avait neuf personnes à loger et il restait une place sur tout le Bas-Rhin", avait-il affirmé pour justifier l'installation de ce nouveau campement. Les dix tentes individuelles, occupées par des SDF, avaient été déployées à côté de la crèche géante devant laquelle s'écoule un flot ininterrompu de visiteurs venus du marché de Noël qui bat son plein sur le parvis.
Parmi ces nouveaux "campeurs" figuraient beaucoup de jeunes venus d'Europe de l'Est, comme Lorenzo, un Roumain de 31 ans qui dort la nuit avec un chien dans les rues du centre-ville. "Dans les centres d'hébergement, ils le mettent dehors dans une cage", dit-il.
Comme son homologue parisien Augustin Legrand qui fait plus de spectateurs et de couverture médiatique que ses rares spectacles, Glardon n'avait pas d'autre couverture à offrir aux SDF que celle de la presse. Il est pourtant rompu à la manipulation de l'opinion et des institutions. Glardon n'en est pas à sa première burette de vin d'Alsace.
Alexandre Glardon ne serait qu'un repris de justice et non pas simplement une petite gloire locale sans l'envahissement de la cathédrale de Strasbourg, le 22 décembre 2007. "Il y a une semaine, il y avait neuf personnes à loger et il restait une place sur tout le Bas-Rhin", avait-il affirmé pour justifier l'installation de ce nouveau campement. Les dix tentes individuelles, occupées par des SDF, avaient été déployées à côté de la crèche géante devant laquelle s'écoule un flot ininterrompu de visiteurs venus du marché de Noël qui bat son plein sur le parvis.
Parmi ces nouveaux "campeurs" figuraient beaucoup de jeunes venus d'Europe de l'Est, comme Lorenzo, un Roumain de 31 ans qui dort la nuit avec un chien dans les rues du centre-ville. "Dans les centres d'hébergement, ils le mettent dehors dans une cage", dit-il.
Comme son homologue parisien Augustin Legrand qui fait plus de spectateurs et de couverture médiatique que ses rares spectacles, Glardon n'avait pas d'autre couverture à offrir aux SDF que celle de la presse. Il est pourtant rompu à la manipulation de l'opinion et des institutions. Glardon n'en est pas à sa première burette de vin d'Alsace.
En mars 2006, ce provincial alsacien souffrant d'un manque de reconnaissance nationale tenta d'attirer l'attention nationale sur sa personne. Alexandre Glardon entreprit un périple médiatique pédestre vers Paris en passant par Vitry-le-François « J'ai mal partout mais je préfère encore courir que marcher », raconte le président local des Enfants de Don Quichotte. Il ambitionnait de rencontrer Jacques Chirac, pour évoquer la situation des SDF « Je crois en une entrevue, puisqu'il est le représentant du peuple et que nous sommes le peuple, affirmait-il déjà. On verra, j'irai d'abord chez nos potes du canal Saint-Martin avant d'aller sonner à la porte de l'Elysée », expliquait alors Alexandre Glardon.
Ces faits ont certes à voir avec le collectif des Enfants de Don Quichotte, mais d'autres, éclairent surtout sur la personnalité de son président, dont le passé de gauchiste n'est pas aussi folklorique que sa marche sur Paris. Car son casier judiciaire n'est pas vierge. Ce détail interpelle quiconque s'étonne qu'un condamné à 6 mois ferme en appel puisse être président d'association ou de collectif. La justice ne serait-elle pas égale pour tous? On dirait en effet qu'elle protège les extrémistes…
Le très fréquentable président de l'antenne strasbourgeoise des Don Quichotte avait été condamné, le jeudi 11 octobre 2007, à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour outrage en récidive et violences sur un agent public.
"Nous nous étonnons et nous interrogeons sur le décalage très important entre les 3 mois d’emprisonnement avec sursis requis par le substitut du Procureur de la République et la peine d’un an d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt (c’est-à-dire placement immédiat en détention) prononcée par le Tribunal correctionnel à juge unique pour une récidive d'outrage." Le collectif gratta la corde sensible à propos de ce martyr en peau de lapin de la cause: " Nous nous sentons orphelins et l'hiver approche!..."
Ces faits ont certes à voir avec le collectif des Enfants de Don Quichotte, mais d'autres, éclairent surtout sur la personnalité de son président, dont le passé de gauchiste n'est pas aussi folklorique que sa marche sur Paris. Car son casier judiciaire n'est pas vierge. Ce détail interpelle quiconque s'étonne qu'un condamné à 6 mois ferme en appel puisse être président d'association ou de collectif. La justice ne serait-elle pas égale pour tous? On dirait en effet qu'elle protège les extrémistes…
Le très fréquentable président de l'antenne strasbourgeoise des Don Quichotte avait été condamné, le jeudi 11 octobre 2007, à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour outrage en récidive et violences sur un agent public.
"Nous nous étonnons et nous interrogeons sur le décalage très important entre les 3 mois d’emprisonnement avec sursis requis par le substitut du Procureur de la République et la peine d’un an d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt (c’est-à-dire placement immédiat en détention) prononcée par le Tribunal correctionnel à juge unique pour une récidive d'outrage." Le collectif gratta la corde sensible à propos de ce martyr en peau de lapin de la cause: " Nous nous sentons orphelins et l'hiver approche!..."
L'hiver vint, mais Alexandre Glardon fit la grève de la faim et campa face au centre administratif de la CUS, place de l'Etoile. « J'irai jusqu'au bout s'il le faut pour obtenir une audience avec Madame Keller [maire UMP de Strasbourg] », explique celui que ses proches surnomment « l'Indien ». Expulsé le 20 octobre 2006 du centre équestre de la rue du Maquis, il en réclama la réouverture. Une action symbolique qui ne rencontra qu'un faible écho auprès des politiques de la région : « J'ai le soutien de Jean-Philippe Maurer et de Marc Reymann (UMP), mais aucun représentant des Verts, du PS ou de l'UMP n'est venu me voir, précise Alexandre Glardon. Seule Chantal Cutajar m'a rendu visite. » La conseillère municipale UDF a appelé à la nomination de médiateurs pour qu'une issue soit trouvée le plus rapidement possible.
Remontons à l'origine: le 20 octobre 2006, Alexandre Glardon, alors gérant d'un centre équestre, avait été expulsé d'un terrain municipal. Durant l'opération, ce drôle de citoyen avait insulté et déchiré la veste d'un agent de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) venu sécuriser le terrain, avait alors raconté son avocat, Me Eric Lefebvre, qu'il faut entendre!…
"Il ne l'a pas frappé (...). Mais comme il s'agissait d'un agent de la CUS, la peine a été aggravée : normalement, il aurait dû avoir une amende et là, c'est une peine de prison qui est prononcée", a déploré le bavard avec toute la sincérité dont il est capable.
Le ministère public avait requis trois mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, a souligné Me Lefebvre, comparant son client à "Jean Valjean" qui aurait "volé un quignon de pain et aurait pris vingt ans de bagne". En somme, un client recommandable. L'avocat a fait appel et a également déposé une demande de mise en liberté, comme il va de soi. Les intentions sont nobles: ça maintient le dossier ouvert en faisant bouillir la marmite du ténor du barreau, non sans encombrer les tribunaux. Aucune dérive! Les avocats ne seraient-ils pas en surnombre, qu'ils éprouvent le besoin de faire durer?
Dans cette minable affaire, la presse a interrogé un individu qui se trouvait là par hasard et dont l'objectivité de la déclaration est garantie… On est allé chercher, non pas un représentant de la mairie, mais Renaud Engel, trésorier-porte-parole des Enfants de Don Quichotte à Strasbourg, qui s'est épanché: "Nous sommes scandalisés par ce jugement et surtout par l'inadéquation entre la peine requise et celle prononcée" par le tribunal, a-t-il déclaré, pour ajouter aussitôt qu'une pétition allait être lancée en début de semaine suivante afin de "réclamer la libération d'Alexandre Glardon". Le grand jeu des agitateurs!
La pétition selon Renaud Engel a recueilli quelques centaines de signatures et de croix. Le collectif demanda aussi que les réquisitions soient suivies:en 1ere instance, le procureur avait requis 3 mois de sursis TIG [travaux d'intérêt général]». Alexandre Glardon fut transféré à la prison de Mulhouse, le jeudi 11 octobre 2007.
L'Indien fut donc condamné le mardi 27 novembre 2007 en appel, à Colmar: le juge était alors passé d'un an à six mois, dont deux ferme. C'est beaucoup moins qu'en première instance par le tribunal correctionnel de Strasbourg, le 11 octobre. Cet apache était libre le matin du 28 novembre dernier. 11 octobre 2007-28 novembre 2007. Est-on bien sûr que le compte y soit? Nous souhaitons les mêmes mathématiques modernes aux autres condamnés…
Toujours est-il que moins d'un mois plus tard, quand il n'est pas violent, il reste menaçant et se livre à une épreuve de force sur la cathédrale de Strasbourg!
"Il ne l'a pas frappé (...). Mais comme il s'agissait d'un agent de la CUS, la peine a été aggravée : normalement, il aurait dû avoir une amende et là, c'est une peine de prison qui est prononcée", a déploré le bavard avec toute la sincérité dont il est capable.
Le ministère public avait requis trois mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, a souligné Me Lefebvre, comparant son client à "Jean Valjean" qui aurait "volé un quignon de pain et aurait pris vingt ans de bagne". En somme, un client recommandable. L'avocat a fait appel et a également déposé une demande de mise en liberté, comme il va de soi. Les intentions sont nobles: ça maintient le dossier ouvert en faisant bouillir la marmite du ténor du barreau, non sans encombrer les tribunaux. Aucune dérive! Les avocats ne seraient-ils pas en surnombre, qu'ils éprouvent le besoin de faire durer?
Dans cette minable affaire, la presse a interrogé un individu qui se trouvait là par hasard et dont l'objectivité de la déclaration est garantie… On est allé chercher, non pas un représentant de la mairie, mais Renaud Engel, trésorier-porte-parole des Enfants de Don Quichotte à Strasbourg, qui s'est épanché: "Nous sommes scandalisés par ce jugement et surtout par l'inadéquation entre la peine requise et celle prononcée" par le tribunal, a-t-il déclaré, pour ajouter aussitôt qu'une pétition allait être lancée en début de semaine suivante afin de "réclamer la libération d'Alexandre Glardon". Le grand jeu des agitateurs!
La pétition selon Renaud Engel a recueilli quelques centaines de signatures et de croix. Le collectif demanda aussi que les réquisitions soient suivies:en 1ere instance, le procureur avait requis 3 mois de sursis TIG [travaux d'intérêt général]». Alexandre Glardon fut transféré à la prison de Mulhouse, le jeudi 11 octobre 2007.
L'Indien fut donc condamné le mardi 27 novembre 2007 en appel, à Colmar: le juge était alors passé d'un an à six mois, dont deux ferme. C'est beaucoup moins qu'en première instance par le tribunal correctionnel de Strasbourg, le 11 octobre. Cet apache était libre le matin du 28 novembre dernier. 11 octobre 2007-28 novembre 2007. Est-on bien sûr que le compte y soit? Nous souhaitons les mêmes mathématiques modernes aux autres condamnés…
Toujours est-il que moins d'un mois plus tard, quand il n'est pas violent, il reste menaçant et se livre à une épreuve de force sur la cathédrale de Strasbourg!
bonjours je m'appel Jacques Glardon, je trouve que mon pere (Alexandre Glardon) a le courage de combattre pour les SDF et que je le soutien, alors que beaucoup de gens dise beaucoup de chose lui il est dans le froid a nourir c'est chevaux ou à aider les SDF. Papa je te soutien de tout mon coeur.
RépondreSupprimerFaut le soutenir parce que c'est courageux ce qu'il fait...
Tu as raison, Jacques, c'est courageux ce qu'il fait.
RépondreSupprimerOn essaye de faire au mieux pour le soutenir.
amitiés