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lundi 17 décembre 2007

Augmentations catégorielles pour les fonctionnaires?

Non à une augmentation générale à l'aveugle

Le ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth (1956), s'est prononcé lundi contre une augmentation générale et anonyme des traitements des fonctionnaires. Il a toutefois proposé de négocier un mécanisme garantissant le pouvoir d'achat des fonctionnaires.
A la question: "Augmentation générale, oui ou non?", le ministre a répondu sur France-2: "non", avant d'expliquer qu'il considérait l'augmentation générale comme une "augmentation anonyme" et de plaider pour des "mesures catégorielles".
Il a fait valoir que "il y a beaucoup (...) de fonctionnaires, 75% qui ont bénéficié à un titre ou à un autre d'augmentations qui ont été très au-delà du chiffre de l'inflation".
Il a aussi ajouté que "l'Insee nous dit que 24% des fonctionnaires ont perdu du pouvoir d'achat sur les six dernières années et 75% des fonctionnaires ont gagné du pouvoir d'achat, voire gagné très au-delà de la moyenne".
"Il faut regarder ceux qui ont perdu [du pouvoir d'achat], garantir ceux-là dans un mécanisme sur lequel il faut qu'on se mette d'accord avec les organisations syndicales, et on doit discuter aussi des mesures catégorielles, des heures supplémentaires, du rachat des comptes épargne-temps, de la rémunération au mérite, enfin tout ce qui fait la technicité des responsabilités que vous prenez", a-t-il expliqué.


Syndicats et gouvernement s'opposent donc sur une éventuelle augmentation générale des salaires des fonctionnaires avant l'ouverture de négociations salariales dans la fonction publique.
Le secrétaire général de Force ouvrière (FO) a au contraire jugé qu'"on ne peut pas éluder la question de l'augmentation générale". "Il peut y avoir d'autres types d'augmentation mais l'augmentation générale doit être sur la table aujourd'hui", a expliqué Jean-Claude Mailly (1956) lundi sur LCI. Selon le responsable syndical, "ne pas faire d'augmentation collective, c'est tuer la culture d'entreprise". Pas d'exception culturelle à FO…
Interrogé sur la suppression annoncée de 35.000 postes de fonctionnaires par an à partir de 2009, Jean-Claude Mailly a estimé que "ça procède d'une mauvaise méthode, 35.000 c'est encore une vision budgétaire". Pour des dirigeants politiques responsables, la maîtrise du budget est une contrainte que les syndicats ne savent appliquer qu'aux autres. "La culture d'entreprise" exclut donc "la culture nationale" en faveur de la collectivité!
Il a ajouté que les syndicats avaient demandé "un vrai débat sur le rôle, les missions du service public" et critiqué la méthode employée par le gouvernement avec la révision générale des politiques publiques (RGPP), un audit du service public dont les premières propositions ont été dévoilées la semaine dernière. La question que les syndicats refusent de se poser est de savoir si le "vrai débat" doit commencer par une épreuve de force avec grève reconductible, en attendant le respect du service minimum.
"Avec qui on en a discuté ? Ca s'est traité entre quelques personnes, le secrétaire général de l'Elysée, le directeur de cabinet du Premier ministre, qui ont annoncé toute une série de mesures."
Malgré cela, histoire de travailler l'opinion, il affirme que "C'est annoncé sans débat, sans concertation, sans rien". Mailly ne jugerait-il donc personne assez digne de discuter avec son organisation? Pas même le président, auquel on reproche volontiers à gauche d'être sur tous les fronts…

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