La campagne de François Hollande patine à cause du désaccord sur le nucléaire
Tendresse mère-fille
entre Duflot et Joly
aux dernières journées-d' été
Des débuts de campagne chaotiques
François Hollande s'est emmêlé les pieds dès ses premiers pas de candidat à l'élection présidentielle.
entre Duflot et Joly
aux dernières journées-d' été
Des débuts de campagne chaotiques
François Hollande s'est emmêlé les pieds dès ses premiers pas de candidat à l'élection présidentielle.
L'incroyable marché de dupes avec ses alliés écologistes sur le nucléaire a en effet plombé sa marche vers l'Elysée. Sa concurrente Brochen-Aubry s'était déjà disqualifiée par une accumulation d'aggressions: pacte secret avec Dominique Strauss-Kahn, esbroufe et injures diverses dirigées contre la gauche comme la droite. Le candidat socialiste investi s'est à son tour discrédité par une entourloupette visant Gro Eva Joly, la candidate d'Europe Ecologie, court-circuitée par son alliée Cécile Duflot, patronne des Verts.
Hollande s'est entendu avec cette dernière pour retirer de leur pseudo-accord les clauses qui l'embarrassaient, dont celle concernant le MOX, combustible nucléaire, en plus des désaccords sur le nouvel aéroport de N.-D. des Landes (Nantes) et les conditions de la sortie du nucléaire.
Cécile Duflot a négocié la trahison de Gro Eva Joly, en échange d'une soixantaine de sièges de députés, dont l'un pour elle-même sur Paris, provoquant l'indignation du maire socialiste, Bertrand Delanoë. Trahie, la candidate bi-nationale a disparu de la circulation, refusant de participer au Conseil fédéral d'Europe Ecologie, samedi.
Hollande s'est entendu avec cette dernière pour retirer de leur pseudo-accord les clauses qui l'embarrassaient, dont celle concernant le MOX, combustible nucléaire, en plus des désaccords sur le nouvel aéroport de N.-D. des Landes (Nantes) et les conditions de la sortie du nucléaire.
Cécile Duflot a négocié la trahison de Gro Eva Joly, en échange d'une soixantaine de sièges de députés, dont l'un pour elle-même sur Paris, provoquant l'indignation du maire socialiste, Bertrand Delanoë. Trahie, la candidate bi-nationale a disparu de la circulation, refusant de participer au Conseil fédéral d'Europe Ecologie, samedi.
Hollande s'est mis dans de mauvais draps
Le PS ne pouvait redouter pire entrée en matière. Au terme de deux jours de flou complet sur le contenu réel de l'accord signé entre les socialistes et les écologistes, les deux alliés pour le second tour se sont finalement mis d'accord pour reconnaître qu'ils ne l'étaient pas, ou alors à la marge.
D'un côté, François Hollande propose en effet de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 % aujourd'hui à 50 % en 2025. De l'autre, les écologistes veulent totalement sortir du nucléaire, passer de 75 % à 0 % dès que possible. Les négociateurs des deux camps ne sont pas parvenus à trouver une voie médiane satisfaisante pour tous et ils minimisent désormais leurs désaccords, valorisant leurs points communs. Tandis que, toute honte bue, les socialistes et les altermondialistes continuent de se pavaner devant micros et caméras en jouant l'union, la candidate d'EELV, qui misait sur son image anti-corruption, cherche loin de Paris le moyen de retrouver sa dignité...
L'ultimatum du tout ou rien sur leurs exigences en matière nucléaire a fait flop...
L'union de la gauche n'est ni tranquille, ni plurielle, mais multiple
Tout reste à faire à gauche
Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012, la version modernisée de l'union de la gauche de François Mitterrand en 1981 reste à refonder. La gauche plurielle de Lionel Jospin est elle-même ébranlée. Or, ce n'est que rassemblée que la gauche peut espérer entrer à l'Élysée. Et l'architecte de cette reconstruction de la gauche, comme ses commis, s'avèrent magouilleurs et peu fiables.
L'opposition se décrédibilise
François Hollande a lâché des sièges pour tenter de faire céder son allié arc-bouté sur son anti-nucléarisme historique. Europe Ecologie-les Verts a tenté de maquiller son reniement sur le nucléaire, mais s'est fait démasquer.
EELV détourne l'attention
Commentant les derniers rebondissements des négociations avec les socialistes, le bras droit de Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé, dénonçait jeudi sur Europe 1 le lobby du nucléaire, estimant qu'il devient "extrêmement arrogant. "
Il stigmatisait aussi le PS en critiquant "un entourage très productiviste, pronucléaire" autour de François Hollande.
Affrontement d'une dictature et d'une hégémonie molle
Depuis les élections européennes de 2009, les dictateurs de l'écologie ne veulent plus subir "l'hégémonie" des socialistes. Depuis ce scrutin, les Verts se sentent même capables de jouer à armes égales avec leurs grands frères roses, d'autant qu'ils se radicalisent sous la pression altermondialiste. À l'époque, ils avaient failli les battre en arrivant juste derrière eux. Europe Écologie-Les Verts avait enregistré 16,28 % contre 16,48 % pour les socialistes. Un échec sévère pour le PS, mais une belle performance pour les écolos. Dans la foulée, une partie d'entre eux, emmenés par Daniel Cohn-Bendit, ont commencé à rêver d'un groupe puissant à l'Assemblée nationale et de ministères.
En prétendant assainir le marécage écolo, Gro Eva Joly a manqué de jugement et présumé de ses forces.
Le processus de rassemblement de la gauche est mal engagé
D'autant que le leader de la troisième grande formation de gauche, Jean-Luc Mélenchon, vient de qualifier (dimanche dernier, dans Le Journal du dimanche), François Hollande de " capitaine de pédalo "
D'un côté, François Hollande propose en effet de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75 % aujourd'hui à 50 % en 2025. De l'autre, les écologistes veulent totalement sortir du nucléaire, passer de 75 % à 0 % dès que possible. Les négociateurs des deux camps ne sont pas parvenus à trouver une voie médiane satisfaisante pour tous et ils minimisent désormais leurs désaccords, valorisant leurs points communs. Tandis que, toute honte bue, les socialistes et les altermondialistes continuent de se pavaner devant micros et caméras en jouant l'union, la candidate d'EELV, qui misait sur son image anti-corruption, cherche loin de Paris le moyen de retrouver sa dignité...
L'ultimatum du tout ou rien sur leurs exigences en matière nucléaire a fait flop...
L'union de la gauche n'est ni tranquille, ni plurielle, mais multiple
Tout reste à faire à gauche
Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012, la version modernisée de l'union de la gauche de François Mitterrand en 1981 reste à refonder. La gauche plurielle de Lionel Jospin est elle-même ébranlée. Or, ce n'est que rassemblée que la gauche peut espérer entrer à l'Élysée. Et l'architecte de cette reconstruction de la gauche, comme ses commis, s'avèrent magouilleurs et peu fiables.
L'opposition se décrédibilise
François Hollande a lâché des sièges pour tenter de faire céder son allié arc-bouté sur son anti-nucléarisme historique. Europe Ecologie-les Verts a tenté de maquiller son reniement sur le nucléaire, mais s'est fait démasquer.
EELV détourne l'attention
Commentant les derniers rebondissements des négociations avec les socialistes, le bras droit de Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé, dénonçait jeudi sur Europe 1 le lobby du nucléaire, estimant qu'il devient "extrêmement arrogant. "
Il stigmatisait aussi le PS en critiquant "un entourage très productiviste, pronucléaire" autour de François Hollande.
Affrontement d'une dictature et d'une hégémonie molle
Depuis les élections européennes de 2009, les dictateurs de l'écologie ne veulent plus subir "l'hégémonie" des socialistes. Depuis ce scrutin, les Verts se sentent même capables de jouer à armes égales avec leurs grands frères roses, d'autant qu'ils se radicalisent sous la pression altermondialiste. À l'époque, ils avaient failli les battre en arrivant juste derrière eux. Europe Écologie-Les Verts avait enregistré 16,28 % contre 16,48 % pour les socialistes. Un échec sévère pour le PS, mais une belle performance pour les écolos. Dans la foulée, une partie d'entre eux, emmenés par Daniel Cohn-Bendit, ont commencé à rêver d'un groupe puissant à l'Assemblée nationale et de ministères.
En prétendant assainir le marécage écolo, Gro Eva Joly a manqué de jugement et présumé de ses forces.
Le processus de rassemblement de la gauche est mal engagé
D'autant que le leader de la troisième grande formation de gauche, Jean-Luc Mélenchon, vient de qualifier (dimanche dernier, dans Le Journal du dimanche), François Hollande de " capitaine de pédalo "
Ce à quoi Michel Sapin a riposté en estimant que cela vaut toujours mieux que de "pédaler dans la semoule". Le débat s'enlise...
La stratégie de Cécile Duflot apparaît clairement désormais
En faisant investir une candidate aussi improbable que Gro Eva Joly, Duflot a préparé ce vrai-faux accord qui jette aujourd'hui l'opprobre sur la classe politique. Les Verts ont tout fait pour que cette candidature n'arrive pas à son terme. Les 3% d'intentions de vote sont consentis, dès lors que la candidate poussée en avant est une sexagénaire bi-nationale à fort accent, aux traits ingrats et au masque fermé reflétant intransigeance et obstination. Une telle personnalité est un repoussoir qui ne pouvait que conduire à sa mise sur la touche. Les Verts vont désormais se consacrer à la campagne de Hollande, mais plus véritablement d'Europe Ecologie, pour les législatives.
L'accord a provoqué des turbulences au PS
Cet accord passé avec le PS profite aux écolos radicaux puisqu'il réserve soixante circonscriptions aux Verts pour les élections législatives qui suivront la présidentielle, soit l'assurance d'obtenir une trentaine de députés en cas de victoire du PS.
Cet aspect de la transaction met hors d'eux les maires de Paris et de Lyon, Bertrand Delanoë et Gérard Collomb. Ils s'élèvent contre les parachutages des écolos, notamment la patronne des Verts, Cécile Duflot, à Paris, dans des circonscriptions qu'ils réservaient à leurs amis. Ils refusent que Paris soit le "marche-pied" des ambitions personnelles.
" Quand on fait des accords électoraux, il faut faire des gestes , a tenter de justifier le vertueux Christophe Borgel, secrétaire national au maquignonanage électoral du PS.
En accordant aux écolos un groupe à l'Assemblée nationale, François Hollande a surtout hypothéqué le pouvoir de l'exécutif en cas de victoire socialiste en 2012 et créé les conditions d'un retour à une IVe République ingérable.
La stratégie de Cécile Duflot apparaît clairement désormais
En faisant investir une candidate aussi improbable que Gro Eva Joly, Duflot a préparé ce vrai-faux accord qui jette aujourd'hui l'opprobre sur la classe politique. Les Verts ont tout fait pour que cette candidature n'arrive pas à son terme. Les 3% d'intentions de vote sont consentis, dès lors que la candidate poussée en avant est une sexagénaire bi-nationale à fort accent, aux traits ingrats et au masque fermé reflétant intransigeance et obstination. Une telle personnalité est un repoussoir qui ne pouvait que conduire à sa mise sur la touche. Les Verts vont désormais se consacrer à la campagne de Hollande, mais plus véritablement d'Europe Ecologie, pour les législatives.
L'accord a provoqué des turbulences au PS
Cet accord passé avec le PS profite aux écolos radicaux puisqu'il réserve soixante circonscriptions aux Verts pour les élections législatives qui suivront la présidentielle, soit l'assurance d'obtenir une trentaine de députés en cas de victoire du PS.
Cet aspect de la transaction met hors d'eux les maires de Paris et de Lyon, Bertrand Delanoë et Gérard Collomb. Ils s'élèvent contre les parachutages des écolos, notamment la patronne des Verts, Cécile Duflot, à Paris, dans des circonscriptions qu'ils réservaient à leurs amis. Ils refusent que Paris soit le "marche-pied" des ambitions personnelles.
" Quand on fait des accords électoraux, il faut faire des gestes , a tenter de justifier le vertueux Christophe Borgel, secrétaire national au maquignonanage électoral du PS.
En accordant aux écolos un groupe à l'Assemblée nationale, François Hollande a surtout hypothéqué le pouvoir de l'exécutif en cas de victoire socialiste en 2012 et créé les conditions d'un retour à une IVe République ingérable.
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