Substitut de la députée Sylvie Andrieux, Samia Ghalli veut la guerre
La bande des quatre:
Ghali, Mennucci, Guérini, Andrieux
Un trafiquant de 25 ans a été tué à la Kalachnikov mercredi soir, dans les quartiers nord de la cité phocéenne
C'est le deuxiĂšme rĂšglement de comptes en moins d'une semaine Ă Marseille.
Ce "jeune" homme de 25 ans a été tué d'une rafale de Kalachnikov mercredi soir, alors qu'il était passager d'une Renault Twingo conduite par sa compagne dans la circonscription des quartiers nord de la députée socialiste Sylvie Andrieux.
Ce "jeune" homme, mort sur place des suites de ses blessures, n'a pas de nom dans certains organes de presse, mais d'autres savent qu'il s'agit de Walid Marzouki, notamment mis en cause dans des affaires liées au trafic de drogue.
C'est le passager d'une autre voiture qui lui a tiré dessus aprÚs l'avoir doublé au niveau d'un feu rouge.
VOIR et ENTENDRE un reportage amateur:
L'exécution du dealer s'est déroulée sur le boulevard Casanova, dans le 14e arrondissement de Marseille, peu aprÚs 23 heures. La "jeune" femme de la victime, qui était au volant, n'a pas été blessée : une "miraculée" (!) trÚs choquée... Une cellule psychologique lui aura probablement été affectée !
Politique de "prévention" ? Il est connu des services de police...
Sur les lieux, les policiers ont retrouvé une trentaine de douilles. Des proches étaient sur place mercredi soir, certains étaient en pleurs.
Le "jeune" homme tué, originaire des quartiers nord, était connu des services de police "pour différentes infractions", selon le procureur de la République, Jacques Dallest.
14e rĂšglement de comptes Ă Marseille
La brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille a Ă©tĂ© chargĂ©e de l'enquĂȘte. Cette brigade est dĂ©jĂ en charge de plusieurs affaires du mĂȘme type. Il s'agit en effet du 14e mort dans un rĂšglement de comptes Ă Marseille depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, et du 19e sur l'ensemble de la rĂ©gion.
Le dernier en date remonte Ă samedi soir, avec le dĂ©cĂšs de Benamar Hamidi, lui aussi ĂągĂ© de 25 ans. GriĂšvement blessĂ© par balles dans les quartiers sud, il est mort Ă l'hĂŽpital. Il venait de sortir de la prison de Tarascon, dans les Bouches-du-RhĂŽne, oĂč il purgeait une peine de six ans de prison pour association de malfaiteurs et vols avec violence.
La sénatrice-maire PS des arrondissements voisins (15e et 16e) de Marseille, Samia Ghali, appelle à un recours à l'armée pour lutter contre le trafic de stupéfiants dans les quartiers nord
Guérini-Ghali-Vauzelle:
Andrieux a disparu de la photo
L'Ă©lue pousse son "cri d'alarme" dans un entretien Ă La Provence, jeudi.
"Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisĂ©s par les rĂ©seaux, il n'y a que l'armĂ©e qui puisse intervenir. Pour dĂ©sarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accĂšs des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. MĂȘme si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir", affirme l'hystĂ©rique dans le journal.
"Ca ne sert plus Ă rien d'envoyer un car des CRS pour arrĂȘter des dealers. Quand dix d'entre eux sont arrĂȘtĂ©s, dix autres reprennent le flambeau. C'est comme combattre une fourmiliĂšre", estime Samia Ghali, une proche de Jean-NoĂ«l GuĂ©rini.
Une colÚre médiatique "injuste"
"AprĂšs ce nouvel Ă©tĂ© sanglant, il faut que les vĂ©ritĂ©s soient dites. Je pense que les autoritĂ©s ne mesurent pas la gravitĂ© de la situation. Les tueries qui se succĂšdent Ă Marseille deviennent une attraction mĂ©diatique nationale", dĂ©plore-t-elle, tout en s'y inscrivant, alors que les arrondissements dont elle est la maire viennent pourtant d'ĂȘtre classĂ©s parmi les Zones de sĂ©curitĂ© prioritaire (ZSP) du ministĂšre de l'IntĂ©rieur.
Le "rideau de fumée" d'une compassion déplacée
La bruyante sénatrice fait d'une rafale de kalach deux coups.Elle récupÚre l'affaire à son profit et fait oublier la responsabilité de sa camarade députée PS.
Mais oĂč est donc passĂ©e la dĂ©putĂ©e Andrieux ?
Certes, elle pourrait ĂȘtre en prison.
Mme Ghali se substitue à l'intéressée principalement impliquée.
La représentante de la septiÚme circonscription des Bouches-du-RhÎne n'est autre que Sylvie Andrieux-Bacquet, et cette circonscription comprend une partie du 14e arrondissement.
Or, Sylvie Andrieux, une "fille de... " locale a Ă©tĂ© mise en examen en juillet 2010 " pour complicitĂ© de tentative d'escroquerie et de dĂ©tournement de fonds publics " destinĂ©s Ă la diversitĂ© de sa circonscription phocĂ©enne : au centre d'un " clientĂ©lisme politique " destinĂ© Ă une " fidĂ©lisation de l'Ă©lectorat et d'intĂ©rĂȘts politiques ", elle a attribuĂ© des subventions du Conseil rĂ©gional prĂ©sidĂ© par Michelle Vauzelle Ă des associations inexistantes des quartiers nord de Marseille. La population dĂ©favorisĂ©e n'en a pas vu la couleur. Le PS de la Ch'tite Aubry lui retira finalement son investiture le 31 mai 2012, aprĂšs deux annĂ©es, mais Sylvie Andrieux annonça nĂ©anmoins le maintien de sa candidature. RĂ©Ă©lue, Martine Brochen-Aubry rĂ©intĂšgra cette franc-maçonne fabiusienne au sein du groupe PS Ă l'AssemblĂ©e nationale.Lien PaSiDupes
C'est à se demander si cette demande de militarisation de Marseille et de sa région ne serait pas une déclaration de guerre de Ghali à la camarade Andrieux et à sa circonscription frontaliÚre !
A noter enfin que Sylvie Andrieux est la compagne du Dr. Jean-Paul Bacquet, dĂ©putĂ© PS du Puy-de-DĂŽme. Il est l'auteur d'une proposition de loi visant Ă accuser la France dans les massacres de harkis par le FLN et dans l'accueil dans des camps en France de leurs familles qui cherchaient Ă Ă©chapper Ă l'acharnement des rebelles, ce qui ne l'empĂȘche pas de rĂ©pondre Ă la question "Quel message d'espoir souhaitez-vous adresser aux enfants de harkis ?" de Harkis et VĂ©ritĂ©: "Qu'ils peuvent ĂȘtre fiers de leurs parents et que la France leur sera dĂ©finitivement reconnaissante de s'ĂȘtre engagĂ©s Ă ses cĂŽtĂ©s dans des moments difficiles et dramatiques, comme les combattants d'Afrique du Nord avaient su le faire dans les deux grands conflits mondiaux."
S. Ghali s'alarme d'une chute de l'espérance de vie dans l'économie souterraine
"La vĂ©ritĂ©, c'est qu'aujourd'hui, le premier employeur des jeunes dans certaines citĂ©s, c'est le trafic de stupĂ©fiants. La drogue fait vivre des familles entiĂšres. Les armes prolifĂšrent. On se tue pour un oui ou pour un non. Si rien ne bouge, on se dirige tout droit vers un systĂšme Ă l'amĂ©ricaine, avec des gangs qui se font la guerre sur des territoires oĂč la loi n'a plus cours", conclut la sĂ©natrice-maire.
La socialiste souhaite aussi un retour "d'une forme de service militaire" permettant aux jeunes de sortir de leur quartier "pour apprendre la discipline" et "découvrir un autre univers, une autre réalité que celle de la cité".
Les "dealers" appartiennent-ils aux professions à risque qui bénéficieront d'un départ anticipé à la retraite ?