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mardi 14 août 2012

Le dromadaire, star des hippodromes: c'est en France...

PremiĂšre Coupe de France de course de dromadaires, dans la Sarthe 

Plus de 2000 badauds se sont déplacés dimanche

Huit dromadaires au galop sur un champ de courses français. A l’arriĂšre de leur bosse, des jockeys Ă©quipĂ©s de casque, gilet de protection, casaque et bĂąton. Les spectateurs prĂ©sents dimanche Ă  l’hippodrome des Glerches, Ă  La Chartre-sur-le-Loir, dans la Sarthe, se frottent les yeux : " Je trouve ça extraordinaire. Je n’étais plus venu sur cet hippodrome depuis des annĂ©es, et je suis lĂ  exprĂšs pour les dromadaires. C’est drĂŽle et folklorique ", s’amuse Ghislaine MĂ©nard, qui travaille dans un bar-tabac Ă  Dollon, Ă  une quarantaine de kilomĂštres de lĂ . " Je viens ici tous les ans. Mais aujourd’hui, je suis arrivĂ©e plus tĂŽt pour voir la course des dromadaires, raconte Alexandra Duplessis, employĂ©e de banque en Ile-de-France, venue sur l’hippodrome avec toute sa famille. Ça change et c’est amusant. C’est juste frustrant de ne pas vraiment pouvoir parier. " 

Des animaux de nos contrées

La premiĂšre course se rĂ©vĂšle plutĂŽt chaotique. Des animaux se sont arrĂȘtĂ©s, l’un des destriers s’est mĂȘme couchĂ© Ă  50 m de l’arrivĂ©e. Mais l’association Dromas, qui a travaillĂ© de concert avec la sociĂ©tĂ© Worldsport Events, assure que cette premiĂšre Coupe de France de course de dromadaires est un succĂšs, avec 2500 visiteurs. En revanche, pas de paris d’argent sur place, car les bons musulmans ne parient pas et le public peut participer Ă  un tiercĂ© gratuit, le vainqueur remportant un voyage en Syrie

Jordanie. Si dieu le veut !... Pilier de l’évĂ©nement, Olivier Philiponneau, prĂ©sident de Dromas, a dĂ©couvert ces courses en 2003, lors du marathon des dromadaires de Douz, en Tunisie. Depuis, les camĂ©lidĂ©s, c’est son dada, et les Glerches, le troisiĂšme hippodrome français que ses troupes investissent. Ils n'ont pas Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s Ă  Poitiers... 

Ramadan, temps fort pour l'assimilation du Français moyen

A La Chartre, six femelles et deux mĂąles ont animĂ© la piste. Aucun n’a dĂ©passĂ© les 40 km/h, alors que leurs homologues qataris ou tunisiens atteignent les 70 km/h. La cause ? "Il faut les dresser dĂšs le plus jeune Ăąge. Ceux-lĂ  sont durs Ă  manƓuvrer ", explique Pierrick Montanes, le bras bandĂ©, qui a dĂ©clarĂ© forfait aprĂšs une chute. " C’est un animal adorable, mais il peut pĂ©ter un cĂąble comme un cheval, et lĂ , c’est le rodĂ©o. " On en sait quelque chose dans les banlieues... 

Peu d’hippodromes ont paru intĂ©ressĂ©s par la proposition de Philipponneau
Le dĂ©lit de faciĂšs n'est pas Ă©voquĂ©. Jean Baudry, prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© des courses des Glerches, lui, a de l'humour : " Je pouvais faire venir madame de Fontenay et ses pouliches Miss. J’ai prĂ©fĂ©rĂ© les dromadaires, et je n’ai aucun regret. Finalement, les dromadaires sont plus vendeurs que les Miss France. " Les fĂ©ministes n'ont pas encore relevĂ© l'amalgame machiste: peut-ĂȘtre ne sont-ce pas les chameaux qu'ont dit. 

Introduction du dromadaire dans nos campagnes. Sérieux !

" Notre objectif, c’est de dĂ©mocratiser le dromadaire. Et ça n’a rien d’un cirque, je suis trĂšs Ă  dromadaire lĂ -dessus ", avoue l'irrĂ©sistible Sylvain Thenault GuĂ©rain, membre de l’association Dromas. Le but, Ă  terme, de l’association Dromas serait de crĂ©er un Championnat de France avec des " hippodromes-Ă©tapes ". 

L’association DROMAS est une association loi 1901 (sic), crĂ©e en juin 2005, et a pour objectif de faire dĂ©couvrir l’aspect social et culturel associĂ© aux compĂ©titions sportives de courses de dromadaire. Elle s’engage Ă  promouvoir les Ă©changes internationaux.

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