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dimanche 26 août 2012

Les snipers de Hamon, aile gauche du PS au gouvernement

La Rochelle: quinze élus socialistes interpellent François Hollande sur l'Europe

Le PS fait seulement sa rentrée et les premières critiques pleuvent déjà ? 
Quinze député de "La gauche durable" (*) signent aujourd'hui une lettre ouverte publiée par Le Monde pour interpeller François Hollande sur la question européenne. "Beaucoup de nos concitoyens observent, avec inquiétude, le cours des affaires de l'Europe", entament-ils, sans se positionner clairement sur leur position lors du vote contre le traité proposé à ratification prochainement.

Créé début juillet 2012, "la Gauche durable réunit des parlementaires, des élus locaux et des citoyens engagés par leur action, leurs travaux, leur militantisme associatif, leur expertise dans la transition durable et démocratique de notre pays et de notre planète". Elle annonçait alors sa volonté de pousser les feux de la réflexion, de l’expression et de l’action et ça sent déjà le roussi.

"On ne peut pas se contenter d'adopter des compromis à reculons"
"L’initiative de croissance est le fruit concret de [votre] volonté. Les Français, et beaucoup d’Européens, espèrent encore plus de vous et de la France", poursuivent ces députés aubrystes qui appellent de leurs voeux un "saut démocratique" à l'échelle de l'Union européenne. "Une avancée politique qui permette aux Européens d’orienter réellement, par leur vote, le choix de leurs dirigeants et le cours des politiques européennes."
Entre les lignes, une critique contre l'absence de perspectives de la politique menée par le Président : les Français "veulent savoir quelle vision du futur inspire chaque étape, pour comprendre le moment présent. Ils ont le sentiment que les sacrifices sont toujours pour aujourd'hui et les contre parties toujours pour demain".

Pour Laurence Rossignol,  sénatrice de l'Oise, également signataire de la lettre, "la question du vote à l'Assemblée ne se réglera pas avec des menaces et des gros yeux. Tous ces parlementaires qui vont devoir se prononcer, il faut les inscrire dans un processus ambitieux pour l'Europe". 

"On ne peut pas se contenter d'adopter à reculons des compromis comme celui proposé aujourd'hui"
, décrypte pour FTVi Christian Paul, député de la Nièvre et signataire du texte. "On ne peut pas cimenter la gauche comme ça, avec un texte dont on sait qu'il n'a qu'une portée limitée", prévient-il tout en se défendant de faire "une offensive critique".
Il avait pourtant assuré précédemment sa " conviction que le traité peut emporter une majorité s'il est éclairé par l'étape d'après". "Si les Français veulent adhérer, il faut que le dessein européen que présente la France soit clairement énoncé devant le pays à la veille de la ratification", avait-t-il poursuivi. "Il faut créer l'adhésion." Après quelques semaines, a-t-il renoncé ?

Or, parmi les signataires figurent
des élus "n'ayant pas pris position sur le traité", comme Philippe Baumel (Saône-et-Loire). D'autres "sont enclins à le voter, car voter non n'aurait pas un débouché politique immédiat, c'est mon cas", a souligné Christian Paul.


L'Europe, la question qui fâche à gauche
L'initiative remet la question de l'Europe au centre du débat alors qu'elle en avait été soigneusement tenue à l'écart, au grand dam de beaucoup de militants. François Hollande, qui avait promis de renégocier le Traité durant la campagne, n'a finalement obtenu de Berlin qu'un volet additionnel sur la croissance. Trop peu pour l'aile gauche du parti qui a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne le voterait pas, comme le rappelle cet article du Nouvel Obs.

C'est aussi l'un des angles d'attaque du Front de Gauche, dont les affiches "Non au Traité de l'austérité" ont recouvert certains panneaux annonçant les universités d'été dans la ville. Et la question qui divise les écolos d'Europe-Ecologie-Les-Verts, provocant même une altercation mardi 21juillet au cours de leur campus de rentrée. 
 * Les parlementaires socialistes de la Gauche Durable signataires : Pervenche Berès (conseillère au cabinet de Laurent Fabius, président de l’Assemblée nationale)
Christian Paul (secrétaire d'État à l'Outre-mer auprès de Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin, puis soutien de Désirdavenir Royal avant de passer dans le camp Aubry)
Laurence Rossignol (ex-trotskiste à la LCR, puis à l’UNEF-ID, au côté de Julien Dray, elle est sympathisante de Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Luc Mélenchon)
Pouria Amirshahi (ex-Iranien et président de l'UNEF-ID et de la MNEF, il est préféré en interne à Faouzi Lamdaoui pour être député des Français établis hors de France en juin 2012)
Philippe Martin (député aubryste du Gers),
Philippe Baumel (sur l'aile gauche du PS, proche d'Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire, vice-président de la communauté urbaine Creusot-Montceau en charge du développement durable), 
Brigitte Bourguignon (53 ans, native d'Outreau, proche de Martine Aubry et députée du Pas-de-Calais à la suite de Jack Lang)
Philip Cordery (ex du cabinet d'Henri Emmanuelli, alors président de l'Assemblée nationale)
Olivier Dussopt (arriviste flexible mais tranchant engagé au sein de Nouvelle Gauche avec Benoît Hamon, ex-porte-parole de la Ch'tite Brochen-Aubry aux primaires, député populiste de l'Ardèche, nommé secrétaire national du PS auprès de la 1re Secrétaire, Martine Aubry)
Daniel Goldberg (ex-responsable de SOS Racisme et député de Seine-Saint-Denis, proche de Fabius et Aubry)
Chaynesse Khirouni (nouvelle députée de Meurthe-et Moselle)
Axelle Lemaire (députée des Français établis hors de France (Europe du Nord))
Arnaud Leroy (motion de Bertrand Delanoë et François Hollande au Congrès de Reims, député des Français établis hors de France  (Espagne, Portugal, Monaco, Andorre) depuis 2012, bien que né à ...Lille)
Philippe Plisson (député de Gironde, condamné en 2005 à "six mois de prison avec sursis pour faux en écriture publique et usage de faux, peine assortie d'une mesure de privation des droits civiques, civils et de famille pour une durée d'un an: son collègue socialiste, Me Alain Anziani, sénateur de Gironde, insista auprès de la Cour d'Appel pour qu'elle évite la peine d'inéligibilité), Barbara Romagnan (députée féministe et tiers-mondiste du Doubs).
Sénatrice née en 1958 et conseillère générale de Charente, Nicole Bonnefoy a disparu de la liste originelle: une gauche "durable", mais point trop !

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