Le Top 14 recrute à l'étranger contre la formation française
Le produire en France exclut le sport
Le Figaro publie ce weekend un entretien avec Dimitri Yachvili (ci-contre)
Dimitri Yachvili espère de bons matchs avec le BO pour s'imposer comme le demi de mêlée du XV de France.
Dimitri Yachvili espère de bons matchs avec le BO pour s'imposer comme le demi de mêlée du XV de France.
Pour sa dixième année au Biarritz Olympique, le demi de mêlée international de Biarritz (31 ans, 61 sélections) espère ne pas revivre les affres de la saison passée, ces rencontres au couteau pour éviter la relégation.
Quelles sont les ambitions du Biarritz Olympique, seulement 9e du Top 14 la saison dernière ?
Dimitri Yachvili : Notre président, Serge Blanco, souhaite reconquérir le bouclier de Brennus (sourire)… Le contrat est clair : finir le plus haut possible, que ce soit en Top 14 ou en Coupe d'Europe. Je ne pense pas qu'on puisse avoir la prétention de viser un de ces deux titres. Mais l'objectif indispensable est de terminer dans les six premiers en championnat.
Serge Blanco vous met un peu plus de pression…
Normal. Comme rugbyman, puis comme dirigeant, il a toujours été ambitieux. Mais nous, en tant que joueurs, on ne peut pas prétendre viser le bouclier dès le début de la saison.
Parce que le niveau du Top 14 se resserre ?
Effectivement. Cela va devenir de plus en plus compliqué de faire la course en tête, de se qualifier et de sortir grand gagnant des phases finales. Il y a de plus en plus de gros effectifs, en nombre et en talents, sur la base du plus haut niveau international. Tout se complique. Mais pas seulement pour notre club. Pour tous les autres aussi, quel que soit leur palmarès. Ce qui me laisse penser qu'on se dirige vers un très gros championnat, riche en rebondissements et en suspense.
Et qui peut en sortir vainqueur ?
Les prétendants sont encore plus nombreux que l'an passé. Sept ou huit équipes sont capables de décrocher le titre. Pour l'instant, je retiens que Toulon a une très, très grosse formation sur le papier. Toulouse également. Et d'autres clubs encore, grâce à un nouvel afflux de joueurs étrangers.
Cela semble vous irriter ?
Oui. C'est malheureux de voir autant de joueurs étrangers dans notre championnat. Cela élève notre niveau de jeu mais, aussi, cela tue notre formation. Tous les meilleurs, dans l'hémisphère Sud comme dans les îles britanniques ou en Argentine, sont fortement intéressés par la rémunération et le niveau de notre championnat qui s'élève chaque année un peu plus. Et comme la pression du résultat se fait de plus en plus forte, les clubs veulent très vite engranger des succès. Économiquement, pour prendre le moins de risque possible, c'est compréhensible. Seulement, nos espoirs, issus de nos écoles de rugby, ont de moins en moins de chances d'intégrer l'élite. Et sans expérience du haut niveau, on progresse moins vite. Cette course en avant, un moment donné, il faut la dénoncer.
L'an passé, le BO a connu un début de saison catastrophique. La tendance s'est inversée lors de votre retour de Coupe du monde. Ce n'est pas un hasard…
Je ne sais pas. Je dirais que je suis revenu au moment où l'équipe remontait la pente. Maintenant, une telle saison, on ne peut se permettre d'en faire deux de suite. Si tel était le cas, la prochaine risque de se terminer beaucoup plus mal. Alors ne pensons plus à notre fin de saison correcte. Prenons les choses en mains d'entrée pour ne pas nous compliquer la situation.
Au poste de demi de mêlée, de jeunes joueurs français sont prometteurs : Morgan Parra à Clermont, Maxime Machenaud au Racing et, même, Yann Lesgourgues à vos côtés à Biarritz. Vous sentez-vous menacé ?
Ces jeunes très doués veulent pousser les " vieux " dehors (sourire). Je vais me battre pour être toujours à la hauteur. La concurrence, c'est l'essence d'un sportif. Donc, je ferai tout pour gagner ma place.
Que vous inspire le retour de Frédéric Michalak en France, à Toulon ?
Un grand plaisir. J'apprécie beaucoup Frédéric sur le terrain comme en dehors. De retour de l'hémisphère Sud, je pense qu'il va faire du bien au rugby français.
Et pourquoi ne pas reconstituer la charnière en équipe de France avec lui ? J'aimerais bien. C'est un coéquipier avec lequel j'adore jouer…
Il restait le rugby, son ambiance, les supporters, etc...........dernier recours puisque le foot c'est plus que cuit..........
RépondreSupprimerHe bien le rugby va prendre le même chemin que le foot........ou le pognon va les pervertir.