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samedi 18 août 2012

Un bidonville de Rom chez Manuel Valls à Evry: polémique

Le maire prendra rapidement un arrêté d’expulsion

Un bidonville fait particulièrement tache: celui d'Evry, ville dont Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, fut le maire, pendant plus de onze ans jusqu'en mai encore. 


Paranoïa socialiste



Non loin d’un hôpital désaffecté, près des voies de la ligne D du RER, une cinquantaine de personnes vivent dans des cabanons à l’abri des regards. Si discrètement d’ailleurs que le nouvel édile en a annoncé l’existence hier matin sur son compte Twitter : " Nouveau campement rom installé à Evry hier soir avec 25 enfants. Etonnant, non…? " suggérant ainsi que cette installation aurait des visées politiques.
La maire de Lille assure qu'on lui cache tout:  Martine Brochen-Aubry prétend qu'elle a été trahie par les associations qui ne l'auraient pas informée et qu'elle aurait donc été mise devant le fait accompli avec le démantèlement d’un camp de Rom sur sa commune.

Colis piégé de Martine à Manuel

Elle affiche une colère feinte, estimant que sa ville est " absolument exemplaire " par les efforts qu’elle a déjà accomplis pour accueillir les gens du voyage. Or, les familles expulsées se sont éparpillées dans toute la métropole et à Lille même, s’ajoutant aux ...3000 Rom de la zone. Pour avoir qualifié de " dérive antirépublicaine " le discours de Grenoble à l’été 2010 de Nicolas Sarkozy, elle avait fait affluer vers sa métropole des milliers de Rom.
Certains soupçonnent en fait la comploteuse de s'être délestée de nomades et de les avoir expédiés en chez son camarade Valls... 


Le bidonville est présent depuis l'arrivée de François Hollande. 
Or, assure un gradé de la police, " il n’y a pas eu de nouvelles installations depuis ". Hier, la mairie a justifié ce couac par le " manque de visibilité du terrain ". Le président de l’Association de solidarité aux familles roumaines, Serge Guichard, s’en est ému. " On dirait que le maire joue les naïfs pour préparer une expulsion. " Si la police — aperçue hier en patrouille sur le site — assure n’avoir aujourd’hui aucune raison légale de procéder au démantèlement, le propriétaire du terrain, l’aménageur public AFTRP, a saisi son avocat pour préparer " dans les prochains jours " un référé. 
En parallèle, Francis Chouat prendra " rapidement " un arrêté municipal du même type que celui de Manuel Valls, le 25 janvier, et qui avait conduit à l’expulsion d’un campement illicite d’Evry.

" Je ne peux laisser en l’état ce bidonville dangereux pour la sécurité et pour l’hygiène de ceux qui y sont installés. Un démantèlement ne peut attendre. Cela n’a rien à voir avec Valls ou la gauche ", assure le maire. 

"Si une nouvelle expulsion avait lieu à Evry, ce serait un très mauvais signal envoyé, estime au contraire Victor Brunier, du Secours catholique de l’Essonne. On est d’autant plus attentif que Manuel Valls avait laissé comprendre qu’il n’y aurait pas d’expulsion sans décision de justice et sans relogement. Dans sa ville, on voit bien que le discours ne colle pas aux actes. "

Le ministre de l’Intérieur va devoir passer des paroles aux actes
Il s’est en effet défendu samedi de toute "stigmatisation" dans sa façon d’aborder la question des Roms, malgré les critiques émises par plusieurs associations à la suite des démantèlements de campements illicites et bien que l’Union européenne ait mis la France "sous surveillance".

Une instrumentalisation politicienne visant Ayrault

Valls fait concurrence au Secours populaire ?

La colère du premier secrétaire du PS mine la table ronde de Jean-Marc Ayrault Le Chef du gouvernement présidera mercredi une discussion entre les ministres et les associations concernés à Matignon, alors que " Des élus de gauche comme de droite - qui parle de "lucidité tardive" du PS -  réclament (leur) évacuation, face à la demande pressante et légitime des populations, comme notamment à Villeneuve-d’Ascq, à Lille et à Lyon ", affirme l’Intérieur.

La fronde se développe
A la gauche du PS, l'extrême gauche a déjà protesté contre la fermeté de la gestion du dossier rom par Manuel Valls. Le ministre de François Hollande pourrait "porter les couleurs de l’UMP" en 2017, estiment les Rom, rapporte le Midi Libre. Pour l’association la Voix des Roms, Manuel Valls "a mieux réussi qu’Eric Besson"

"Le PCF se félicite de cette initiative et attend de cette réunion des décisions à la hauteur des valeurs que doit porter la gauche", écrit le PCF dans un communiqué, en soulignant que "nous ne pouvons accepter de ce gouvernement ce que nous avons refusé hier de Sarkozy".

Le PCF "exige que les mesures transitoires soient immédiatement levées par la France pour enfin permettre l'égal accès au travail" et estime qu'"un moratoire sur les expulsions doit être décidé". 

Les critiques gagnent maintenant le gouvernement. 
Cécile Duflot, la ministre écologiste de l’Egalité des territoires et du Logement, estime ainsi qu' " une politique humaine, efficace et exemplaire reste à construire ", tout en rappelant la promesse de François Hollande : " Pas de démantèlements sans solutions alternatives. " Et des logements ?

Une quinzaine d’enfants étaient scolarisés l’an dernier. Dont les deux garçons de Virgil, un Rom arrivé en France il y a onze ans. "
Avec Sarkozy, on savait qu’on n’aurait rien. Avec Hollande, les gens nous ont dit d’y croire. Mais rien ne se passe. "

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