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samedi 8 mai 2010

Colmar: le président Sarkozy rend hommage aux « Malgré Nous »

Devoirs de mémoire et de justice
Lors de la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 sur l'Allemagne nazie, le chef de l'Etat a prononcé un discours sur la place Rapp de Colmar (Haut-Rhin).

Nicolas Sarkozy est allé en Alsace "réparer une injustice"

Présent en Alsace pour célébrer ce 65e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe, le président de la République a dit être "d'abord venu rendre hommage, au nom de la nation tout entière, à tous ceux qui sont morts pour sa liberté dans ce terrible hiver 1945", ainsi qu'à la résistance alsacienne et aux déportés.
Mais, a ajouté Nicolas Sarkozy, "si j'ai choisi l'Alsace, c'est parce que, au delà des souffrances qu'elle a partagées avec tous les Français du fait de la guerre et de l'Occupation, il y a une souffrance terrible qu'elle est la seule avec la Moselle à avoir subie et qui a laissé dans le coeur de chaque Alsacien et de chaque Mosellan une profonde, une secrète blessure dont la douleur n'est pas éteinte".

Les « Malgré Nous »
Mémorial Alsace-Lorraine à Schirmeck
à l'emplacement d'un camp nazi


A l'occasion de la commémoration de la capitulation nazie, le Président de la République a évoqué ce samedi 8 mai
"le destin tragique" des Alsaciens et Mosellans enrôlés de force dans l'armée allemande.
"Il fallait qu'un président de la République vînt un jour ici pour dire aux Français ce que fut le drame de l'Alsace et de la Moselle", a-t-il expliqué. "Je suis venu aujourd'hui en Alsace réparer une injustice."

"En 1940, l'Alsace-Moselle vécut une annexion de fait", a relevé le chef de l'Etat. "Tout ce qui rappelait la France, tout ce qui pouvait exprimer la volonté des Alsaciens et des Lorrains d'être Français, fut banni, fut traqué, fut puni."
"Mais la pire des souffrances fut celle qui a été le plus occultée", a souligné M. Sarkozy. "Le silence qui s'est fait autour d'elle n'a fait qu'ajouter à la douleur parce que ce silence était comme un soupçon." "A partir de 1942, les Alsaciens et les Mosellans furent enrôlés de force, de force, dans l'armée allemande", a-t-il poursuivi. "On les envoya se battre pour une cause qui n'était pas la leur, une cause qu'ils haïssaient". "Ils furent 130.000", a rappelé le président de la République. Parmi eux, "30.000 sont morts au combat, 10.000 furent portés disparus".


>"Les Malgré-nous ne furent pas des traîtres", a-t-il insisté. "Les menaces de représailles qui pesaient sur leur famille ne leur laissaient pas le choix. Ce furent des victimes, des victimes du nazisme, des victimes du pire régime d'oppression que l'histoire ait connu. Des victimes d'un véritable crime de guerre."

"Vichy a trahi la France, Vichy l'a déshonorée", a déclaré le Président de la République.
"A leur famille, à leurs enfants qui ont souffert aussi, aux survivants de cette tragédie, je veux dire que ceux qui les ont abandonnés, ceux qui n'ont rien fait pour empêcher cette ignominie perpétrée contre des citoyens français ont trahi les valeurs de la France et l'ont déshonorée", a ajouté Nicolas Sarkozy. "La collaboration fut une trahison, la collaboration fut un déshonneur."

"Le destin tragique de ces hommes fait partie de notre histoire nationale, de notre mémoire collective et que leur douleur, leur douleur, mérite la compréhension et le respect", a poursuivi le chef de l'Etat.
"L'Alsace n'a aucun doute sur son identité qui est alsacienne", "l'Alsace n'a aucun doute sur sa fidélité qui est française", "l'Alsace n'a aucun doute sur son idéal qui est européen", a conclu Nicolas Sarkozy. "C'est ça l'Alsace."

Galerie de portraits d'envoyés
dans le camp de redressement de Schirmeck

1 commentaire:

  1. Dire cela dans en Alsace relève une fois de plus du bling bling.
    Comment s'est construit le banquier Alsacien qui donne le LA ?
    Sous la houlette debut 1958 de Pierre Pflimlin (qui était un temps au secrétariat de la jeunesse de Vichy en 40) s'est étudié une particularité permettant d'avoir "Le" banquier régional. En octobre 1958 une ordonnance 58-966 a été créé spécialement pour le Crédit Mutuel.
    Les fondateurs du Crédit Mutuel
    - Henri Ardant ancien de la Société Générale inquiété pour collaboration après guerre
    - Comte d'Andlau avant guerre sénateur qui a voté pour le Vichy
    - Des Chesnay lui on ne sait pas
    A noter que les statuts recouvert de tampons à l'aigle et la croix gammée et de la propagande nazi "Land und Blut" ont servi jusqu'en 1959 pour ensuite devenir la Fédération du Crédit Mutuel Centre Est Europe.
    M. le Président a encore des copains dans cette organisation.
    Il est donc malvenu pour le Président de parler de Vichy.

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