Les nuisibles de l'éducation
Le collectif «Pas de bébés à la consigne» a appelé à une nouvelle journée de grève générale de la petite enfance ce jeudi, afin de protester contre le projet de décret assouplissant les règles d'accueil dans les crèches.
Ras la tétine des grèves et des slogans
Les bons mots du type « accueil 'discount' des enfants » n'amusent personne.
La prise en otages des mères et des enfants a ce petit quelque chose d'indécent qui échappe à la gauche. Lorsqu'il s'agit de tout-petits ou de vieillards, la pudeur devrait s'imposer naturellement aux éducateurs et aux soignants, quand les revendications 'low cost' dissimulent difficilement l'abjection d'un objectif politique visant les plus vulnérables. Aujourd'hui encore les parents -qu'ils travaillent ou non dans le 'hard discount'- n'en peuvent plus des petits bourgeois qui veulent travailler dans le coton mais refusent la merde des couches.
Une quarantaine de villes concernées aujourd'hui
De nombreux parents risquent ainsi de trouver des établissements d'accueil dans toute la France. Par ailleurs, des manifestations sont prévues à Paris et dans une quarantaine de villes en France dont Lyon, Bordeaux, Marseille, Nantes, Strasbourg, Rennes, Toulouse, Montpellier, Grenoble, La Rochelle, et Agen.
Toujours le même collectif
Il s'agit de la troisième mobilisation organisée par le collectif «Pas de bébés à la consigne» après celles des 11 mars et 8 avril derniers. Une nouvelle manifestation est d'ors et déjà prévue le 29 mai prochain, au cours de laquelle les parents sont invités à se joindre au personnel de la petite enfance.
Qui sont-ils ?
Ce collectif hétéroclite rassemble des opposants à la majorité présidentielle:
aussi bien des associations professionnelles, telle l'Association nationale des puéricultrices (infirmiers ou auxiliaires),
que des professionnels de l'opposition : CGT, CFDT, ainsi que, bien que les enfants des crèches ne soient pas encore scolarisés, les enseignants de la FSU (communistes, anarcho-syndicalistes du NPA et sympathisants d'ATTAC),
mais aussi des parents militants: Confédération syndicale des familles (CSF, confédération d'associations familiales agréée comme association de consommateurs, elle milite avec le mouvement anti-OGM et entend « réguler le capitalisme sauvage »)
les trotskistes de la Fédération nationale SUD santé-sociaux et la Fédération Sud Collectivités Territoriales du Che-Besancenot;
et FCPE (fédération de parents d'élèves fondée par le secrétaire général du Syndicat national des instituteurs (SNI devenu Syndicat des enseignants de l'UNSA, socialiste) et par un président de la Ligue française de l'enseignement)...
Et ils comptent bientôt nous refaire un rôt
Chaque mois, ils nous en remettent une couche !
Modes alternatifs de garde des enfants
Les crèches familiales
Une crèche familiale est un établissement employant des assistantes maternelles agréées qui accueillent de un à trois enfants à leur domicile. L'avantage par rapport aux Assistantes maternelles classiques est qu'il n'y a pas de contrat de travail avec les parents ni de relation d'argent puisque ces assistantes sont employées et payées par des organismes tiers (souvent une mairie, dont la couleur politique ne garantit pas nécessairement une continuité des services).
Les crèches parentales (désormais appelée établissement à gestion parentale).
Ces crèches naissent du désir de quelques parents de s'impliquer davantage dans l'éducation de leur enfant. Elles fonctionnent comme une crèche collective mais sont gérées par les parents, regroupés au sein d'une association à but non lucratif. Ils participent parfois à l'accueil, aux soins des enfants ou au fonctionnement de la crèche (ex : une demi-journée par semaine), aux côtés des auxiliaires de puériculture et des éducatrices de jeunes enfants. Comme ils assurent le fonctionnement de l'association, ils assument donc la gestion financière de la structure.
La Garde partagée
Dans le cas de garde d'enfant à domicile ou Garde partagée, c'est une employée de maison spécialisée (appelée auxiliaire parentale en France) qui garde le ou les bébés au domicile des parents. Cette employée peut être rémunérée directement par les parents, ou être salariée d'une entreprise ou d'une association, agréées par l'état, qui proposent exclusivement du personnel qualifié et diplomé ainsi que d'autres garanties, (sélection, assurance, remplacement etc...) En revanche si l'employée est directement rémunérée par la famille, il faut qu'elle soit déclarée à l'URSSAF, et si elle est étrangère, (hors CEE)qu'elle ait une carte de séjour en règle.
Il peut ne s'agir que d'une seule famille faisant garder un ou plusieurs enfants ou de plusieurs familles se regroupant pour partager les frais. Dans ce dernier cas (appelé Garde partagée en France), la garde peut se faire alternativement chez chaque famille ou chez une famille exclusivement.
Les structures privées de services à la personne doivent avoir obtenu l'agrément simple pour pouvoir prétendre à garder des enfants de plus de trois ans et un agrément qualité pour des enfants de moins de trois ans ou ayant un profil particulier (enfant porteur de handicap par exemple)
NB : En France, ces modes de garde bénéficient d'une déduction fiscale de 50 % ( voir le Code Général des Impôts art 199 ) et tant que les enfants ont moins de 6 ans peuvent être partiellement subventionnés par la CAF (PAJE).
Dossier ELLE: lien
Lien ABC puériculture: la crèche à domicile
Lien Fondation Oeuvre de la Croix Saint-Simon: relais auxiliaires parentales,
avec le soutien du département de Paris.
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