La presse des racontars
L'opposition travaille l'opinion au portefeuille
Ainsi, L'Expansion annonce comme une certitude un projet de nouvelles taxes imaginé en salle de rédaction. Sur la base de théories en cours au 20e siècle et sous la pression de la situation critique de la Grèce, des journalistes supputent en effet ce que pourraient être les conséquences d'une crise économique et financière et élaborent des articles alarmistes. Leur crédibilité se fonde, plutôt que sur des fuites ou confidences autorisées, sur la croyance que le pire peut toujours arriver et l'anxiété générale qu'ils entretiennent savamment au fil des semaines. La presse qui se plait à « décrypter pour vous » a la tête enflée et ne prend plus même la peine de s'entourer des précautions d'usage.
Lorsque le clone économique du Nouvel Observateur titre « Bercy envisage de taxer les tickets restau et les chèques vacances » (03/05/2010), il ne recourt pas au conditionnel et se contente d'affirmer que le ministère de l'Economie en « étudie la possibilité ». La nuance conserverait toute sa portée si le poids des mots ne venait ensuite la réduire à néant: cette étude sur les tickets resto et les chèques vacances envisage la possibilité d' « imposer le "forfait social", une taxe de 4% à la charge des employeurs. Une mesure très controversée. » Que du lourd !
Pour Les Echos, "le sujet est [seulement] très sensible" et il l'est d'ailleurs plus «politiquement » que socialement... Tout est enfin dit.
A preuve que cette simple étude, si jamais elle existe réellement, participe de l'opération politique de désinformation générale, L'Expansion brandit ses cautions 'vertueuses' et s'appesantit sur les réactions -au quart de tour- des syndicats.
La CFTC demande au gouvernement d'aller voir "ailleurs que dans les poches des salariés" pour chercher des financements et FO dénonce une "incongruité". "Ce qui est gênant c'est que le gouvernement ne travaille que sur les niches fiscales liées au travail, sans toucher au bouclier fiscal et à l'imposition des dividendes", a critiqué Gaby Bonnand (CFDT). "Si demain, le chèque-vacances est fiscalisé, c'est pas sûr que les comités d'entreprise continuent d'en proposer", a prévenu Gilles Pinato (CGT). Lire PaSiDupes
Bref, l'opposition s'emballe et gonfle une nouvelle baudruche: la rumeur est plus mobilisatrice qu'un slogan du 1er Mai.
Les tickets restaurant ne seront pas taxés, promet Eric Woerth
L'agence R****** n'accorde que trois lignes au démenti...
Les tickets restaurant ou chèques vacances, avantages distribués aux salariés français par les entreprises, ne seront pas taxés comme le laissaient penser des informations de presse, déclare le ministre du Travail Eric Woerth.
On notera au passage l'édifiant « comme le laissaient penser des informations [ça c'est de l'information !] de presse » !
R****** relance
« Le gouvernement français vient d'annoncer un plan d'austérité financière avec un blocage des dépenses et une réduction des exemptions fiscales.
"J'ai fermé la porte à cela quand j'étais ministre du Budget. J'ai vu ça récemment dans un journal, ce sont des marronniers de la vie politique. Nous n'allons pas taxer les chèques restaurant ou les chèques vacances", a déclaré Eric Woerth sur RMC."»
=> Mais qu'en est-il du forfait social de la CESU ?
Qu'est-ce qu'un marronnier ?
En journalisme, c'est un article d'information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible. Ex: le classement des hôpitaux, le beaujolais nouveau, les rémunérations des élus ou les « ménages » de Marie-sEGOlène Royal pour Paris Match ! Lien PaSiDupes
La presse aime prendre des marrons et en redemande.
Bidouillage! On s'évertue à jouer sur quelques centaines de millions ( en tous cas moins de 5 milliards) sans jamais s'attaquer:
RépondreSupprimer- Aux 15 milliards d'argent public que nous pompent annuellement les diverses associations ( dont les syndicats, SOS racisme, le MRAP, la LICRA, le CRAN, j'en passe et des meilleures)
- Aux 23 milliards que coûtent annuellement aux contribuables les 35 heures.
- Aux 13 milliards offerts tous les ans gracieusement à la SNCF pour la remercier de nous pourrir la vie avec autant d'efficacité.
- Aux 60 milliards annuels que nous coûtent l'immigration clandestine et le regrouppement familial.
- Aux X milliards que nous coûtent tous les ans les fraudes aux prestations sociales, à la SS et aux allocs.
- Aux 105 milliards que coûtent annuellement la délinquance.
Bref, on s'évertue à gratter ce que l'on peut sur l'épaisseur du trait mais on ne fait rien sur les VRAIS gisements d'économie possibles!...