Montreuil -le mouvement pro-palestinien Cheikh Yassine en vient aux mains
Un débat sur le voile intégral, organisé par l'association Ni Putes Ni Soumises, a été interrompu par des violences qui ont nécessité l'intervention de la police, mardi 18 mai à Montreuil.
Les intervenants annoncés: Gérard Viard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Jean Pierre Brard, maire honoraire de Montreuil et député de Seine Saint Denis, Manuel Valls, maire d’Evry et député PS de l’Essonne, Sihem Habchi, présidente du Mouvement Ni Putes Ni Soumises, et des personnalités politiques et de la société civile. A la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres (le 19 mai), cette soirée devait permettre l’élaboration d’un front commun, à l’instar du combat mené en 2004.
Rosita Ricki-Bernard, une Française convertie à l'islam depuis cinq ans, a pu librement témoigner, bien que prosélyte en précisant qu'elle était catholique pratiquante avant cela : "J'ai l'impression de porter ma tenue de mariage tous les jours".
Il n'a en revanche pas été permis aux organisateurs de s'exprimer librement
Les organisateurs ont tenté de réaffirmer leur opposition à une mort sociale des femmes, mais ils en ont été empêchés.
Ce débat, qui a rassemblé une centaine de personnes dans une école primaire, a commencé en début de soirée dans un climat houleux, perturbé par des membres du mouvement pro-palestinien Cheikh Yassine. Après des insultes, des coups ont été échangés entre des participants qui n'ont pu être identifiés. Les organisateurs ont décidé d'arrêter le débat et faire appel à la police.
Les commentaires
La présidente de Ni Putes Ni Soumises, Sihem Habchi, a réagi.
"Il est urgent qu'il y ait une loi très claire qui bannisse totalement les obscurantismes et protège les femmes". "Je pense que ceux qui avaient un doute avant le débat de ce soir ont compris, en sortant, la nécessité d'une loi qui dise stop à ceux qui instrumentalisent la religion musulmane et réduisent les femmes au silence", a-t-elle ajouté.
La présidente de Ni Putes Ni Soumises a décidé de s’exprimer sur RMC :
« certaines personnes étaient dans une logique d’affrontement et n’ont pas apprécié le discours tenu. Pour cette minorité obscurantiste, ce qui se disait ne passait pas. Ca a fini en castagne. Il faut faire front contre les obscurantistes qui cherchent à faire peur! »
Le député Manuel Valls (PS)
Partisan d'une loi d'interdiction générale du voile intégral, il a observé que "le débat a dérapé", puis a déclaré sa détermination à la sortie de la réunion, "avec une conviction redoublée pour une loi à cause de ces comportements".
"Je sens qu'on éprouve [met à l'épreuve] dans cette affaire la République et ses représentants, et moi je ne me laisserai pas faire", a-t-il ajouté, précisant qu'il est renforcé dans sa conviction de la nécessité de voter pour la loi présentée par le gouvernement.
Un débat sur le voile intégral, organisé par l'association Ni Putes Ni Soumises, a été interrompu par des violences qui ont nécessité l'intervention de la police, mardi 18 mai à Montreuil.
Les intervenants annoncés: Gérard Viard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Jean Pierre Brard, maire honoraire de Montreuil et député de Seine Saint Denis, Manuel Valls, maire d’Evry et député PS de l’Essonne, Sihem Habchi, présidente du Mouvement Ni Putes Ni Soumises, et des personnalités politiques et de la société civile. A la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres (le 19 mai), cette soirée devait permettre l’élaboration d’un front commun, à l’instar du combat mené en 2004.
Rosita Ricki-Bernard, une Française convertie à l'islam depuis cinq ans, a pu librement témoigner, bien que prosélyte en précisant qu'elle était catholique pratiquante avant cela : "J'ai l'impression de porter ma tenue de mariage tous les jours".
Il n'a en revanche pas été permis aux organisateurs de s'exprimer librement
Les organisateurs ont tenté de réaffirmer leur opposition à une mort sociale des femmes, mais ils en ont été empêchés.
Ce débat, qui a rassemblé une centaine de personnes dans une école primaire, a commencé en début de soirée dans un climat houleux, perturbé par des membres du mouvement pro-palestinien Cheikh Yassine. Après des insultes, des coups ont été échangés entre des participants qui n'ont pu être identifiés. Les organisateurs ont décidé d'arrêter le débat et faire appel à la police.
Les commentaires
La présidente de Ni Putes Ni Soumises, Sihem Habchi, a réagi.
"Il est urgent qu'il y ait une loi très claire qui bannisse totalement les obscurantismes et protège les femmes". "Je pense que ceux qui avaient un doute avant le débat de ce soir ont compris, en sortant, la nécessité d'une loi qui dise stop à ceux qui instrumentalisent la religion musulmane et réduisent les femmes au silence", a-t-elle ajouté.
La présidente de Ni Putes Ni Soumises a décidé de s’exprimer sur RMC :
« certaines personnes étaient dans une logique d’affrontement et n’ont pas apprécié le discours tenu. Pour cette minorité obscurantiste, ce qui se disait ne passait pas. Ca a fini en castagne. Il faut faire front contre les obscurantistes qui cherchent à faire peur! »
Le député Manuel Valls (PS)
Partisan d'une loi d'interdiction générale du voile intégral, il a observé que "le débat a dérapé", puis a déclaré sa détermination à la sortie de la réunion, "avec une conviction redoublée pour une loi à cause de ces comportements".
"Je sens qu'on éprouve [met à l'épreuve] dans cette affaire la République et ses représentants, et moi je ne me laisserai pas faire", a-t-il ajouté, précisant qu'il est renforcé dans sa conviction de la nécessité de voter pour la loi présentée par le gouvernement.
VOIR et ENTENDRE les affrontements provoqués par les pro-palestiniens:
Le Conseil d'Etat a-t-il suscité ces violences ?
En effet, alors qu'un projet de loi de sept articles prévoyant l'interdiction totale du port du voile intégral dans l'espace public doit être présenté mercredi 19 mai en Conseil des ministres, le Conseil d'Etat s'est prononcé par deux fois contre une interdiction généralisée: une fois de trop.
Un seul avis avait été sollicité par le gouvernement, mais le Conseil d'Etat est reparti à la charge une deuxième fois, sachant que ses avis ne sont que consultatifs et n'engagent donc pas le gouvernement.
Le Conseil d'Etat a-t-il suscité ces violences ?
En effet, alors qu'un projet de loi de sept articles prévoyant l'interdiction totale du port du voile intégral dans l'espace public doit être présenté mercredi 19 mai en Conseil des ministres, le Conseil d'Etat s'est prononcé par deux fois contre une interdiction généralisée: une fois de trop.
Un seul avis avait été sollicité par le gouvernement, mais le Conseil d'Etat est reparti à la charge une deuxième fois, sachant que ses avis ne sont que consultatifs et n'engagent donc pas le gouvernement.
=>
=> La question se pose de savoir si le Conseil d'Etat n'outrepasserait pas ses droits et si, en perdant ainsi le contrôle de son objectivité, il ne se discréditerait pas.
Un troisième avis du Conseil d'Etat est-il programmé? Et qui sait, un quatrième ?
=> A noter enfin qu'en préconisant des exceptions à l'interdiction totale du voile intégral, arguant d'un souci d'efficacité, l'opposition sournoise crée ainsi les conditions qui rendrait précisément cette loi inapplicable, si elle est votée.
Le texte doit être débattu par les députés en juillet, puis les sénateurs début septembre, pour une promulgation en sorte qu'elle soit applicable début 2011. Contrairement à ce qu'espérait le gouvernement, il ne devrait pas faire consensus, socialistes et centristes étant très partagés.
Pour le Conseil d'Etat, à la différence de la loi belge équivalente déjà passée, la loi française serait "exposée à de fortes incertitudes constitutionnelles et conventionnelles".
En conséquence, certains préconisent le recours au référendum.
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