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dimanche 17 janvier 2010

Affaire Peillon: le PS ne voulait pas « boycotter France 2 »

Il l'aurait voulu qu'il ne s'y serait pas pris autrement

Le premier secrétaire du PS fait le grand écart

La Ch'tite Aubry soutient "pleinement" la décision du lapereau Vincent Peillon de fuir comme un lapin le débat avec Eric Besson et Marine Le Pen, qui ne sont pas assez convenables pour la gauche caviar. Lire PaSiDupes
La maire de Lille -et probable candidate à la candidature à l'Elysée- est de ce fait amenée à faire le grand écart. Il lui faut ménager les personnels militants de France 2. Elle s'est donc efforcée, par communiqué du vendredi 15 janvier, à la fois de ne pas lâcher Peillon, le tireur embusqué du PS, et de conserver les bonnes grâces des responsables du service public. Ainsi a-t-elle assuré le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, qu'il n'y avait aucune "décision collective du PS de boycotter" la chaîne France 2, après l'incident [le mot est faible pour un cou bas] autour de Vincent Peillon. "Autour" révèle que celui qui, dans le débat, refuse d'être rélégué, ne serait, dans la pièce, qu'un second rôle, un faire-valoir.

La canaille sort des quartiers

  • La Ch'tite Aubry assure qu'elle est non seulement d'accord mais dans la confidence.
    D'abord, « in extremis », selon le Nouvel Observateur, Vincent Peillon avait refusé de participer à l'émission de France 2 "A vous de juger", alors que, à la vérité, elle était déjà commencée... Lire PaSiDupes
    Ensuite, il avait donné son accord fin décembre et l'avait confirmé en toute connaissance de cause encore le matin, assure France 2. Il était donc bien convenu qu'il aurait l'avantage de clore le débat sur l'identité nationale, entre le ministre de l'Immigration Eric Besson et la vice-présidente du Front national, Marine Le Pen, et d'avoir le dernier mot. Or, il a néanmoins refusé le dialogue et préféré faire un coup d'éclat médiatique en plantant les débatteurs et les journalistes de France 2. Une étrange façon, mais bien dans l'esprit du PS, de soutenir le service public.
  • Les socialistes vertueux nous surprendront toujours par leurs mauvaises manières
    Le député PS Jean-Marie Le Guen, directeur d'acteurs refoulé ?
    Le télé-évangéliste a déjà mis en scène la « colère saine » de Sa Cynique Majesté Royal, lors du débat pour la présidentielle entre la candidate de la gauche et Nicolas Sarkozy, son futur vainqueur de 6 points. Le Guen n'allait pas s'arrêter en si bon chemin !

    - Il y a eu des élus socialistes pour chanter la "Marseillaise" dans l'Hémicycle lors de la réforme sur le travail législatif. Elle visait à limiter au maximum l'obstruction parlementaire puisque l'opposition avait pris l'habitude de déverser des tombereaux d'amendements farfelus pour bloquer le travail législatif.

    - La gauche va même jusqu'à bouder la séance des Questions au gouvernement. Du jamais vu depuis 1974 et jusqu'en 2010: 36 ans ! Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, brocarda alors la « super-théâtralisation » du PS. Mais il n'avait pas tout vu !

    - Autre coup de théâtre, le 9 avril 2009. Leurs députés avaient déjà collectivement démontré tout le respect dont ils sont capables envers leurs adversaires de la majorité, lorsqu'ils s'étaient dissimulés derrière un rideau pour les surprendre par leur nombre, à la dernière minute, et bloquer le vote de la loi Hadopi .
    Avec la complicité du président de séance, Alain Néry - un socialiste vertueux...

    Le PS consacre donc plus d'énergie à interpeller l'opinion qu'à travailler à la réforme du pays et même à se rénover. C'est ainsi que le Parlement a été plusieurs fois cette année le théâtre de débats houleux. C'est le tour des plateaux de télévision, avec la complicité de la CGT.

    Il y a quelque chose de pourri dans le royaume socialiste

    « Il n'y a évidemment pas de problème de décision collective du Parti socialiste de boycott de France 2, la question n'est absolument pas là", a assuré la directrice de la compagnie théâtrale du PS, qui a appelé Patrick de Carolis à la suite de la lettre de ce dernier.
    Le PDG de France Télévisions demandait l'assurance qu'elle-même et le PS "[ne]cautionnaient [pas] l'appel à la démission" lancé jeudi par Vincent Peillon à l'encontre notamment d'Arlette Chabot après l'émission. "Nous avons convenu de nous voir et de débattre avec France 2 et le président de Carolis sur les conditions d'un débat démocratique de qualité entre la majorité et l'opposition dans ce pays, sur des thèmes qui intéressent les Français et leurs difficultés actuelles", selon Martine Aubry, qui, bien que minoritaire, s'arroge le droit de choisir le thème des débats sur France 2 et de décréter ce qui intéresse ou non ses compatriotes.

    Martine Aubry instrumentalise le coup de pute de son camarade
  • Martine Aubry ne connaît pas son texte et trahit l'auteur de la pièce
    La maire de Lille avait d'abord indiqué à des journalistes, lors de la présentation de ses voeux à la presse régionale, que "Vincent Peillon souhaitait pouvoir dire ce qu'est vraiment l'identité nationale pour nous, c'est à dire l'égalité (...) la France des droits de l'Homme (…). C'est dire combien sa surprise a été grande lorsque Peillon s'est bravement désisté, bien qu'elle prétende avoir été mise dans la confidence..
  • La bonne foi socialiste
    Bien que bafouée dans son autorité, la Ch'tite Aubry soutient la thèse du fuyard et assure avec lui qu'il aurait découvert que ce débat avait d'abord lieu entre Eric Besson et Marine Le Pen et qu'il était relégué en deuxième partie. Solidaire de Peillon-le-félon pour garder la face, elle préjuge avec lui du déroulement du débat : bien qu'un peu tard, « il s'est bien rendu compte que ce débat allait du coup porter essentiellement sur l'immigration". Un sujet qui engagerait le PS.

    Egale à elle-même dans le rôle de la polémiste politicienne, Aubry explicite son sentiment. "On ne peut pas l'inviter à un débat et ensuite le reléguer après une mise en scène d'un ministre qu'on veut essayer de réhabiliter par rapport au Front national. Ce n'est pas digne d'une télévision publique", a-t-elle en effet affirmé a posteriori, bien que le débat ait été éludé.
    Le comportement socialiste, lui, est en revanche digne d'une télévision publique?
  • La duplicité d'Aubry
    -> D'une part, elle confirme: "J'ai dit que je soutenais et comprenais" cette décision, mais, d'autre part et dans le même instant, se désolidarise du franc tireur: « Il n'y a évidemment pas de problème de décision collective du Parti socialiste de boycott de France 2 »

    -> Alors que la chaîne réaffirme que l'eurodéputé avait préféré passer en deuxième partie de programme, la numéro 1 de la compagnie défend mordicus que le félon de la pièce avait appris, au dernier moment, que le débat mettait d'abord en présence le ministre de l'Immigration Eric Besson et Marine Le Pen" et que lui était "relégué en seconde partie". Or, Peillon-le-félon a avoué qu'il a manigancé son coup sur plusieurs jours, a trompé tout le monde et s'est révélé pendant l'émission, s'assurant ainsi qu'aucun camarade ne pourrait le remplacer au pied levé. A force de se faire piétiner, le peu philosophe Peillon est prêt pour se faire reconnaître. Lire PaSiDupes


    La préméditation du fourbe


    Rue89 le révèle: « Vincent Peillon a peu avant déclaré que son faux bond n'avait pas été décidé au dernier moment, mais préparé "depuis longtemps" pour "faire un incident".
    "J'avais pris ma décision depuis plusieurs jours. C'était préparé avec quelques-uns. Je voulais qu'il y ait un incident. Il fallait que ça fasse un peu scandale", a déclaré Vincent Peillon au site internet.
    "Je crois que si on n'attire pas fortement l'attention sur les choses, les choses ne se font pas. Si j'avais annoncé plus tôt ma décision que j'avais prise depuis longtemps, alors on aurait peut-être trouvé un remplaçant, il y en a toujours un pour venir à la télévision, et on aurait refait l'émission autrement", a aussi dit Vincent Peillon sur RMC.
    "Donc je pense qu'il fallait procéder comme ça et je n'y ai pas réfléchi seul, il y a des moments où il faut trouver des moyens de se faire entendre et des moyens d'entrer en résistance, je pense qu'on en est là", a-t-il ajouté. »

    Tous les moyens sont bons. Si bas soient-ils, ils sont même avouables !

    Le PS de la maire de Lille et de Peillon-le-félon n'est pas accessible à la honte.
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