La presse fait son marché
"L’odieuse mise à mort du jeune voleur"
C'est le titre du Midi Libre.
Des vigiles ont pris un jeune homme de 25 ans en flagrant délit de vol à l’étalage dans un supermarché de la Part Dieu, à Lyon. Lien Le Figaro
Ils l'ont plaqué sur une table, parce qu'il se rebellait. Le voleur de bière est mort d' « asphyxie mécanique par compression de la cage thoracique ».
Les quatre agents de sécurité ont d'abord vu leur garde à vue prolongée pour "violences aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner". La 'mise à mort ' n'est pas démontrée: c'est une sottise médiatique qui fait fi de la présomption d'innocence et juge de la culpabilité des vigiles. L'action est également qualifiée d' « assassinat » par une radio, France Info, prompte à condamner. C'est éventuellement un 'crime' passible de vingt ans de prison, quand le procès aura eu lieu. Les quatre hommes ont été déférés devant un juge d’instruction et deux d'entre eux devraient être mis en examen.
Ecrire que les deux premiers vigiles -employés d'une société privée de sécurité- sont soupçonnés d'avoir asphyxié un client qui venait de voler une canette de bière lundi dans un supermarché est un raccourci « très choquant », non seulement pour ce qui concerne le décès du voleur, mais aussi et d'autre part pour les termes 'soupçonnés d'avoir asphyxié' qui suggèrent une volonté délibérée, mais aussi pour la terminologie impropre, outrancière et injuste d' 'assassinat' et de 'mise à mort'.
Si les vigiles doivent être poursuivis pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort », la presse ne peut ignorer que c'est -jusqu'à preuve du contraire- "sans intention de la donner".
Pourtant, LePost titre: "Lyon : un homme est mort après avoir été arrêté par des vigiles"... A un détail près: l'homme est mort « après avoir volé » et s'être rebiffé.
Il est vrai que « mourir pour une canette de bière, ce n'est pas acceptable », comme l'indique Jean-Pierre Dages-Desgranges, procureur-adjoint de Lyon.
Mais pour ceux dont la faculté d'appréciation serait défaillante, le procureur-adjoint livre son sentiment personnel: la vidéo enregistrée dans le local où Michaël Blaise -marginal, SDF, ou sans domiciliation connue, selon les sources- a été conduit lundi, suite au flagrant délit, montre des violences « totalement disproportionnées ». Voilà pour les sans-coeur et les beaufs !
L'odieuse manipulation médiatique de l'opinion
Un abus de confiance, à vrai dire
Le Midi Libre passe les bornes lorsqu'à chaud il se livre à un procès à charge, passant rapidement sur certains détails. Il écrit que « la victime était calme, puis le ton est monté et les vigiles ont maîtrisé le jeune homme ». L'instruction menée par le journaliste anonyme est bâclée. Il ne fournit aucune information sur ce qui fait « monter le ton »: l'impasse sur un épisode le récit est manifestement suspecte de parti pris. Le voleur s'est-il montré violent ou grossier? A-t-il tenté de s'échapper? Il semblerait que la video ne livre aucune de ces réponses.
Or, le Progrès de Lyon rapporte que, selon la direction du magasin, il « volait et détériorait des marchandises », des bouteilles de bière en l'occurrence, ce qui est minoré par d'autres en une seule et malheureuse 'canette'...
De plus, « trois agents de sécurité interviennent pour contrôler le jeune homme qui, selon des témoins, semble très nerveux. » Sous l'empire de l'alcool ?
Des antécédents ? Le Progrès signale que « le 23 décembre, dans ce même magasin, il avait bousculé une caissière pour voler de l'argent dans sa caisse. » lien Le Progrès
"L’odieuse mise à mort du jeune voleur"
C'est le titre du Midi Libre.
Des vigiles ont pris un jeune homme de 25 ans en flagrant délit de vol à l’étalage dans un supermarché de la Part Dieu, à Lyon. Lien Le Figaro
Ils l'ont plaqué sur une table, parce qu'il se rebellait. Le voleur de bière est mort d' « asphyxie mécanique par compression de la cage thoracique ».
Les quatre agents de sécurité ont d'abord vu leur garde à vue prolongée pour "violences aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner". La 'mise à mort ' n'est pas démontrée: c'est une sottise médiatique qui fait fi de la présomption d'innocence et juge de la culpabilité des vigiles. L'action est également qualifiée d' « assassinat » par une radio, France Info, prompte à condamner. C'est éventuellement un 'crime' passible de vingt ans de prison, quand le procès aura eu lieu. Les quatre hommes ont été déférés devant un juge d’instruction et deux d'entre eux devraient être mis en examen.
Ecrire que les deux premiers vigiles -employés d'une société privée de sécurité- sont soupçonnés d'avoir asphyxié un client qui venait de voler une canette de bière lundi dans un supermarché est un raccourci « très choquant », non seulement pour ce qui concerne le décès du voleur, mais aussi et d'autre part pour les termes 'soupçonnés d'avoir asphyxié' qui suggèrent une volonté délibérée, mais aussi pour la terminologie impropre, outrancière et injuste d' 'assassinat' et de 'mise à mort'.
Si les vigiles doivent être poursuivis pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort », la presse ne peut ignorer que c'est -jusqu'à preuve du contraire- "sans intention de la donner".
Pourtant, LePost titre: "Lyon : un homme est mort après avoir été arrêté par des vigiles"... A un détail près: l'homme est mort « après avoir volé » et s'être rebiffé.
Il est vrai que « mourir pour une canette de bière, ce n'est pas acceptable », comme l'indique Jean-Pierre Dages-Desgranges, procureur-adjoint de Lyon.
Mais pour ceux dont la faculté d'appréciation serait défaillante, le procureur-adjoint livre son sentiment personnel: la vidéo enregistrée dans le local où Michaël Blaise -marginal, SDF, ou sans domiciliation connue, selon les sources- a été conduit lundi, suite au flagrant délit, montre des violences « totalement disproportionnées ». Voilà pour les sans-coeur et les beaufs !
L'odieuse manipulation médiatique de l'opinion
Un abus de confiance, à vrai dire
De plus, « trois agents de sécurité interviennent pour contrôler le jeune homme qui, selon des témoins, semble très nerveux. » Sous l'empire de l'alcool ?
Des antécédents ? Le Progrès signale que « le 23 décembre, dans ce même magasin, il avait bousculé une caissière pour voler de l'argent dans sa caisse. » lien Le Progrès
Le 31 décembre au soir, le procureur-adjoint dément formellement la première version du journal (30 décembre).
La presse démagogue se livre à sa désinformation habituelle
Elle sélectionne les informations. Ainsi, LePost ne cite Le Progrès qu'en fonction de ses partis pris. Ce qui fait sans doute partie du « décryptage » !
De plus, elle préjuge , d'une part, le jugement qui ne manquera pas de donner raison au SDF puisqu'il se trouve être à la fois voleur et victime, et, d'autre part, la réaction des braves gens qui prennent toujours fait et cause pour le plus faible.
Quant à la CGT, elle accuse les ...patrons
Gérard Polèse, responsable CGT Sécurité prévention : "La pression est de plus en plus forte pour les vigiles"
Doit-on recruter les vigiles parmi les chercheurs d'emploi des crèches et des haltes-garderies ? Faut-il incriminer le manque d'effectifs dans la police nationale qui obèrerait la sécurité dans les espaces privés, tels les supermarchés ? Doit-on supprimer les vigiles ?
Les avis sont divers
« Emporter ou consommer sur place ? C'est parfois le dilemme. « On mange volontiers dans le magasin, observent les responsables. Parfois, en remettant même l'emballage à sa place... »
Avec la bénédiction de certains
La presse démagogue se livre à sa désinformation habituelle
Quant à la CGT, elle accuse les ...patrons
Gérard Polèse, responsable CGT Sécurité prévention : "La pression est de plus en plus forte pour les vigiles"
Doit-on recruter les vigiles parmi les chercheurs d'emploi des crèches et des haltes-garderies ? Faut-il incriminer le manque d'effectifs dans la police nationale qui obèrerait la sécurité dans les espaces privés, tels les supermarchés ? Doit-on supprimer les vigiles ?
Les avis sont divers
« Emporter ou consommer sur place ? C'est parfois le dilemme. « On mange volontiers dans le magasin, observent les responsables. Parfois, en remettant même l'emballage à sa place... »
Avec la bénédiction de certains
Un prêtre anglican britannique a déclaré dans un sermon controversé qu'il estimait que le vol à l'étalage pouvait se justifier dans le cas des plus démunis, mais seulement dans les grandes surfaces.
Les multinationales peuvent payer
La fauche dans les magasins relève d'une délinquance à part entière et a un coût, tant pour le consommateur honnête que pour l'entreprise. Le secteur des jeux vidéos, objets de nouvelle technologie, DVD, consoles... pèse lourd économiquement. La rapine représente entre 1,5 et 3 % de perte de chiffre d'affaires et 1% du chiffre d'affaires des enseignes représente quelque 200 000 euros. Au final, le petit consommateur doit contribuer, de gré ou de force, riche ou pauvre, solidairement...
Quand la presse cessera-t-elle de juger à la place des juges?
Et d' « exciter » les foules ?
Actuellement, la famille du SDF de couleur est encore sous le choc, mais très modérée.
Pour combien de temps ? Sachant qu'elle ne peut ignorer la presse partisane ni rester insensible aux pressions des cabinets d'avocats qui font son siège pour qu'elle porte plainte.
L'affaire d'Outreau n'a donc pas servi de leçon aux media qui se sont coalisés avec le juge autiste pour accabler des innocents ? Si les vigiles ne le sont vraisemblablement pas, n'ont-ils aucune circonstance atténuante ? Primitive, la presse a-t-elle tenté de comprendre et d'expliquer la faute, elle qui va droit à la condamnation ? Son éthique professionnelle exclut-elle la conscience professionnelle ?
Ainsi, rapporter équitablement les faits ne suffirait pas aux lecteurs et auditeurs majeurs que nous sommes, incapables de ce fameux 'décryptage' auquel des journalistes se livrent sans réelle formation. Pour se faire une opinion, le Français moyen aurait donc besoin qu'on lui dise ce qu'il faut penser.
Plutôt que la liberté de la presse, PaSiDupes demande que soient garanties le devoir d'objectivité des journalistes et la liberté de penser du citoyen.
La fauche dans les magasins relève d'une délinquance à part entière et a un coût, tant pour le consommateur honnête que pour l'entreprise. Le secteur des jeux vidéos, objets de nouvelle technologie, DVD, consoles... pèse lourd économiquement. La rapine représente entre 1,5 et 3 % de perte de chiffre d'affaires et 1% du chiffre d'affaires des enseignes représente quelque 200 000 euros. Au final, le petit consommateur doit contribuer, de gré ou de force, riche ou pauvre, solidairement...
Quand la presse cessera-t-elle de juger à la place des juges?
Et d' « exciter » les foules ?
Actuellement, la famille du SDF de couleur est encore sous le choc, mais très modérée.
Pour combien de temps ? Sachant qu'elle ne peut ignorer la presse partisane ni rester insensible aux pressions des cabinets d'avocats qui font son siège pour qu'elle porte plainte.
L'affaire d'Outreau n'a donc pas servi de leçon aux media qui se sont coalisés avec le juge autiste pour accabler des innocents ? Si les vigiles ne le sont vraisemblablement pas, n'ont-ils aucune circonstance atténuante ? Primitive, la presse a-t-elle tenté de comprendre et d'expliquer la faute, elle qui va droit à la condamnation ? Son éthique professionnelle exclut-elle la conscience professionnelle ?
Ainsi, rapporter équitablement les faits ne suffirait pas aux lecteurs et auditeurs majeurs que nous sommes, incapables de ce fameux 'décryptage' auquel des journalistes se livrent sans réelle formation. Pour se faire une opinion, le Français moyen aurait donc besoin qu'on lui dise ce qu'il faut penser.
Plutôt que la liberté de la presse, PaSiDupes demande que soient garanties le devoir d'objectivité des journalistes et la liberté de penser du citoyen.
Et vous en tant que "libre penseur " vous vous permettez de pondre un article oiseux , mélangeant d'autres événements malheureux pour stigmatiser , jeter l'opprobre sur cette presse qui fait si mal son travail et faire d'un fait divers une salade composée !
RépondreSupprimerHeureusement que vous êtes là ! Hein....Vos articles sont en général plus drôles même si le trait d'humour n'est pas volontaire .
Le "fait divers" est avant tout un drame.
RépondreSupprimerMoi je trouve l'anonyme injuste de qualifier cet article d'oiseux puisqu'il réussit au moins à lui faire comprendre qu'il condamne sur le fond la presse compassionnelle, racoleuse et populiste.
Si certains critiquent vos mises en abîme (en parlant d'amalgames), c'est que vous faites mouche. Qu'ils continuent de s'intoxiquer à leur presse habituelle puisqu'elle ne les perturbe pas.
RépondreSupprimerMais il est utile et nécessaire d'avoir accès à des points de vue différents de ceux qui envahissent la Toile pour imposer une idéologie totalitaire et étouffer les autres.
Vos mises en perspective me conviennent bien, alors continuez, je vous en prie !