L'enquête sur les marchés publics rebondit
Le PS des Bouches-du-Rhône encombrent les services de police.
Et déjà les tribunaux
Le maire d'Istres et ancien premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône (1990-2000), François Bernardini (1953), avait été déchu de ses droits suite à des « affaires ». Les Istréens l'ont néanmoins rappelé à la mairie où il a aussitôt irrité les contribuables avec la création d'un jet d'eau sur l'étang voisin: psychologues et urologues y voient une compensation pour ce sexagénaire...
Le PS des Bouches-du-Rhône encombrent les services de police.
Et déjà les tribunaux
Plus récemment, la vice-présidente (suspendue-démissionnaire, lien LaProvence ) du Conseil Régional présidé par le socialiste Michel Vauzelle, Sylvie Andrieux, s'était distinguée par l'arrosage des associations de sa circonscription marseillaise. lien PaSiDupes
Les dernières en date, conduites à la veille de Noël, n'avaient jusqu'à présent pas été relayées par la rumeur du Vieux-Port.
Le 23 décembre dernier, c'est en effet en toute discrétion que les gendarmes de la cellule «déchets 13» se sont une nouvelle fois présentés au domicile d'Alexandre Guérini, propriétaires de plusieurs centres spécialisés dans le traitement des déchets. La veille, une société dirigée par l'un de ses très proches amis, Queyras Environnement, avait également reçu la visite des enquêteurs. Agissant sur commission rogatoire du juge Charles Duchaîne, ceux-ci s'intéressent notamment aux relations que cette entreprise spécialisée dans le tri et le recyclage des déchets semble avoir nouées avec la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), présidée par Eugène Caselli, un autre socialiste au nom fleurant également fort les poubelles.
Ces investigations font suite aux perquisitions menées début décembre dans les locaux de MPM et du conseil général.
Elles s'inscrivent dans le cadre d'une enquête tentaculaire menée depuis plusieurs mois à Marseille. À l'origine de cette procédure, une lettre anonyme postée en février 2009 décrit un vaste «système» mêlant corruption, entente sur les marchés publics ou encore détournement de subventions associatives. À en croire le «corbeau», Alexandre Guérini en serait le pilier occulte. Il jouerait notamment de son influence supposée auprès de son frère Jean-Noël, ainsi que sur certains décideurs locaux, pour mettre le marché des déchets en coupe réglée.
On se dénonce entre socialistes vertueux
«Très circonstanciée» , selon une source judiciaire, cette dénonciation n'en est pas moins traitée avec la plus grande prudence par les magistrats marseillais. «Nous marchons sur des œufs, de crainte d'être instrumentalisés par des manœuvres politiques qui visent possiblement à déstabiliser le président du conseil général» , explique un proche du dossier. Dans l'entourage d'Alexandre Guérini, on souligne aussi que les lettres anonymes ont été postées au moment précis où le marché du traitement des ordures marseillaises subit une profonde réorganisation.
Les gendarmes de la section de recherches ont commencé par conduire de discrètes surveillances autour d'Alexandre Guérini, puis, le 18 novembre dernier, ils ont perquisitionné la modeste HLM que ce prolétaire loue dans le centre-ville, ainsi que la vaste maison avec piscine et jacuzzi intérieurs dans laquelle il réside plus fréquemment, dans le quartier chic du Prado... Des écoutes téléphoniques ont révélé que ce discret quinquagénaire se flatte pourtant volontiers, en privé, d'exercer son influence sur divers élus socialistes. Un relatif laxisme dans la gestion de ses entreprises permettait en outre quelques irrégularités de bon aloi. L'une de ces élues rémunérerait une de ses proches amies qui, selon plusieurs témoins, n'y aurait pourtant jamais été vue. De même, ils relèvent qu'une Mercedes ML 320, "voiture du peuple" acquise par cette structure lui aurait été attribuée à titre personnel. «Pour l'heure, rien ne confirme l'existence d'un système mafieux» , assure toutefois une source proche de l'enquête, qui insiste : «à plus forte raison, rien ne permet d'accrocher Jean-Noël Guérini». Soyons patients !
Au printemps, un deuxième courrier anonyme a plus précisément attiré l'attention de la justice sur Queyras Environnement. Cette entreprise était alors pressentie pour décrocher, en partenariat avec une filiale locale de Veolia, un important marché de «transfert, tri et valorisation» concédé par MPM. Or, les élus UMP et communistes ont refusé d'entériner le choix des services techniques, jugeant que l'«offre» à 17 millions d'euros faite par Queyras Environnement était sensiblement moins intéressante que celle de son concurrent. La filiale de Suez, en effet, proposait de fournir la même prestation pour… 12,7 millions d'euros. Une différence de 4,30 millions qui n'aurait pas été perdue pour tout le monde. Lire Bakchich
Désormais chargés d'enquêter sur le marché des déchets, les gendarmes cherchent à s'assurer que les dirigeants de MPM n'ont pas tenté de rompre l'égalité d'accès aux marchés publics. Démocratiquement, il va sans dire. Les responsables de Queyras Environnement réfutent les soupçons, prétendant que la qualité de leurs prestations suffit à expliquer la différence des tarifs proposés. Quant à Alexandre Guérini, il se mure dans le silence et jure désormais à ses proches qu'il sait qui est le mystérieux «corbeau». L'Eugène ?
Relance prochaine de la vendetta corse ?
Caselli a donc de bonnes raisons de craindre désormais qu'un présumé innocent par avance ne se fasse justice en lui volant dans les plumes. Après tout, Calenzana n'est pas seulement connu pour ses rencontres de musique douce: n'est-il pas en effet le village natal de Mémé Guérini, figure du milieu marseillais de l'après-guerre ?... (lien )
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