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mercredi 21 mai 2008

Grève : la démocratie à l’épreuve de la volonté de puissance des syndicats

Un test pour la gauche politique et syndicale
François d’Orcival a écrit cet article dans Le Figaro Magazine du 17 mai 2008.
En voici le texte :
La pyramide de l’autorité

On en est toujours là : à une affaire d'autorité. Nicolas Sarkozy a gagné la première manche à l'automne dernier. Le 26 octobre, il s'était rendu dans un centre d'entretien de la SNCF à Saint-Denis pour expliquer aux cheminots qu'il ne renoncerait pas à l'alignement de leurs régimes spéciaux de retraite sur les autres. ll était tombé sur un syndicaliste de …SUD Rail en colère : « On descendra dans la rue et on vous fera céder, vous,comme les autres. »
C'était un défi. «La rue ne me fera pas plier, avait répliqué le président de la République ; le chantage à la rue, ça ne marchera pas! » Il n'a pas marché. [Désirdavenir Royal aurait rétorqué : « Vous n’arriverez pas à me déstabiliser ! »]
Nous voici à la seconde manche. En ce mois de mai, le mois de toutes les épreuves. Les syndicats mobilisaient ce jeudi: ils reviennent le 22. Même protestation: contre la réduction des effectifs dans la fonction publique, y compris à l'Education nationale, et contre l'allongement pour tous de la durée de cotisation des retraites. Depuis 1986, (loi Devaquet sur les droits d'entrée à l’université) jusqu'en 2006 (le projet de CPE), les lycéens auront manifesté en moyenne tous les dix-huit mois, et les gouvernements leur ont cédé à peu près partout pour éviter tout « accident ». Les syndicats d'enseignants le savent bien et c'est pour cela qu'ils placent les élèves en écran devant eux.
Or, si Nicolas Sarkozv devait donner, cette fois aussi, le plus petit commencement d'un signe de repli, le barrage serait emporté. Pas seulement celui des réformes à venir mais surtout celui de l'autorité publique. C'est-à-dire la sienne. Cette autorité qu'il a reçue l'an dernier du suffrage universel. Plier devant la rue serait une renonciation à la démocratie. Plus même : une renonciation à donner l'exemple.
Car les lycéens, qui manifestent ces jours-ci par procuration pour les syndicats de professeurs les plus obtus, expriment aussi confusément un besoin extrême d’autorité. Et si celle-ci ne vient pas du sommet de l’Etat et s'arrête à la grille du lycée, qui l'exercera ? II n'y a pas d’apprentissage de la vie «en société, d’enseignement sans cette discipline qui n’est autre que le respect d'une autorité et qui consiste à « appeler chacun à ses devoirs ».
Pour l'affirmer, Nicolas Sarkozy devrait profiter de son impopularité actuelle pour aller aussi loin que possible dans la réforme de ce qui doit changer dans ce pays afin de lui rendre son rang [le rang de la France]. Lui le sait. Il l'a expliqué le 7 mai dernier aux élus de sa majorité. Grâce à quoi son impopularité serait aussi provisoire que l'aura été son état de grâce.

1 commentaire:

  1. L'autorité,un mot qui a été dénaturé ,assimilée à une dictature d'extrême droite alors que la gauche avec sa dictature de pensée unique, d'idéologie doctrinaire, , nous tient sous son joug depuis 25 ans !

    Les gens ont confondu "démocratie "avec "c'est le peuple qui commande", phrase entendue un jour par un manifestant contre le CPE.

    Le drame de notre pays,c'est que le Français est sans doute naturellement ( c'est dans les gènes ! ) et culturellement ( la conséquence des premiers ) individualiste et a une fâcheuse tendance à ne pas voir plus loin que le bout de son nez.

    Cette fois, alors qu'ils PEUVENT le faire, le gouvernement ne doit pas céder aux caprices éhontés d'un groupe jamais satisfait, jamais rassasié.
    Sinon,il y aura 53% de ceux qui ont voté Nicolas Sarkosy dégoûtés pour un très très long moment..!

    Moi, je serais d'avis de descendre dans la rue,nous aussi, simplement pour crier : Sarko, tiens bon ! ",Sarko, ne lâche personne ! "

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