La contribution solidaire des Français ne les contente pas
De nombreux pêcheurs insatisfaits -malgré le plan gouvernemental spécifique annoncé mercredi soir pour compenser la hausse du prix du gazole- ont relancé jeudi le blocus de ports et de dépôts de carburant un peu partout en France.
Le président du Comité national des pêches, Pierre-Georges Dachicourt, avait appelé mercredi à la reprise du travail pour tenir compte du déblocage de 110 millions d'euros dès cette année en faveur du secteur de la pêche.
Mais si certains barrages ont été levés dans la matinée, comme à Calais, Boulogne et Dunkerque, la tendance était presque partout ailleurs à la poursuite du mouvement.
Dans les Bouches-du-Rhône, les forces de l'ordre sont intervenues pour libérer l'accès des trois dépôts pétroliers de Fos-sur-Mer, Berre et de la Mède.
De nombreux pêcheurs insatisfaits -malgré le plan gouvernemental spécifique annoncé mercredi soir pour compenser la hausse du prix du gazole- ont relancé jeudi le blocus de ports et de dépôts de carburant un peu partout en France.
Le président du Comité national des pêches, Pierre-Georges Dachicourt, avait appelé mercredi à la reprise du travail pour tenir compte du déblocage de 110 millions d'euros dès cette année en faveur du secteur de la pêche.
Mais si certains barrages ont été levés dans la matinée, comme à Calais, Boulogne et Dunkerque, la tendance était presque partout ailleurs à la poursuite du mouvement.
Dans les Bouches-du-Rhône, les forces de l'ordre sont intervenues pour libérer l'accès des trois dépôts pétroliers de Fos-sur-Mer, Berre et de la Mède.
Ce qui n'a pas empêché les assemblées générales de nombreux ports de se prononcer pour la poursuite de l'action.
"Je suis pour la poursuite de la grève. On n'a rien obtenu à Paris, seulement du saupoudrage", a expliqué Robert Bouguéon, président du comité local des pêches du Guilvinec, où le Président de la République s’était déplacé pour entendre les pêcheurs mais pour se faire menacer d’un coup de boule !
"Nous voulons un gazole à 0,40 euros à la pompe, un point c'est tout, et tout le reste n'est qu'une usine à gaz", a confirmé Jean-Luc Jauffais, patron-pêcheur en grève à La Rochelle (Charente-Maritime), dans la région où la présidente est Sa Cynique Majesté Royal, Poitou-Charente, à l’origine du mouvement revendicatif.A La Rochelle, encore en Poitou-Charentes, les marins rejoints sur certains barrages par des agriculteurs, ont interdit les accès d'un terminal pétrolier, du port de pêche et partiellement du port de commerce.
Une cinquantaine de pêcheurs a donc maintenu le blocus du dépôt de carburants de Port-la-Nouvelle, dans l'Aude, ont rapporté les gendarmes.
Saccage d'un bureau des Affaires Maritimes
Saccage d'un bureau des Affaires Maritimes
Les pêcheurs bretons restaient également mobilisés après les assemblées générales qui se sont tenues au Guilvinec (Finistère), à Saint-Malo (Ille et Vilaine) et à Saint-Quay Portrieux (Côtes d'Armor).
Les marins-pêcheurs du Guilvinec ont évidemment décidé de poursuivre la grève. A Saint-Quay Portrieux, des pêcheurs ont saccagé le bureau des affaires maritimes et à Saint-Malo, après avoir levé le blocage du terminal ferries mercredi soir, les marins ont bloqué jeudi matin l'écluse qui commande l'accès du port de commerce.
En Seine-Maritime, les ports de Dieppe et de Fécamp ont été bloqués, a rapporté Yannick Pourchaud, président du comité local des pêches. En outre, les pêcheurs du Tréport, du Havre et de Saint-Valery-en-Caux ont décidé de ne pas reprendre la mer.
De même, les pêcheurs bas-normands peu satisfaits de l'accord conclu la veille par leurs représentants avec le gouvernement continuaient leurs blocages des dépôts pétroliers, a indiqué la police.
Une quinzaine d'entre eux bloquaient le dépôt de Ouistreham tandis que 25 autres, venus de Port-en-Bessin organisaient, en début d'après-midi, une opération escargot jusqu'aux deux dépôts de carburant de Mondeville, près de Caen (Calvados).
Les marins-pêcheurs du Guilvinec ont évidemment décidé de poursuivre la grève. A Saint-Quay Portrieux, des pêcheurs ont saccagé le bureau des affaires maritimes et à Saint-Malo, après avoir levé le blocage du terminal ferries mercredi soir, les marins ont bloqué jeudi matin l'écluse qui commande l'accès du port de commerce.
En Seine-Maritime, les ports de Dieppe et de Fécamp ont été bloqués, a rapporté Yannick Pourchaud, président du comité local des pêches. En outre, les pêcheurs du Tréport, du Havre et de Saint-Valery-en-Caux ont décidé de ne pas reprendre la mer.
De même, les pêcheurs bas-normands peu satisfaits de l'accord conclu la veille par leurs représentants avec le gouvernement continuaient leurs blocages des dépôts pétroliers, a indiqué la police.
Une quinzaine d'entre eux bloquaient le dépôt de Ouistreham tandis que 25 autres, venus de Port-en-Bessin organisaient, en début d'après-midi, une opération escargot jusqu'aux deux dépôts de carburant de Mondeville, près de Caen (Calvados).
Le gouvernement a rendu publique mercredi une accélération de son "plan pour une pêche durable" de 310 millions d'euros, annoncé en janvier, avec le versement de 110 millions d'euros dès cette année. Le dispositif sera en outre mis en oeuvre sur deux ans au lieu de trois.
Une aide d'Etat française pour compenser la hausse du gazole en faveur des marins-pêcheurs pourrait être jugée illégale au regard des règles de l'UE, a déclaré une porte-parole de la Commission européenne.
Une aide de 40 millions d'euros sera en effet versée à partir du mois de juin aux marins-pêcheurs sur une période de six mois pour compenser la hausse du gazole pour les marins, ce que le gouvernement présente comme une mesure sociale.
"Il faudrait analyser cette mesure et voir si effectivement ça fait partie du cadre des aides d'Etat", a déclaré Nathalie Charbonneau, porte-parole du commissaire chargé de la Pêche, Joe Borg.
Les autorités des ports de Sète et du Grau du Roi font savoir que la grève arrêtée jeudi matin reprend jeudi soir…
En revanche, des pêcheurs qui ont à nouveau bloqué pendant quelques heures les accès à plusieurs dépôts pétroliers des Bouches-du-Rhône, ont été délogés par les forces de l'ordre, tandis qu'à Caen, ils ont levé en fin d'après-midi le blocage de deux dépôts de carburants.
Les pêcheurs européens devraient se joindre au mouvement. Ainsi, les Espagnols, qui connaissent les mêmes difficultés, devraient se déterminer prochainement.
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