Le secrétaire d'État à la Prospective va proposer un plan numérique.
Éric BESSON. - Le premier ministre m'a demandé de proposer un plan global de développement de l'économie numérique avant le 31 juillet. Il sera préalablement concerté avec les acteurs. Nous allons lancer au printemps les Assises du numérique, où nous allons débattre avec tous de chaque thème, depuis le déploiement de l'Internet haut débit fixe et mobile et de la TNT jusqu'aux applications des nouvelles technologies dans les domaines de la santé, de l'éducation ou de l'e-administration.
Éric BESSON. - Le premier ministre m'a demandé de proposer un plan global de développement de l'économie numérique avant le 31 juillet. Il sera préalablement concerté avec les acteurs. Nous allons lancer au printemps les Assises du numérique, où nous allons débattre avec tous de chaque thème, depuis le déploiement de l'Internet haut débit fixe et mobile et de la TNT jusqu'aux applications des nouvelles technologies dans les domaines de la santé, de l'éducation ou de l'e-administration.
Allez-vous mettre aux enchères les fréquences du dividende numérique ?
Les fréquences sont des ressources rares que l'État doit optimiser au mieux. Je souhaite la concertation la plus large sur leur utilisation, en trouvant un modus vivendi entre le monde de l'audiovisuel et celui des télécoms.
Le gouvernement renonce-t-il à la 4e licence de téléphonie mobile 3e génération ? Aujourd'hui, toutes les options sont ouvertes. Ce n'est pas un référendum «oui» ou «non» pour la 4e licence. Posons-nous la question du point de vue du consommateur : bénéficiera-t-il de la meilleure technologie au meilleur coût ? On doit s'interroger sur l'opportunité de préparer la 4e génération de téléphonie mobile qui arrive, avec des débits dix fois plus rapides. Et il faut aussi favoriser le développement des opérateurs mobiles virtuels (MVNO).
Après les municipales, le président de la République a fait entrer des sarkozystes au gouvernement. Est-ce un frein à l'ouverture ? Nous étions six ministres issus de la gauche, nous restons six. Dans ce contexte politique difficile, maintenir l'ouverture, c'était la renforcer. Un signe : la présidence française dans l'Union européenne sera pilotée par Nicolas Sarkozy, mais aussi par deux ministres de gauche, Bernard Kouchner et Jean-Pierre Jouyet.
Le président a aussi renforcé le poids des sarkozystes dans l'UMP. Comment comptez vous peser dans le jeu politique ? Je souhaite que la majorité ait un cadre dans lequel toutes les sensibilités puissent s'exprimer. Cela pourrait prendre plusieurs formes, comme un comité de liaison ou une confédération de partis. C'est une volonté du président de la République et j'y adhère pleinement.
Le dilemme, pour un ministre de gauche, c'est souvent d'atténuer ses idées ou de donner des coups de griffe à la solidarité gouvernementale. Moi, je ne veux pas entrer dans cette alternative ; je veux être solidaire du gouvernement, tout en trouvant un espace pour exprimer ma sensibilité.
Vous avez créé un club politique, les Progressistes. Quel avenir lui réservez-vous?
Ce club est un mouvement de réflexion clairement engagé dans la majorité présidentielle. Il compte 500 adhérents et a invité en janvier Tony Blair, afin de réaffirmer son positionnement de social-démocrate. Les Progressistes ont vocation à apporter leur contribution à la majorité et à devenir, le cas échéant, une des composantes d'une association de partis à côté de l'UMP. Nous allons nous réunir début juin au Brésil.
Fadela Amara ne va pas voter pour Nicolas Sarkozy en 2012. Et vous ? Parmi les six personnalités issues de la gauche présentes au gouvernement, je suis le seul à avoir voté Sarkozy aux premier et second tours de la présidentielle en 2007. Bien qu'il soit prématuré d'en parler, je dis clairement que je voterai Nicolas Sarkozy en 2012 s'il se représente.
Le Figaro du 09/04/2008
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