La grève du 15 mai a échoué
La majorité des grands médias se félicite à sons de trompe du succès qu’aurait prétendument connu le mouvement de protestation du 15 mai au sein de l’Education nationale. Les chiffres montrent qu'il a au contraire essuyé un échec.
• La manifestation nationale organisée à Paris n’a pas rassemblé plus de 18 000 personnes selon la préfecture de police, dont les chiffres sont généralement fiables. Encore ce cortège ne réunissait-il pas seulement les lycéens en goguette et les enseignants en grève, mais surtout des fonctionnaires n’ayant rien à voir avec l’Education nationale. Pour mémoire, on recense en France 884 000 enseignants (dont 739 000 dans le public) et près de 5,5 millions de collégiens et lycéens (filières générales et professionnelles confondues). Moins de 2 % d'entre eux participaient au défilé.
• Selon le ministère, le pourcentage d’enseignants grévistes a atteint en moyenne 46,16 % pour les professeurs des écoles et 33,55 % pour les enseignants des collèges et lycées : « près d’un instit sur deux étaient (sic !) en grève, un tiers des profs des collèges et lycées », triomphe dans un français approximatif le quotidien Le Parisien, qui parle d’ « un mouvement de grève particulièrement suivi dans l’Education nationale ». Inversons le rapport : plus d’un instituteur sur deux et près des deux tiers des enseignants des collèges et lycées n’ont pas jugé nécessaire de suivre le mouvement. On peut en conclure que la majorité du corps enseignant s’accommode du projet de réforme de Xavier Darcos.
Les réactions de certains médias qui jugent nécessaire de travestir la réalité, soulignent l’enjeu de la bataille qui se livre. En prétendant notamment réformer les programmes, Xavier Darcos porte atteinte à l’idéologie égalitariste dominant à la fois au sein de l’Education nationale et de la petite classe médiatique.
Un article publié dans le Monde le 14 mai, veille de la journée de débrayage, est particulièrement révélateur de cette collusion idéologique. Revenant sur le faible taux de grévistes enregistré parmi les enseignants lors de la précédente « journée d’action », les journalistes Luc Cédelle et Catherine Rollot tentent de l’expliquer en reprenant à leur compte les arguments des syndicats.
Selon eux, certains enseignants seraient favorables au mouvement sans y participer formellement : « Dans le secondaire, écrivent-ils, les professeurs qui ne sont pas de service le jour de la grève évitent, sauf zèle militant, de perdre une journée de salaire. » L’argument ne tenant pas pour le primaire, où les instituteurs travaillent tous les jours, d’autres raisons sont avancées : « Même le plus militant des syndiqués ne fera pas grève s’il accompagne une classe de neige. » Au mois de mai ???
La mauvaise foi médiatique ne parvient pas à masquer l’échec global des syndicats opposés aux réformes de Xavier Darcos. Le ministre est en passe de gagner le bras de fer parce qu’il a jusqu'à présent tenu bon, avec notre soutien. Il doit continuer.
Source: SOS Education
Ce n'est pas la première fois que les professeurs eux-mêmes peuvent constater que mêmes les plus fervents des syndicalistes parmi leurs collègues ne participent pas à toutes les manifestations, non seulement pour des raisons financières, mais parce que même eux eux sont tout à fait conscients que certains "motifs" donnés par les syndicat sont totalement aberrants.
RépondreSupprimer"les professeurs qui ne sont pas de service le jour de la grève évitent, sauf zèle militant, de perdre une journée de salaire."
?!
Encore une aberration.
Si un professeur n'a pas cours ("pas de service"), il est par définition libre de ses mouvements, donc d'aller manifester (et non faire grève, puisqu'il n'a pas cours).
N'étant pas grèviste, il ne peut pas "perdre une journée de salaire".
C'est un mensonge d'une énormité incroyable-- autant que si ces journalistes écrivaient que les chômeurs ou les retraités ne manifestent pas pour ne pas "perdre une journée de salaire".
Si mêmes les enseignants "qui ne sont pas de service le jour de la grève", donc ont tout le loisir d'aller manifester, ne vont aps manifester, c'est bien parce qu'ils approuvent les décisions du Gouvernement, ne se laissent pas manipuler par les partis et syndicats de Gauche et leurs médias, et refusent donc de participer à des manifestations qui n'ont aucune raison d'être.
"le plus militant des syndiqués ne fera pas grève s’il accompagne une classe de neige"
Ha! De plus en plus grotesque!
Des "classes de neige" en pleine période scolaire (non de vacances scolaires), en fin d'année-- et au mois de Mais?!
Ce sont des "classes de neige" de luxe sur l'Everest ou dans l'Himalaya, alors.
La prochaine fois, ils nous "expliqueront" que leurs "Camarades" ne font pas la grève et manifestent pas en raison du tremblement de terre en Chine, puis à cause des Jeux Olympiques (qui n'auront lieu que quelques mois plus tard, mais ils ne sont pas à un mensonge énorme près).
Et ces mêmes journalistes osent critiquer la presse chinoise ou birmane!
Ils sont bien pires: en Chine, le pouvoir Communiste contrôle tout; en Birmanie, la dictature contrôle encore davantage; les journalistes n'ont aucune possibilité de faire autrement (sinon, ils ne restent pas libres bien longtemps dans le meilleur des cas, ou ne survivent pas longtemps à leurs articles dans beaucoup de cas); ici, il n'y a aucune contrainte, sinon celle des Partis et Syndicats de Gauche (mais leurs vies sont loin d'être menacées).
A force de devoir expliquer des évidences aux visiteurs intoxiqués par cette propagande, j'ai oublié de mentionenr ceci...
RépondreSupprimerMardi 13, sur France 3, deux jours avant la manifestation, le présentateur des "informations" était tout content d'annoncer 67% de participants à la grève du... Jeudi 15!
Le Jeudi 15, sur la même chaîne, il n'y avait plus que 33% de participants-- mais c'était évidemment un immense succès.
(En n'oubliant pas que ces 33% étaient déjà bien "gonflés".)
Si ça, ce n'est pas de la propagande de dictature de la pire espèce-- pour ceux qui ne le savent pas, seules les véritables dictatures annoncent à l'avance le résultat triomphal de leurs "manifestations de soutiens" et de leurs "élections démocratiques" (et depuis la Seconde Guerre Mondiale, absolument toutes les dictatures sont d'Extrême Gauche).