Portrait d’un président
L’auteur de L'Incompris ne s’est pas cru obligé d’être impertinent pour être dans l’air du temps. Ainsi, l’insolence ne serait donc pas le gage de l’indépendance ? Voilà qui est nouveau depuis longtemps ; une découverte pour les journalistes dont le souci principal n’est pas le respect de leur sujet mais la notoriété pour eux-mêmes.
Songez que, pour les simplistes du site internet LePost, « La France est une DEMOCRATIE [ah, tout de même !] et l'A * P [l’agence de presse hostile] n'est point la PRAVDA au service du Président en place ! » Or, les journalistes et sondeurs engagés à gauche n’ont pas attendu que leur candidate soit « en place » pour lui appliquer les méthodes de la Pravda. Certes l'A * P n'est point exactement la PRAVDA au service du Président en place, mais ne l’est-elle pas de l’opposition et bon gré mal gré de la candidate socialiste ? Le magazine Marianne n’est pas la Pravda, mais n’en est pas moins l’organe de Bayrou, comme le quotidien Libération de Sa Cynique Majesté Royal.
Le portrait du président Sarkozy que livre François de Labarre n’est donc pas une caricature. Il est l’œuvre d’un journaliste trentenaire de Paris Match qui suit le président depuis avant qu’il ne soit président. Depuis trois ans, il couvre ses déplacements en France comme à l’étranger et sait donc ce qu’il sait de source sûre plutôt que par la rumeur et l’interprétation partisane.
6 mai 2007 : l'élection de Nicolas Sarkozy, l'homme de la rupture, a suscité une immense attente. Comme J.F. Kennedy. Et la presse qui l'éreinte l'assassine aussi sûrement. A contre-courant de la tendance actuelle systématiquement antisarkozyste, l’analyse de François de Labarre s’intéresse au paradoxe que représente ce jeune président perçu comme l’homme providentiel et devenu impopulaire auprès de la presse déçue d’avoir misé sur la mauvaise candidate et auprès des Français pour s’être démarqué de ses prédécesseurs tout en les dérangeant dans leurs habitudes par ses réformes.
L’auteur observe que la gauche en est restée à la maxime de Lénine (1870-1924) citée par la Pravda (?): «L'humanité ne peut se poser que les problèmes qu'elle peut résoudre» mais préfère l'énergie du dicton sarkozyste : «Quand il y a un problème, il y a un problème.» Réaliste et pragmatique, mais trop peu idéologique pour les sectaires de gauche. Le livre «nomme» ce qui fâche, quitte justement à heurter les tabous et la pensée unique. «Aujourd'hui, écrit-il, ce que l'on demande à un homme politique, ce n'est pas de faire partie de l'élite, c'est de savoir s'en extraire.» Est-ce répréhensible ?
Ce portrait est un documentaire informé et personnel, plus politique que politicien, sans flagornerie ni accablement. Choses vues, instants volés, confidences surprises, l’auteur entre dans l'intimité de l'homme et dans les coulisses du pouvoir pour cerner la personnalité puissante et flexible du président.
Du travail respectable parce qu’honnête. Dérangeant, messieurs et dames les représentant(e)s de la pensée unique ? Le courage d'un jeune loup sain et solitaire hurlant hors de la meute des enragés mérite des coups de crocs: c'est l'honneur de François de Labarre.
L’auteur de L'Incompris ne s’est pas cru obligé d’être impertinent pour être dans l’air du temps. Ainsi, l’insolence ne serait donc pas le gage de l’indépendance ? Voilà qui est nouveau depuis longtemps ; une découverte pour les journalistes dont le souci principal n’est pas le respect de leur sujet mais la notoriété pour eux-mêmes.
Songez que, pour les simplistes du site internet LePost, « La France est une DEMOCRATIE [ah, tout de même !] et l'A * P [l’agence de presse hostile] n'est point la PRAVDA au service du Président en place ! » Or, les journalistes et sondeurs engagés à gauche n’ont pas attendu que leur candidate soit « en place » pour lui appliquer les méthodes de la Pravda. Certes l'A * P n'est point exactement la PRAVDA au service du Président en place, mais ne l’est-elle pas de l’opposition et bon gré mal gré de la candidate socialiste ? Le magazine Marianne n’est pas la Pravda, mais n’en est pas moins l’organe de Bayrou, comme le quotidien Libération de Sa Cynique Majesté Royal.
Le portrait du président Sarkozy que livre François de Labarre n’est donc pas une caricature. Il est l’œuvre d’un journaliste trentenaire de Paris Match qui suit le président depuis avant qu’il ne soit président. Depuis trois ans, il couvre ses déplacements en France comme à l’étranger et sait donc ce qu’il sait de source sûre plutôt que par la rumeur et l’interprétation partisane.
6 mai 2007 : l'élection de Nicolas Sarkozy, l'homme de la rupture, a suscité une immense attente. Comme J.F. Kennedy. Et la presse qui l'éreinte l'assassine aussi sûrement. A contre-courant de la tendance actuelle systématiquement antisarkozyste, l’analyse de François de Labarre s’intéresse au paradoxe que représente ce jeune président perçu comme l’homme providentiel et devenu impopulaire auprès de la presse déçue d’avoir misé sur la mauvaise candidate et auprès des Français pour s’être démarqué de ses prédécesseurs tout en les dérangeant dans leurs habitudes par ses réformes.
L’auteur observe que la gauche en est restée à la maxime de Lénine (1870-1924) citée par la Pravda (?): «L'humanité ne peut se poser que les problèmes qu'elle peut résoudre» mais préfère l'énergie du dicton sarkozyste : «Quand il y a un problème, il y a un problème.» Réaliste et pragmatique, mais trop peu idéologique pour les sectaires de gauche. Le livre «nomme» ce qui fâche, quitte justement à heurter les tabous et la pensée unique. «Aujourd'hui, écrit-il, ce que l'on demande à un homme politique, ce n'est pas de faire partie de l'élite, c'est de savoir s'en extraire.» Est-ce répréhensible ?
Ce portrait est un documentaire informé et personnel, plus politique que politicien, sans flagornerie ni accablement. Choses vues, instants volés, confidences surprises, l’auteur entre dans l'intimité de l'homme et dans les coulisses du pouvoir pour cerner la personnalité puissante et flexible du président.
Du travail respectable parce qu’honnête. Dérangeant, messieurs et dames les représentant(e)s de la pensée unique ? Le courage d'un jeune loup sain et solitaire hurlant hors de la meute des enragés mérite des coups de crocs: c'est l'honneur de François de Labarre.
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