Le Monde confirme-t-il que le PS brûle ?
Le maudit Bayrou sera-t-il assez convenable et démocrate au 2° tour ?
Le journal Le Monde n’affiche pas la soi-disant sérénité de sa favorite. Il estime en effet que Bayrou fait trembler cette étoile rose au firmament de la campagne. Le journal se plaint que la réaction de François Bayrou à son éditorial suggérant qu'il ne serait pas le bienvenu au second tour de l'élection présidentielle ne fait pas honneur à la démocratie !
S’il est vrai que Fanfan Bayrou développe sa parano latente à mesure que les sondages le font rêver, et que ses chevilles enflent en proportion, il n’est pas possible pour autant de suivre Le Monde sur les hauteurs de son arrogance partisane. Son directeur semble sujet au mal des cîmes. Et pourtant il ne manque pas d’air, cet ex-trotskiste qui déjeune maintenant au caviar. Il faut dire qu’il n’en est pas au premier flagrant délit totalitaire. Est-il le dépositaire de la démocratie, telle qu’il la conçoit ? Le garant de la démocratie socialiste? Son grand prêtre ? Ses lecteurs savent pertinemment que les journalistes de ce journal sectaire–du premier au dernier– ne se prennent pas pour de la crotte prolétarienne et que leur canard transpire le socialisme plus ou moins radical au fil de ses pages et de ses numéros. Colombani, le fils de, le seigneur nanti de la presse fauchée, ne s’est pas interrogé sur les causes de la baisse de son électorat. Cet ex-trotskiste n’a-t-il donc pas condescendu à jeter un regard dédaigneux sur le moribond Libération,? Voilà un indice !
La fièvre le gagne et l’ire lui monte au front, rose pour la circonstance (d’habitude carmin). "Tenter de disqualifier l'interlocuteur dont l'opinion vous contrarie, en lui prêtant des intentions cachées ou des servitudes honteuses, ne fait pas honneur à la démocratie", écrit, non sans noblesse et hauteur de vue ( !), son directeur, Jean-Marie Colombani, dans l'édition datée du 21 avril. Le Monde exerce ici encore son magistère moral préféré de donneur de leçons. Le petit Naploléon a l’épiderme très délicat… et manie les notions d’honneur et de démocratie avec beaucoup de souplesse à défaut de se les appliquer avec rigueur.
C’est le propre des arrogants d’être inconscients de leur arrogance. Colombani se vautre dans l’un et l’autre, arrogance et inconscience. Exemple : "Affirmer qu'un journal comme Le Monde et son directeur obéissent à des commanditaires quand ils prennent position à la veille d'une élection décisive pour l'avenir du pays est non seulement faux mais gravement injurieux", glapit-il, dans la tonalité socialiste. « Un journal comme Le Monde », ça veut dire quoi ? Croit-il faire œuvre de salut public ? La patrie, non pas la patrie !, le pot de caviar de sa musette ou le fromage de la cantine, est-elle en danger ? Existe-t-il une aristocratie de la presse ? Et « son directeur » est-il d’une essence supérieure à celle de ses confrères qu’il vaille mieux que ses semblables ? C’est l’Ancien régime ! Doit-on comprendre qu’il serait naturellement inféodé à Sa Majesté Royal ? Nul besoin d’en recevoir les ordres : il devance les moindres désirs de sa suzeraine et en espère indulgences et bienfaits en retour. Et lui demande-t-on en outre de prendre parti ? Le lecteur n’attend de lui que de rassembler des informations, des faits et de les livrer en toute objectivité : c’est plus délicat en effet que d’abreuver le Français moyen de commentaires partisans. La ‘république du respect’ consiste aussi -et d'abord- à respecter l’opinion d’autrui.
S’est-il seulement relu ? Si oui, on n’en croit pas ses yeux. Dans un texte publié en "une" jeudi , Jean-Marie Colombani considérait en effet (attention, on vous avait prévenu(e) !) comme un "impératif démocratique" que le deuxième tour de scrutin voit s'opposer les candidats de l'UMP, Nicolas Sarkozy, et du Parti socialiste, Ségolène Royal. Eh, oui ! On atteint là des sommets que la démocratie vraie ignore. Mais de quel droit ce serviteur militant d’une cause partisane se permet-il d’influencer le vote de ses lecteurs ? Son devoir de démocrate lui dicte sans doute de violer les consciences… « Impératif démocratique » ! Un abus de langage, peut-être, non ? Un détournement de sens, à coup sûr. Un outrage à la démocratie, sans aucun doute ! Monsieur le Comte de Colombani du Monde tenterait-il d’imposer son vote à ses gens ? Avec Royal et ses sujets, retour promis à la monarchie … A chacun sa façon d'être dangereux !
François Bayrou, qui est en troisième position dans les intentions de vote fournies par les sondages, a dit discerner dans ces propos une "preuve d'arrogance" et "d'irrespect". Quel démocrate pourrait penser autrement en effet.
"C'est la preuve de la panique qui s'est emparée de tous ces milieux de pouvoir financier, médiatique et politique et je soupçonne que le mot financier n'est pas le moins important des trois", a dit le candidat autoproclamé de ce qui reste de l'UDF lors d'une rencontre avec des journalistes à Pau. Certes, il voit partout des ennemis de sa candidature : c’est aussi bien la droite que la gauche, TF1 et Le Monde, mais n’est-ce pas le sort du centre ? Et si le centre va chasser sur les terres d’un de ces seigneurs, comment s’étonner qu’il envoie ses sbires et lâche ses chiens !
Nous avions atteint des sommets de l’arrogance, restait le comble de la fatuité. Pour la victime outragée et au foie lourd de caviar, Jean-Marie Colombani, les lecteurs du Monde peuvent vérifier chaque jour que leur journal "exerce l'indépendance de jugement qui est sa raison d'être et qu'aucun de ses actionnaires n'est en mesure d'enfreindre, à supposer qu'il en ait le désir." Au risque de déplaire au seigneur directeur du canard Le Monde, les lecteurs ne peuvent pas vérifier ses allégations ! Nos excuses… Et « l’indépendance de jugement » du lecteur, au quotidien, et de l’électeur, tous les cinq ans, est-ce trop demander à cet innocent injustement accusé de toutes les turpitudes socialistes. Les gens sont méchants. Ils manquent de docilité démocratique. Ce sont des ingrats : pourquoi ne font-ils pas confiance à cette élite désintéressée qui sait ? Le petit peuple n’a-t-il pas besoin qu’on lui explique ?
François Bayrou, qui a dit ressentir -comme nous- "un sentiment de profonde révolte", s'est dit certain que, loin de lui nuire, cet éditorial l'aiderait à l'approche du premier tour.
En effet ! Nous connaissons maintenant quelques uns des multiples dangers auxquels nous sommes exposés. Au moins savons-nous désormais pour qui il ne faut surtout pas voter !
le résultat du 1er tour, dimanche à partir de 18h00 sur http://segostop.canalblog.com/
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