Et qui aiment la France.
Avant un "pique-nique républicain", à Aix-en-Provence le dimanche 15 avril 2007, Nicolas Sarkozy a rencontré la mère de Ghofrane Haddaoui, la jeune femme de 23 ans victime, en 2004 à Marseille, d’une lapidation -technique criminelle inconnue jusqu’alors sur le territoire national- et dont les meurtriers, mineurs, viennent d'être condamnés.
Le candidat UMP à l'élection présidentielle a rencontré Mme Haddaoui juste avant un "pique-nique républicain" qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Il était entouré de son conseiller politique François Fillon, ainsi que de son porte-parole Xavier Bertrand, de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, et de Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille.
"Ce qu'ils ont fait à votre fille, c'est de la barbarie, on ne peut pas accepter ça", a dit M. Sarkozy à Mme Haddaoui. Il a expliqué qu'il avait rencontré Mme Haddaoui parce qu'il avait été "bouleversé par ce qui est arrivé à sa fille". "Elle a souhaité me rencontrer parce que sa fille a été martyrisée par des barbares (...) des multirécidivistes. Vingt-deux affaires à 17 ans! Moi aussi, je suis père, et je me disais -si ça m'était arrivé- : « Est-ce que j'aurais le courage d'être aussi digne que la maman de Ghofrane? ». Le moins que je puisse faire, c'est de la voir", a-t-il expliqué.
"Elle m'a dit qu'il fallait faire une loi sur les multirécidivistes. Elle a raison. Contre la pensée unique, je dis que ce n'est pas parce que le barbare a dix-sept ans, qu'il ne doit pas être puni. Je suis heureux qu'il y ait eu des juges courageuses pour les condamner à vingt-trois ans (de prison)", a-t-il souligné. Courageuses? Pourquoi 'courageuses?...
"Je veux dire à toutes les victimes que si elles veulent me voir, moi je suis disponible. Si les Français me font confiance, je serai le président de la République qui défendra les victimes et qui parlera en leur nom", a-t-il conclu. M. Sarkozy a inscrit dans son projet présidentiel la lutte contre la récidive en instituant des peines planchers pour les multirécidivistes. Cette mesure est contestée par de nombreux magistrats.
Faut-il un pacte signé en grandes pompes pour bouger la rose candidate ? L’occasion d’admettre que la politique socialiste de prévention est un échec funeste et une fumisterie. La prévention d’accord, mais aussi de la dissuasion.
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