Les candidats s'expriment sur leurs préférences religieuses.
Les douze candidats à l'élection présidentielle se livrent sur leur relation à Dieu, à la foi et à la religion dans la société, dans une interview à l'hebdomadaire "La Vie" publiée jeudi. Les candidats de droite et du Parti socialiste déclarent être croyants et se reconnaître dans les valeurs chrétiennes alors que ceux de l'extrême gauche se revendiquent athées.
Le candidat de l'UDF François Bayrou est "catholique" pratiquant, va "à la messe" et prie et remercie Dieu pour ce qu'il possède. "Je n'obéis pas à l'Eglise lorsque je vote une loi. J'obéis à ma conscience de citoyen. Je ne confonds pas la foi et la loi. Cela s'appelle la laïcité", souligne-t-il.
La candidate socialiste, Sa Normande Majesté Royal, tourne en toute franchise autour de la vérité et noie le poisson: "la religion est une affaire privée. C'est à chaque personne qui se reconnaît dans une religion de dire en quoi cette religion est utile". Elle a reçu une éducation catholique et "certaines des valeurs que je porte en moi, je les dois, bien sûr, à mon éducation", dit-elle. Toujours le flou qui ne dissuadera pas de voter pour Sa Pleutre Majesté Royal, mais encouragera ceux qui se reconnaissent dans sa lâcheté...
Flou ou reniement de M.-S. Royal?
Selon un article du Monde sur le couple Hollande-Royal (article intitulé Hollande-Royal : duel en duo, signé Ariane Chemin et Isabelle Mandraud, paru dans l’édition du 17.06.06 ), on peut raisonablement conclure que Sa Cynique Majesté Royal se dissimule et se renie avant le chant du coq: n'a-t-elle prénommé l'un de ses fils Thomas?
« Tous deux sont aussi européens que sociaux-démocrates. Mais ils ne sont pas toujours d’accord, et ils le découvrent parfois de manière inattendue. Un dimanche de février, à l’occasion d’une promenade dans un jardin public parisien, Jean-Pierre Mignard, parrain de deux de leurs enfants, lance la discussion sur l’affaire des caricatures de Mahomet. Ségolène Royal, qui se dit "croyante", trouve inadmissible qu’on insulte l’image sacrée du Prophète musulman. François Hollande, lui, est beaucoup plus Charlie Hebdo. On ne touche pas à la liberté de penser et d’écrire. Leur ami commun, catholique de gauche, penche plutôt - une fois n’est pas coutume - pour elle. "N’aie pas peur, Jean-Pierre ! Je ne laisserai pas insulter Dieu !", lance, bravache, la présidente de la région Poitou-Charentes. »
Son principal concurrent, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, a également "été élevé dans la culture catholique" et se dit "catholique". "La religion est évidemment d'abord une affaire privée. Nul ne doit être contraint ni de croire, ni de révéler sa croyance ou son incroyance", estime-t-il. "Les religions ont leur mot à dire dans les grands débats de société. Parfois, je regrette qu'elles ne le fassent pas assez". Sarkozy est nettement plus franc que la rose socialiste.
Le candidat du Front national Jean-Marie Le Pen estime que "l'équilibre réside dans une saine laïcité qui ne sépare ni ne confond les pouvoirs spirituel et temporel, mais établit entre eux une distinction". Il est "catholique" et reconnaît qu'il prie.
Le candidat du Mouvement pour la France Philippe de Villiers est croyant et décline ses convictions religieuses dans son programme présidentiel notamment avec la question sur l'euthanasie et l'homosexualité. "Je suis citoyen français, élevé dans la religion catholique". Selon lui, la religion "n'est pas une affaire privée mais personnelle". Voilà un homme de convictions.
Le leader altermondialiste José Bové se sent "proche du christianisme" (!) même si "aujourd'hui" il se retrouve "plutôt sur une conception agnostique".
La candidate du Parti communiste Marie-George Buffet a "été élevée dans un milieu catholique". Elle se reconnaît dans "tous ceux et de toutes celles qui ont la dignité de chaque homme et de chaque femme au coeur", mais est "sans complaisance à l'égard des intégrismes".
La candidate des Verts Dominique Voynet a également été élevée dans une famille catholique mais se dit aujourd'hui "athée" et ne se sent "proche d'aucune religion". Selon elle, "dans une société laïque, la pratique religieuse doit relever de la sphère privée".
Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire Olivier Besancenot est athée mais confie: "je me sens plus près d'un croyant engagé dans le soutien des sans-papiers que d'un athée... adorateur du Dieu profit".
Le candidat Chasse pêche nature et tradition (CPNT) Frédéric Nihous est "athée" et "très attaché à la loi de 1905 et à tout ce qui peut séparer l'Etat des religions".
Le candidat Gérard Schivardi se déclare "laïc" et juge que "les religions n'ont pas à être utiles à la société, mais aux individus, si cela leur chante".
Quant à la candidate de Lutte ouvrière Arlette Laguiller qui affirme ouvertement être athée, la démocrate révolutionnaire a refusé de répondre aux questions.
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