Vincent Feltesse nommé conseiller à l'Élysée
Les dépenses de Hollande, hors "pacte" de stabilité de Valls
Battu à la mairie de Bordeaux, l'ex-député PS de Gironde Vincent Feltesse, a été nommé vendredi conseiller "spécial" à l'Élysée.
Vincent Feltesse, 47 ans, avait été le directeur de la campagne numérique de François Hollande en 2012.
Il était devenu député mi-2012, étant le suppléant de la socialiste Michèle Delaunay, dont le patrimoine est (officiellement) évalué à 5,4 millions d'euros, sortie du gouvernement avec l'arrivée de Manolo Valls.
Vincent Feltesse, 47 ans, avait été le directeur de la campagne numérique de François Hollande en 2012.
Il était devenu député mi-2012, étant le suppléant de la socialiste Michèle Delaunay, dont le patrimoine est (officiellement) évalué à 5,4 millions d'euros, sortie du gouvernement avec l'arrivée de Manolo Valls.
Feltesse lui a rendu son siège au Palais Bourbon le 2 mai et s'est retrouvé perdant de tous côtés, Gros-Jean comme devant.
L'Elysée devient un asile pour chiens battus
Feltesse ne fera pas d'ombre à Hollande. Battu aux dernières élections municipales à Bordeaux par le maire UMP sortant Alain Juppé, l'ancien maire de Blanquefort de 2001 à 2012 a perdu dans la foulée la présidence de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), qu'il détenait depuis 2007. "Il est très intelligent (et ça se voit aux photos), mais n'a pas tellement de réseau au sein du groupe socialiste", jugeait récemment un parlementaire anonyme du PS.
Salle d'attente pour Moscovici qui se fait attribuer une ..."mission"
En dépit de son bilan calamiteux, l'ancien ministre de l'Économie vise un poste à la Commission européenne.
En attendant, Hollande lui attribue une mission-bidon -et probablement bénévole - dont on ne sait encore rien. Ce n'est en fait qu'une astuce pour lui permettre de transmettre son siège à son suppléant sans passer par une législative partielle. Comme si l'ex-locataire de Bercy n'était pas demandeur, ceux qui mettent des mots dans la bouche de Hollande assurent qu'avant son départ du gouvernement François Hollande aurait "confié" à Pierre Moscovici: "Tu ne seras plus ministre, tu seras commissaire européen". Un échange que Pierre Moscovici confirme "à demi-mots" sur LCI lundi, évoquant des "responsabilités européennes" à venir, comme, justement, il le souhaitait.
Un fauteuil qu'il devrait logiquement remettre en jeu dans une élection législative partielle lors de son hypothétique départ pour Bruxelles, prévu en novembre. Le poste de commissaire européen ne rentre en effet pas dans les conditions lors desquelles un député peut transmettre son mandat à son suppléant (conditions énoncées dans l'article LO-176 du code électoral).
Mais, au vu des résultats des élections municipales dans la circonscription de l'ancien ministre, tout porte à croire qu'une telle élection aurait été perdue par le PS. Or, avec le retour de Cécile Duflot à l'Assemblée, la majorité absolue du PS ne tient qu'à un siège: avec le départ de Moscovici, elle risquait donc d'être perdue.
Sachant que les ministres sortants sont nommés dans les commissions parlementaires, le changement de gouvernement ne leur imposera pas un retournement douloureux. Jean-Marc Ayrault siégera dans la commission des Affaires étrangères, Moscovici aux finances, Philippe Martin au Développement durable, sans les conflits d'intérêts assortis à un recyclage dans le privé, mais avec un bonus sur leur rémunération de représentant du peuple laborieux.
Soit 7.100,15 € brut mensuel (quelques fois le SMIC), avec les avantages en nature, les indemnités (de fonction ou de résidence, par exemple), les prestations familiales et allocations diverses, les régimes spéciaux de sécurité sociale, de prêts et de retraite (à 62 ans en 2016: 2.700 euros nets par mois, en moyenne), et les budgets liés à la fonction.
Moscovici, ministre socialiste en montre Jaeger Lecoultre, a réussi sa vie... |
Une misère par rapport au traitement du président de l'Assemblée nationale à hauteur de 14. 270,65 € brut. Et pour le socialiste Bartolone, représentant de la très défavorisée Seine-Saint-Denis, ce n'est pas le Pérou: ce n'est que "justice sociale"... Les dealers du 9.3 ne sont même pas envieux !
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