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mercredi 30 avril 2014

SégolÚne Royal à la ramasse devant les députés

La sexagénaire a un trou de mémoire et retourne à ses fiches

SĂ©golĂšne Royal 
a donné des signes de perturbation endocrinienne


Ce 29 avril La ministre de l'Ecologie a peinĂ© Ă  lister les perturbateurs endocriniens devant les dĂ©putĂ©s. Sachant qu'elle se targue de rester droite dans ses bottes,  les dĂ©putĂ©s n'ont pas boudĂ© leur plaisir de voir ramer la candidate battue de la prĂ©sidentielle.


Bartolone vole au secours de l'ex-prétendante au perchoir
 

Les caméras de l'Assemblée sont allées se braquer sur un petit sourire en coin de la députée UMP MichÚle Tabarot et de son voisin compatissant, Jean-François Copé. Il faut l'intervention de Claude Bartolone pour calmer les députés.

Mais cela n'empĂȘchera pas NoĂ«l MamĂšre d'arborer un sourire narquois.

Sondage: la cote de confiance de Hollande Ă  nouveau en chute sous les 20%

A 18%, 3e plus mauvaise cote de confiance de Hollande 

La nomination à Matignon de Manuel Valls n'a pas aidé Hollande
18% seulement des Français accordent leur confiance au prĂ©sident de la RĂ©publique: François Hollande est Ă  nouveau repassĂ© sous la barre des 20%. 

TombĂ©e Ă  19% en fĂ©vrier, la cote de confiance du prĂ©sident avait atteint son niveau le plus bas en mars, Ă  17%, avant de remonter Ă  20% en avril, selon le baromĂštre politique rĂ©alisĂ© par TNS Sofres-Sopra pour le Figaro Magazine et publiĂ© ce mercredi, veille du 1er mai.
Vingt-quatre mois aprĂšs leur Ă©lection, Jacques Chirac (pour son second mandat) et Nicolas Sarkozy Ă©taient Ă  32% de cote de confiance.

Le 28, le sondage Orange Ă©vitait Ă  Hollande le passage sous les 20%, seulement 2 jours plus tĂŽt.
La popularitĂ© de François Hollande dĂ©gringolait certes de sept points au mois d'avril, mais BFMTV ne fait toujours Ă©tat que de l'enquĂȘte rĂ©alisĂ©e pour Orange, L'Express, la presse rĂ©gionale et France Inter qui maintenait Hollande Ă  21%, niveau le plus bas pourtant depuis son Ă©lection en mai 2012, alors que 52% ont une bonne opinion de Manuel Valls, selon le baromĂštre mensuel de BVA publiĂ© lundi.

Manuel Valls, le Premier ministre, voit sa cote fléchir aussi

Ceux qui ne lui font pas confiance ne sont déjà plus que 48%, sept points de plus que le mois précédent, tandis que ceux qui lui font confiance ne sont plus que 45%,soit une perte de 1 point.

Valls inspire des sentiments trÚs contrastés
Dans le détail, la cote de confiance de Valls progresse chez les plus jeunes (+7 points pour les 18-24 ans, +6 pour les 35-34 ans) et recule auprÚs des plus ùgés (-6 chez les 65 ans et plus); elle bondit pour les cadres et professions intellectuelles (+9) et employés (+11) mais chute pour les commerçants, artisans, chefs d'entreprise (-12) et les ouvriers (-6); elle baisse auprÚs de la gauche (-5) et progresse légÚrement auprÚs de la droite (+1).

Au sein du gouvernement, cinq ministres voient leur cote d'avenir diminuer de plus de quatre points: le nouveau ministre de l'Economie Arnaud Montebourg (-7), Benoßt Hamon (passé de l'Economie sociale et solidaire à l'Education, -5), Bernard Cazeneuve (passé du Budget à l'Intérieur, -5), le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (-4) et le nouveau porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll (-4).

Les personnalités qui ont la cote

En tĂȘte du palmarĂšs des personnalitĂ©s politiques avec Alain JuppĂ©, la ministre de l'Ecologie SĂ©golĂšne Royal se voit crĂ©diter d'une cote d'avenir de 39 points, juste devant Nicolas Sarkozy (36).

Et nous, nous payons les rançons
pour remonter sa cote...
François Rebsamen, nouveau ministre du Travail, et Jean-Christophe Cambadélis, nouveau premier secrétaire du PS, font une entrée peu remarquée dans le baromÚtre : 8% des Français souhaitent leur voir jouer un rÎle dans les années à venir.

Le 28,le sondage Orange Ă©vitait Ă  Hollande le passage sous les 20%, seulement 2 jours plus tĂŽt 

Dossier Alstom: Hollande tente de laisser Montebourg sur la touche

Coup d'Ă©clat de Montebourg qui refuse les rĂŽles d'appoint

Le président a décidé de prendre en main ce sujet sensible


Le bouffon
Parce que sensible, l'affaire de la vente d'Alstom est retirĂ©e Ă  Montebourg. Elle est traitĂ©e depuis l'ElysĂ©e, bien que Hollande ne soit pas au fait de la question. Lundi, François Hollande devait pourtant recevoir Ă  l’ElysĂ©e les patrons de General Electric et de Siemens, ainsi que l’actionnaire principal d’Alstom, Martin Bouygues.

Le ministre caractĂ©riel de l'Economie Arnaud Montebourg a annulĂ© son rendez-vous prĂ©vu le 27 aprĂšs-midi avec Jeff Immelt et lui a adressĂ© une lettre. Dans cette missive, il regrette d'avoir Ă©tĂ© mis devant le fait accompli de la candidature au rachat et justifie ses humeurs en rappelant qu'Alstom a des actifs stratĂ©giques dans le nuclĂ©aire. Une vraie mise en garde pour empĂȘcher l'annonce d'une transaction le lendemain.

Arnaud Montebourg a dû céder sa place en premiÚre ligne sur ce dossier.
"C’est du niveau du chef de l’Etat", a-t-on expliquĂ© au ChĂąteau. Une petite phrase lĂąchĂ©e dans l’entourage du chef de l’Etat confirme la mise Ă  l’écart du ministre de l’Economie : "vous savez, il ne faut pas sur-interprĂ©ter les propos d’Arnaud Montebourg" qui passe de plus en plus pour un agitĂ©. Quand ce dernier donne l’impression d’avoir fait le choix europĂ©en de l’Allemand Siemens, au dĂ©triment de GE, l’ElysĂ©e s’empresse de reprendre les discussions en main. "Le sujet est devenu trĂšs vite hautement symbolique, c’est du niveau du chef de l’Etat", dĂ©crypte un conseiller de Hollande. Il est trop risquĂ© de laisser un sujet aussi sensible, qui concerne 18.000 emplois en France, entre les mains de l’imprĂ©visible Arnaud Montebourg.

Le conseiller Ă©conomique de François Hollande a dĂ» recevoir le patron d’Alstom discrĂštement et en urgence 

Montebourg se la joue Ă  Florange
Montebourg a une propension au conflit avec les grands patrons
Le chef de l'Etat redoute qu'il maltraite le patron de GE, comme ce fut le cas Ă  l'encontre de Lakshmi Mittal Ă  Florange ou Philippe Varin dans l'affaire Peugeot. Pour empĂȘcher Mittal de fermer des sites en Europe, Montebourg avait brandi la menace de droits de douanes sur les importations d'acier d'ArcelorMittal. "Tous les jours, cette entreprise privĂ©e cause du tort et du prĂ©judice aux Etats et Ă  leurs populations, utilise, quand elle sait le demander, l'argent public, et n'a aucune conscience de ses responsabilitĂ©s", avait-il accusĂ© en tĂ©nor de l'aile gauche du PS. Et de conclure: "Nous ne voulons plus de Mittal en France." 
Montebourg toise Ph. Varin
Il avait Ă©galement taclĂ© PSA sĂ©vĂšrement pour la gestion hasardeuse de son plan social, avant de faire son mea culpa. En juillet 2012, Montebourg a fait sortir la famille Peugeot de ses gonds, pour avoir comparĂ© PSA Ă  un "malade imaginaire", parle de "dissimulations", dit ne pas avoir une "confiance extraordinaire" en la direction du groupe...
Le 23 octobre 2012, le prĂ©sident de Mitsubishi France avait qualifiĂ© Arnaud Montebourg d'"abruti mental". Je ne comprends pas ce ministre qui ne connaĂźt pas ses dossiers sur l’automobile qui reprĂ©sente 25% des revenus de la France et 10% de l’emploi dans notre pays, car il n’y a pas seulement les constructeurs mais aussi ceux qui travaillent par ou pour l’automobile directement ou indirectement." "Cet abruti mental, ce dĂ©bile, augmente les malus Ă©cologique, rĂ©duit la vitesse des conducteurs sur le pĂ©riphĂ©rique de Paris et pourrit la vie des automobilistes, de toutes les origines sociales
 Tous le subissent !" "Il est bĂȘte et ne comprend rien. Vous pouvez me citer sans vous inquiĂ©ter
 GrĂące Ă  mes prĂ©cĂ©dentes dĂ©clarations sur les chaines de tĂ©lĂ©vision nationales, j’ai dĂ©jĂ  un contrĂŽle fiscal ! "

Alors que Titan, le fabricant amĂ©ricain de pneus, essaie de racheter l'usine Goodyear Ă  Amiens, le PDG Maurice Taylor adresse Ă  Arnaud Montebourg une lettre 
raillant les "soi-disant ouvriers" de l'usine d'Amiens-Nord. "Les ouvriers français sont beaucoup payés, mais ne travaillent que trois heures (...). J'ai fait part de cette remarque aux syndicats. Ils m'ont dit que ça marchait comme ça en France !", écrit Taylor. Et l'Américain ironise : "Qu'a le syndicat fou ? Il a le gouvernement français." Le ministre du Redressement productif réplique aux propos de la missive et ne retient pas sa colÚre qualifiant les propos de "ridicules" et "désobligeants". "Vos propos, aussi extrémistes qu'insultants, témoignent d'une ignorance parfaite de ce qu'est notre pays, la France, de ses solides atouts, comme de son attractivité mondialement reconnue et de ses liens avec les Etats-Unis d'Amérique", assÚne-t-il.
Le PDG de Titan campe sur ses positions et riposte Ă  Arnaud Montebourg : "L'extrĂ©miste Monsieur le ministre, c'est votre gouvernement et son manque de connaissances sur la façon de bĂątir une entreprise." Un peu plus tard, interrogĂ© par Europe 1, Maurice Taylor s'en donne Ă  cƓur joie : "Mais pourquoi il m’embĂȘte avec ça, votre ministre ? Il est stupide ou quoi ? On parle de l’usine Goodyear et il s’adresse Ă  moi. Vous devriez poser vos questions Ă  cet imbĂ©cile !"

Montebourg pique maintenant une crise contre le président d'Alstom
"Depuis le mois de fĂ©vrier, j’interroge Monsieur Patrick Kron, prĂ©sident de cette entreprise qui est notre fleuron national. Et Monsieur Patrick Kron, alors que je l’ai interrogĂ© dĂ»ment, solennellement et sĂ©rieusement, m’a toujours dit qu’il n’avait aucun projet d’alliance", a lancĂ© Arnaud Montebourg. "Est-ce que le ministre de l’Economie doit aller installer un dĂ©tecteur de mensonges dans son bureau ? Pour les prĂ©sidents du CAC 40 qui n’ont pas le civisme Ă©lĂ©mentaire d’avertir leur gouvernement ?" a-t-il ajoutĂ©.

L’affaire Alstom est menĂ©e par  Emmanuel Macron, Ă  l’ElysĂ©e, mĂȘme si, pour sauver les apparences, Arnaud Montebourg a assistĂ© aux rendez vous avec les capitaines d’industrie qui se sont tenus au chĂąteau. "François Hollande sait de toute façon que, politiquement, c’est lui qui sera jugĂ©", assure l’entourage du prĂ©sident pour justifier son interventionnisme.

Hollande rĂȘverait d'arriver Ă  la cheville de Sarkozy. 
Le dossier est Ă  la fois politique et europĂ©en. Berlin pousse pour arriver Ă  une entente entre les europĂ©enne Alstom et Siemens. Et François Hollande ne peut pas donner le sentiment de laisser gagner l'amĂ©ricain GE sans tenter la solution europĂ©enne. VoilĂ  aussi pourquoi il ne pouvait pas rester spectateur sur ce dossier. 
Une autre explication tient davantage au symbole : François Hollande sait qu’Alstom a Ă©tĂ© le succĂšs de Nicolas Sarkozy qui, en 2004, sauva l'entrepris, et le socialiste fera tout pour que ce ne soit pas perçu comme son Ă©chec.

Pour le président d'Alstom, Montebourg reprend son rÎle du colérique

AprĂšs Arcelor et Peugeot, Montebourg refait sa crise avec Alstom

"Nous avons, en liaison avec l’AutoritĂ© des marchĂ©s financiers, demandĂ© (...) que l’égalitĂ© de traitement des offres soit assurĂ©e. Nous avons dĂ©jĂ  gagnĂ© 48 heures depuis dimanche soir. Et bien, nous allons maintenant gagner le temps nĂ©cessaire pour que les intĂ©rĂȘts industriels de la nation soient prĂ©servĂ©s".
Mercredi, i-télé confirme les divergences entre Hollande favorable à GE et Montebourg, à Siemens

Montbourg continue dans l'invective: "Nos entreprises ne sont pas des proies"

Comme dans un mauvais film policier, Nono joue le mĂ©chant flic et travaille au profit du bon, Hollande ! 
"Le gouvernement n’accepte pas, et d’ailleurs aucun gouvernement de quelconque Etat dans le monde n’accepterait le fait accompli d’ĂȘtre informĂ© un vendredi qu’un de ses fleurons nationaux qui vit de la commande publique (...) soit vendu le dimanche soir", a-t-il encore martelĂ©, aprĂšs la rĂ©vĂ©lation du projet d’Alstom par la presse la semaine derniĂšre.

Arnaud Montebourg a marquĂ© sa prĂ©fĂ©rence pour une alliance, plutĂŽt qu’une vente Ă  la dĂ©coupe du groupe industriel, qui fabrique notamment des turbines pour centrales Ă©lectrique et des Ă©oliennes. "Notre position, et c’est ce que nous avons dit avec le prĂ©sident de la RĂ©publique Ă  l’ElysĂ©e, lorsque nous avons reçu les deux dirigeants qui sont intĂ©ressĂ©s par Alstom, nous leur avons dit "nous prĂ©fĂ©rons nouer des alliances plutĂŽt que de vendre par piĂšces dĂ©tachĂ©es un fleuron industriel dans l’énergie". 
Le ministre souffle en fait le chaud et le froid. "Nos entreprises ne sont pas des proies, ce sont des entitĂ©s puissantes, capables d’affronter avec des alliĂ©s le monde tel qu’il est", a-t-il assurĂ©, saluant le comportement "largement correct" de General Electric dans ce dossier.

Car GE et Alstom ont vécu une histoire ancienne

Le cinéma de Montebourg n'est pas crédible

Le ministre de l'Economie et du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a soutenu que le dossier Alstom n'est "pas pliĂ©" et que le gouvernement a "Ă©tĂ© entendu". Devant l'AssemblĂ©e nationaleil s'est prononcĂ© Ă©galement mercredi, pour "des alliances" et pas "des absorptions". Selon le ministre, "l'intervention du gouvernement aurait permis: 1) l'amĂ©lioration des offres de General Electric, 2) la survenance d'une offre dans laquelle il est possible d'ouvrir le choix, 3) la possibilitĂ© pour le gouvernement de construire une stratĂ©gie industrielle dans laquelle les choix sont ouverts".

Mais la parole de Montebourg est totalement dévaluée
Raffarin: "La France est-elle pilotée ?"
Mardi 29 avril sur RTLJean-Pierre Raffarin a attaquĂ© la stratĂ©gie du gouvernement, que ce soit en matiĂšre de politique industrielle ou au niveau des rĂ©formes budgĂ©taires. "Je suis extrĂȘmement inquiet, ce qui manque Ă  la politique gouvernementale aujourd'hui, c'est le sĂ©rieux. Il semble que le socialisme d'aujourd'hui, c'est l'improvisation", a dĂ©clarĂ© l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

L'affaire n'est pas encore pliée pour l'allemand Siemens
Le groupe français a indiquĂ© qu'il se rĂ©serve nĂ©anmoins "le droit de rĂ©pondre Ă  des offres non sollicitĂ©es pour la reprise de l'ensemble de ses activitĂ©s Ă©nergie". 
Le 30 avril, Nicolas Doze s'est intĂ©ressĂ© au conseil d'administration d'Alstom qui s'est officiellement prononcĂ© pour un examen prioritaire de l'offre de reprise de General Electric pour racheter sa division Ă©nergie, sur BFM Business. 
Le 30 avril, Nicolas Doze s'est également penché sur les leçons qu'on peut tirer de l'affaire Alstom.


Le "pacte" de stabilité de Valls ébranle la "majorité" présidentielle socialiste

Valls, amer : "La critique permanente est le mal de la gauche française"

Le Premier ministre ne supporte pas les oppositions
Valls, isolé, mesure l'ampleur de l'opposition
interne dans la majorité présidentielle
De la fronde Ă  la rĂ©volte. Le vote sur le pacte de stabilitĂ© a mis en Ă©vidence une fracture de la majoritĂ© Ă  l'AssemblĂ©e nationale. Les dĂ©putĂ©s ont votĂ© par 265 voix pour le "pacte" de stabilitĂ©, 232 contre et 67 abstentions... Ce n'est plus qu'un "plan", puisqu'il aurait dĂ» convaincre les 290 Ă©lus de sa majoritĂ© parlementaire.  41 dĂ©putĂ©s socialistes se sont abstenus. Valls et Hollande sont donc dĂ©savouĂ©s. En public, Manuel Valls se fĂ©licite cependant d'avoir su convaincre la "gauche moderne". "Je salue la gauche moderne qui a votĂ© le pacte". InvitĂ© de France Inter mardi matin, Manuel Valls a tentĂ© de positiver la victoire obtenue Ă  l'arrachĂ© et grĂące au soutien d'une partie de l'opposition. 
Gouverner, c'est devenu "assumer" erreurs et impopularitĂ©. "Le vote d'hier est un vote fondateur, prĂ©tend-il. C'est un vote dans la clartĂ©. J'assume de rĂ©former sur une ligne sociale-dĂ©mocrate". Face Ă  la multiplication des critiques des parlementaires de gauche, Manuel Valls joue le stoĂŻcisme. Il affirme promouvoir "du sĂ©rieux budgĂ©taire, pas de l'austĂ©ritĂ©".En privĂ©, il ne dĂ©colĂšre pas contre les rebelles animĂ©s par Martine Aubry. 
 
Le premier ministre accuse  le coup

Le "pacte" de stabilité ébranle
la majorité présidentielle
Seulement 232 dĂ©putĂ©s  - sur 577 - ont dĂ©noncĂ© le plan d'Ă©conomies de 50 milliards d'euros par leur voteet 67 se sont abstenus dont 41 au PS"L'ironie, la critique permanente, c'est le mal de la gauche actuelle", gronde Manuel Valls Ă  l'encontre des dĂ©putĂ©s de la gauche du PS.289 est la majoritĂ© absolue. 

L'ancien ministre de l'IntĂ©rieur se sent obligĂ© de justifier la sincĂ©ritĂ© de son engagement socialiste: "Ma stratĂ©gie collective, c'est celle de la rĂ©ussite de la France (
) Suis-je de gauche? Mais c'est quoi ĂȘtre de gauche? La gauche est elle-mĂȘme quand elle s'adresse aux Français, quand elle rassemble. La gauche est forte quand elle est rĂ©aliste (
) pas quand elle refuse la rĂ©alitĂ© et le rassemblement".

Refusant "le sectarisme de certains", Manuel Valls comprend tout de mĂȘme "qu'il a du trouble Ă  gauche". 
Et il nie que le pacte de stabilitĂ© y est pour quelque chose. "C'est Ă  cause de la crise", lance-t-il. 

Désormais, Manuel Valls s'emploie à effacer le vote de défiance de mardi soir: "Le dialogue est rouvert avec les députés", veut-il croire. Le texte est voté, "la responsabilité doit maintenant s'imposer"...

mardi 29 avril 2014

Plan de stabilité : comment ont-ils voté?

Qui a voté pour ? Qui a voté contre ? Qui s'est abstenu ?

Valls lĂąchĂ© par sa majoritĂ© 

Vote Ă  l'arrachĂ© sous haute tension 
et une abstention record
Le plan de 50 milliards d'euros d'économies a été adopté, mardi 29 avril, par l'Assemblée par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions.

265 ont voté pour
(sur 577)

Ont votĂ© en faveur du plan de stabilitĂ© 242 socialistes,
l'UMP Frédéric Lefebvre,

trois UDItrois Ă©cologistes, 13 radicaux de gauche et apparentĂ©s, deux Ă©lus d'Outre-mer alliĂ©s du Front de gauche et une non-inscrite, l'ex-PS Sylvie Andrieux.

232 ont voté contre

Ont voté contre les trois chevÚnementistes
du Mouvement républicain et citoyen (MRC), 192 UMP, 7 UDI, 12 écologistes, 12 députés du Front de gauche ou de leurs alliés ultra-marins et six non-inscrits, dont les deux députés du FN.

67 se sont abstenus 
Se sont abstenus 41 socialistes, trois UMP, 17 UDI, deux Ă©cologistes, deux radicaux de gauche, un Ă©lu d'Outre-mer et un non-inscrit, Jean Lassalle (MoDem).

13 n'ont pas votĂ© 

Sur les 577 membres de l'Assemblée,
cinq députés n'ont pas pris part au vote, dont, comme c'est la tradition, le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS). Six ministres (non encore remplacés par leurs suppléants) n'avaient pas le droit de voter et deux siÚges sont vacants à la suite de démissions.

Une fronde historique 

Au total 44 des 291 députés membres ou apparentés du groupe socialiste ont refusé mardi de voter le programme de stabilité budgétaire, ce qui constitue un record.
En effet, lors du vote de confiance Ă  Manuel Valls, seulement 11 dĂ©putĂ©s du groupe majoritaire le 8 avril s'Ă©taient abstenus. Sur le traitĂ© budgĂ©taire europĂ©en, en octobre 2012, 9 s'Ă©taient abstenus et 20 avaient votĂ© contre. Sur la loi de sĂ©curisation de l'emploi, en avril 2013, on avait comptĂ© 35 abstentions et six contre.

Plan de stabilité: Fillon n'y croit pas, l'UDI, oui !

Fillon : le plan Valls "ne réussira pas"

"Je ne veux pas ĂȘtre complice d'un plan qui pour l'instant n'est pas rĂ©aliste"

Plan de stabilité de Valls-Hollande:
réchauffement de la planÚte hexagonale
a expliquĂ© François Fillon sur RTL, au sujet du pacte de responsabilitĂ© proposĂ© par Manuel Valls. 
"Je ne peux pas soutenir un plan qui repose sur des prĂ©visions de croissance fantaisistes", a encore ajoutĂ© l'ancien Premier ministre.  Lien Le Point

Coup de sabot de l'Ăąne
En ce jour de vote sur le pacte de responsabilitĂ© et une fois qu'elle a quittĂ© le gouvernement fin mars, l'ancienne ministre du Logement CĂ©cile Duflot rappelle dans un tweet un passage d'un discours de campagne de François Hollande.

Le pouvoir a tardé à agir
InterrogĂ© sur l'avenir d'Alstom, Jean-Pierre Raffarin a regrettĂ© l'absence de stratĂ©gie industrielle du gouvernement. "On nous avait annoncĂ© un Airbus de l'Ă©nergie. Airbus, c'Ă©tait une nĂ©gociation d'État Ă  État. OĂč est-elle? Je suis favorable Ă  un projet franco-allemand, mais je crains que ça ne soit trop tard", a dĂ©plorĂ© l'ancien Premier ministre sur RTL.



La gauche hostile 

Les dix dĂ©putĂ©s du Front de gauche voteront contre le programme de stabilitĂ©, tandis que parmi les Ă©lus d’Outremer membres Ă  leurs cĂŽtĂ©s du groupe GDR (Gauche dĂ©mocrate et rĂ©publicaine) deux voteront pour, et trois ne se sont pas encore prononcĂ©s. "Si le gouvernement continue dans cette voie, on risque d’inventer un nouveau courant "la gauche morte", a ironisĂ© le dĂ©putĂ© FDG Nicolas Sansu. "Le virage libĂ©ral est actĂ©", regrette-t-il, en dĂ©nonçant le "sophisme selon lequel le redressement des comptes publics, c’est la rĂ©duction des dĂ©penses publiques et sociales, alors qu’il y a des gisements de recettes, Ă  commencer par 80 milliards d’euros de fraude et d’optimisation fiscales".

Les Ă©cologistes radicaux d'EELV voteront contre le programme de stabilitĂ©. C'est ce qu'annonce Ă  la presse la co-prĂ©sidente du groupe Barbara Pompili. Sous l'emprise de C. Duflot et M. Aubry, douze des dix-sept dĂ©putĂ©s membres ou apparentĂ©s du groupe s'opposeront au plan d’austĂ©ritĂ©, les autres se rĂ©partissant entre abstentions et vote pour, selon elle.
Un PS éclaté

La contestation du plan d'Ă©conomies de 50 milliards prĂ©sentĂ© par le chef du gouvernement le 16 avril se faisait de plus en plus grande il y a dix jours. Des aubryistes Ă  l'aile gauche en passant par des dĂ©putĂ©s plus "modĂ©rĂ©s", le PS est secouĂ© de toutes parts et des dĂ©putĂ©s PS ont mis au point 3 autres scĂ©narios pour parvenir aux mĂȘmes Ă©conomies. Le tweet de CĂ©cile Duflot vient confirmer que les tensions persistent.

Mais le patron du groupe socialiste à l'Assemblée nationale,
Pruneau Le Roux, a chantĂ© les louanges de l'exĂ©cutif. "Nous avons eu un dialogue avec le gouvernement qui a sĂ©rieusement rajeuni la Ve RĂ©publique, qui a remis le Parlement au centre du dĂ©bat", a estimĂ© sur i-TĂ©lĂ© , au sujet de la fronde de certains dĂ©putĂ©s PS sur le pacte de responsabilitĂ©.

Plusieurs dĂ©putĂ©s, "une cinquantaine" selon le dĂ©putĂ© PS Jean-Marc Germain, Monsieur Hidalgoassuraient encore lundi qu'ils ne voteraient pas le plan d'Ă©conomie de 50 Mds d'€.

"Un vote d'alerte, pas de défiance", selon Christian Paul.
(Ou "serrage" !, désolés)
ApparentĂ©s au groupe PS, les trois dĂ©putĂ©s chevĂšnementistes ont annoncĂ© qu’ils voteront contre le programme de stabilitĂ©. "La motivation dĂ©cisive de ce vote est notre choix de la souverainetĂ© budgĂ©taire contre toutes les procĂ©dures disciplinaires europĂ©ennes", a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident du Mouvement rĂ©publicain et citoyen (MRC), Jean-Luc Laurent. "La rĂšgle des 3% et le contrĂŽle opĂ©rĂ© par la Commission sur notre budget sont les symboles d’une Europe disciplinaire qui a vĂ©cu: il est du devoir du Premier ministre de s’en affranchir et de faire entendre une autre voix Ă  Bruxelles."

Les abstentionnistes
A la sortie d’une rĂ©union d’une cinquantaine de parlementaires PS, RĂ©gis Juanico, dĂ©putĂ© socialiste de la Loire, affirme ĂȘtre prĂȘt Ă  s’abstenir. "On s’abstiendra, il n’y a pas de vote contre", dĂ©clare-t-il en exprimant son "doute sur les effets sur l’emploi et de la reprise Ă©conomique" de ce plan d’économies. Il prĂ©cise Ă©galement qu’il attend toujours des "mesures fiscales importantes". Mais les dĂ©saccords subsistent. Matthieu Hanotin, dĂ©putĂ© de Seine-Saint-Denis (aile gauche), confirme que l’heure est encore aux atermoiements. "On exprime encore nos dĂ©saccords. Je dĂ©sapprouve un peu moins mais je dĂ©sapprouve toujours." 

En revanche, pour Thierry Mandon, porte-parole du groupe, "l’abstention, c’est une façon de ne pas dire ce qu’on pense". Selon lui, "on ne peut pas se contenter de regarder passer les trains".

InterrogĂ© sur les sanctions qui pourraient ĂȘtres prises Ă  l'encontre de parlementaires qui s'abstiendraient lors de ce vote mardi, Carlos Da Silva a affirmĂ© : "Nous sommes dans un processus de dialogue (...) et pas de coercition". 
Il a redit que ce vote n'Ă©tait "pas seulement indicatif" mais «engageait» l'ensemble du Parti. Parmi ceux qui ont votĂ© contre figurent des membres de l'aile gauche du courant "Maintenant la gauche", une partie des amis de BenoĂźt Hamon, ministre de l'Education, et les proches de GĂ©rard Filoche. Parmi ceux qui ont votĂ© contre figure selon le PS un seul dĂ©putĂ©, Pascal Cherki (Paris).

Mais des Ă©lus du centre (UDI) sauveront le soldat Valls
C'est le centre droit qui donnera Ă  Valls le coup de pouce qui pourrait lui sauver la mise. 
La droite écartelée

François Fillon explique pourquoi il votera contre.
"Il y a un progrĂšs incontestable par rapport Ă  son prĂ©dĂ©cesseur (Ayrault): il (Manuel Valls) essaie de rĂ©parer les erreurs Ă©conomiques et financiĂšres qui ont Ă©tĂ© commises ces deux derniĂšres annĂ©es. Evidemment, c’est un peu le crĂ©puscule des promesses socialistes qui ignoraient la dette et la question de la compĂ©titivitĂ©", poursuit-il sur France Inter. "Pour autant, et je l’ai dit Ă  Manuel Valls, je ne peux pas soutenir un plan qui est prĂ©sentĂ© Ă  Bruxelles et qui repose sur des hypothĂšses totalement fantaisistes".

François Baroin a annoncĂ©  sur BFMTV qu'il ne votera pas .