Une note du commissariat central ordonne d'"évincer systématiquement" les Rom du 6e arrondissement
La police veutchasser les Rom des beaux quartiers, révèle Le Parisien
La police veutchasser les Rom des beaux quartiers, révèle Le Parisien
Famille Rom, place de la Bastille à Paris, le 22 août 2012 |
Ce mardi 15 avril, le quotidien met en cause une note interne au commissariat VIe arrondissement, mais cette directive illégale vient de plus haut et provoque des remous. Dans le genre brouillage médiatique, Le Nouvel Observateur détourne également ses lecteurs des auteurs de la menace en citant d'entrée de jeu le maire UMP de l'arrondissement qui a déclaré n'être "pas choqué" par le ton de cette note, mais être "choqué de voir des familles de Rom dans la rue avec des enfants en bas âge". Pierre Lecocq n'imaginait pas que sa déclaration, tout humaniste qu'elle soit, serait instrumentalisée contre lui. Ce qui n'est "pas acceptable sur le plan humain et social", précise-t-il pourtant.
Selon le quotidien, cette note, rédigée par un officierde police "sur instruction de la commissaire centrale", demande "dès à présent et jusqu'à nouvel ordre pour les effectifs du 6e arrondissement, de jour et de nuit, de localiser les familles rom vivant dans la rue et de les évincer systématiquement".
Envoyé il y a près d'un mois, il n'empêche que ce courriel a indigné les professionnels du secteur. "Il a été très mal fait, sans concertation. A chacun son métier. Cela peut-être la porte ouverte à la délation, et au délit de faciès. Je ne peux pas faire cela! Cela pourrait conduire à placer des innocents en garde à vue. Mais il est évident que si je vois des mineures traitées brutalement dans un hôtel, je préviendrai la police", s'est indigné Jacques Mestre, responsable local de l'UMIH.
"C'est violent et surtout illégal !"
Telle est l'honorable réaction d'un haut fonctionnaire de la préfecture de police, en flagrant délit de double-jeu, simplement. Interrogé sous couvert d'anonymat, il rappelle qu'il est en effet illégal de mendier avec un enfant de moins de 6 ans et, bien qu'issue de sa hiérarchie, il juge néanmoins que "cette consigne maladroite et inadmissible stigmatise une population. Et de quel droit les évincer ?"
Récemment, un courrier électronique du SRPJ de Montpellier avait déjà incité des hôteliers et campings à "signaler l'arrivée" de personnes "originaires d'Europe de l'Est" en vue de la lutte contre la délinquance organisée. Autrement dit, dénoncer auprès de la police, les clients suspects de leurs établissements.
"Nous souhaitons maintenant passer à une seconde phase afin d'anticiper les faits de délinquance que sont en particulier les cambriolages en bande organisée, les vols de donnée de cartes bancaires [...] et le proxénétisme. Nous vous demandons donc de nous signaler l'arrivée dans vos établissements d'individus originaires d'Europe de l'Est, en groupe ou en famille", poursuit ce courrier."
Et le mail de conclure en incitant très concrètement ces hôteliers et gérants de campings à "relever si possible l'immatriculation de leur[s] véhicule[s]".
Dans ce courrier adressé aux hôtels et campings du Languedoc-Roussillon et du Vaucluse, révélé par France Inter, le SRPJ de Montpellier rappelle d'abord "l'aide très efficace" apportée par ces derniers à la suite de mails antérieurs les sollicitant "dans le but d'interpeller des individus recherchés ou soupçonnés de crimes et délits".
Du côté de la police, on nie toute discrimination ou incitation à la délation.
Le responsable régional Unité SGP Police-FO, Bruno Bartocetti, affirme qu'il faut "dépasser la lecture au premier degré de ce mail". Selon le responsable syndical, interrogé par France 3 Languedoc-Roussillon, "c'est une proposition, une demande d'information sur des réseaux qui se mettent en place, de façon très courte, 10 à 15 jours, dans les campings et les hôtels". Et d'ajouter : "Ce n'est pas du délit de faciès, on leur demande d'être responsables. Sont-ils prêts à accepter qu'un réseau de prostitution se mette en place chez eux ?"
VOIR et ENTENDRE Laurent Nunez, directeur de cabinet du préfet de police de Paris, Bernard Boucault, lequel s'est déjà illustré par la brutalité de la police à l'encontre les manifestants pacifistes de la Manif pour Tous :
Du côté de la police, on nie toute discrimination ou incitation à la délation.
Manuel Valls, ancien ministre de l'Intérieur et actuel Premier ministre, ne peut être incriminé en rien...
Manuel Valls, ancien ministre de l'Intérieur et actuel Premier ministre, ne peut être incriminé en rien...
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a toutefois officiellement déposé plainte, mardi 12 novembre 2013, contre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, pour provocation à la haine, la violence et la discrimination raciste. Le 24 septembre, Manolo Valls avait en effet déclaré que les Rom sont des "populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation".
Il y a 4 ou 5 ans, j'avais annoncé à mes proches que d'ici quelques années il nous faudrait nous armer lorsque nous sortirions.......................beaucoup m'avaient ri au nez....................Ns en sommes ou aujourd'hui? De plus ns ne sommes pas informées ne serait ce que d'un quart des agressions aux personnes................
RépondreSupprimerMais bon, du moment ou les bobos sont en sécurité et n'ont pas la m e r d e sur leur trottoir.....................