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mardi 4 mars 2014

L'Ukraine envoie sa note d'électricité à l'Union Européenne

Un nouveau boulet pour les Européens

L'Union européenne va aider l'Ukraine à régler sa dette de 2 milliards de dollars pour ses achats de gaz russe

Une Merkel vaut plusieurs
Hollande et Obama
Le géant gazier russe Gazprom suggère d'accorder un crédit de 2 à 3 milliards de dollars à l'Ukraine pour régler sa dette gazière. Mais Gazprom a par ailleurs décidé de mettre fin à partir du mois d'avril à la baisse du prix du gaz vendu à l'Ukraine, accordée en décembre dans le cadre d'un plan de sauvetage de cette ex-république soviétique, a annoncé mardi le patron du géant russe Alexeï Miller. "Étant donné que l'Ukraine ne remplit pas ses obligations, ne remplit pas les accords sur l'octroi d'un rabais signés comme avenant au contrat, Gazprom a décidé de ne pas prolonger la durée de ce rabais, et ce, dès le mois prochain", a déclaré Alexeï Miller, cité par les agences russes.

En visite symbolique de quelques heures
 en Ukraine, John Kerry  annonce que les Etats-Unis vont apporter une assistance économique à Kiev, offrant d'accorder notamment un milliard de dollars dans le cadre d'un prêt international, selon ces responsables voyageant avec leur ministre et la presse.

Dans le même temps, 
l'UE offre de fournir du gaz à l'Ukraine, annonce le commissaire européen à l'Énergie, Gunther Oettinger. "Le paiement des factures de gaz dues par l'Ukraine figure en bonne place dans le programme d'aide de la Commission européenne" qui sera adopté mercredi, a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Énergie, bien que le pays soit en faillite.
Le Premier ministre provisoire ukrainien, Arseni Iatseniouk, doit rencontrer les dirigeants de l'Union européenne jeudi à Bruxelles, a annoncé mardi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. 

La situation politique évolue

Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi que si le chef de l'État déchu ukrainien Viktor Ianoukovitch et remplacé par un président par intérim, n'a plus d'avenir politique, il reste néanmoins le seul pouvoir légitime à Kiev. "Il n'y a du point de vue juridique qu'un seul président légitime, il est clair qu'il n'a pas de pouvoir. Mais, je l'ai déjà dit, je veux le répéter, ce président légitime du point de vue purement juridique est évidemment Ianoukovitch", a-t-il dit.
Interrogé par un journaliste lui demandant si des forces russes opérent en Crimée, il a répondu : "Non, elles ne participent pas. Ce sont des forces locales d'autodéfense" qui bloquent les bases ukrainiennes en Crimée.

Ingérence occidentale vs légitimité russe
Obama maintient ses menaces de sanctions contre la Russie et pourrait les mettre à exécution, "probablement dans la semaine". 
Ces menaces de sanctions ne changeront pas la position russe sur l'Ukraine, déclare le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, fort du bon droit que lui confère la légitimité de son assistance à l'Ukraine orientale, et à la Crimée notamment au Sud, qui ont appelé la Russie à l'aide contre l'invasion des troupes insurgées de Kiev. "Notre position est juste et, comme elle est honnête, on n'en changera pas. (...) Nous avons toujours été opposés aux politiques de sanctions unilatérales. J'espère que nos partenaires vont comprendre le caractère contre-productif de telles actions", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Vladimir Poutine a fait valoir é que toute décision d'envoi de forces armées russes en Ukraine serait "légitime", tout en estimant qu'un envoi  n'est "pas nécessaire pour le moment". Il a toutefois ajouté que la Russie se réserve le droit de recourir à "tous les moyens" pour protéger ses citoyens dans ce pays. 

Les altermondialistes français font monter la pression
L'eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit a proposé mardi de menacer Vladimir Poutine de boycotter la coupe du monde de Football dans son pays en 2018. "Il faut une réponse, la plus mauvaise, c'est de ne rien faire", a assuré le responsable d'Europe Ecologie-les Verts sur France Inter. "Il y a une chose qui peut toucher profondément Poutine : dire que les Européens et tous ceux qu'on pourra entraîner n'iront pas à la coupe du monde dans quatre ans s'il n'arrête pas". "Vous l'avez vu à Sotchi ? Il pérorait !" a commenté Dany-le-Rouge. "Si on lui dit : mon pote, si tu continues comme ça, tu seras seul dans tes stades et une Coupe du monde sans les Européens..." A condition que les mercenaires du football marche dans la combine... "Il faut l'isoler", a insisté l'élu franco-allemand, "politiquement, humainement". 

José Bové, tête de liste Europe Écologie-Les Verts 
aux élections européennes dans le Sud-Ouest, a prôné mardi le gel des visas européens des "oligarques" et des "responsables russes" comme moyen de pression symbolique contre la Russie dans le dossier ukrainien. L'Union européenne (UE) "peut prendre un certain nombre de sanctions au niveau commercial. La Russie a énormément besoin de l'Europe. On pourrait par exemple déjà geler toutes les ventes d'armes. Ce devrait déjà être fait et annoncé", a estimé M. Bové sur France 2. "On peut aussi, à mon avis, prendre des sanctions très symboliques comme couper les visas à tous les oligarques, à tous les responsables russes qui aiment bien envoyer tel ou tel jeune dans les universités européennes, ou aller à Megève ou sur la Côte d'Azur. Ça n'aura pas une efficacité militaire... sauf qu'à un moment la nomenclature autour de M.Poutine va lui dire ça commence à bien faire tes rodomontades", a-t-il poursuivi.
Sauf que l'Europe, et singulièrement la France, a besoin de la Russie, n'en déplaise aux idéologues verts.
VOIR et ENTENDRE Nicolas Doze indiquer ce matin sur BFMTV qu'aucun protagoniste n'a intérêt à envenimer le conflit ukrainien:



Comment l'inutile péroreur Verts peut-il ignorer (en tant que responsable?) que la Bourse de Londres compte une soixantaine d'entreprises russes qui se sont cotées ces dernières années. D'autres encore s'apprêtent à s'introduire en Bourse. Et la City mise particulièrement sur ce marché en ce moment pour doper les revenus de ses banques d'investissements.
Enfin, il convient d'ajouter les riches oligarques, qui selon une étude publiée récemment, dépensent près de 4 milliards de livres chaque année au Royaume-Uni, hors investissement immobilier.
Le gouvernement britannique a pris soin de désamorcer la polémique en précisant qu'il n'était pas question de faire passer les intérêts de la City avant ses efforts pour régler la crise ukrainienne. Mais, selon la presse britannique, le gouvernement veille malgré tout de près aux coûts et aux conséquences d'éventuelles sanctions.

La Russie envisage d'ailleurs des actions de rétorsion à l'encontre de l'Occident
Les Américains, démocrates comme républicains, restent des impérialistes. Alors que le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, est attendu mardi à Kiev pour jouer un rôle de "gendarme du monde" et apporter son soutien au nouveau pouvoir ukrainien, un conseiller du Kremlin, Sergueï Glaziev, s'est exprimé.  

La Russie 
réduira "à zéro" sa dépendance économique vis-à-vis des États-Unis si Washington impose des sanctions
à son égard en raison de la situation en Ukraine, ce qui aboutira au "krach" du système financier américain, a mis en garde mardi Sergueï Glaziev. "Non seulement nous trouverons un moyen de réduire notre dépendance financière des États-Unis, mais nous tirerons de ces sanctions un gros profit", a déclaré Sergueï Glaziev à Ria Novosti.Une source au Kremlin a toutefois peu après indiqué à l'agence publique Ria Novosti que M. Glaziev avait exprimé son opinion personnelle et qu'il ne s'agissait pas de la position officielle du Kremlin. 
Glaziev expliqua qu'à la fin de la domination des États-Unis sur le système financier mondial, "nous serons contraints d'utiliser d'autres devises, de créer notre propre système de règlement. Nous avons de merveilleuses relations économiques et commerciales avec nos partenaires à l'Est et dans le Sud", a-t-il expliqué, faisant référence à un axe vertical Moscou-Moyen Orient et non plus horizontal. "Si des sanctions sont prises contre les structures étatiques, nous serons contraints de reconnaître notre incapacité à rembourser les crédits accordés aux structures russes par les banques américaines", a-t-il aussi averti. "Car les sanctions sont une arme à double tranchant, et si les États-Unis gèlent nos actifs, alors le passif de nos organisations en dollars sera aussi gelé. Cela signifie que nos banques et nos entreprises ne pourront rembourser les prêts à nos partenaires américains", a-t-il insisté.
Les États-Unis ont suspendu lundi leur coopération militaire avec la Russie (!) pour protester contre l'intervention des troupes russes, qui encerclent les soldats de l'armée ukrainienne dans leurs casernes en Crimée, république autonome et russophone. La Maison-Blanche avait brandi plus tôt dans la journée la menace de sanctions diplomatiques, mais aussi économiques contre la Russie. 

Le front de l'ingérence occidentale se fissure

Soucieux de légalité, le Royaume-Uni "ne devrait pas soutenir des sanctions commerciales" contre la Russie dans la crise ukrainienne ou "fermer" la City aux Russes, à en croire un document saisi au téléobjectif par un photographe et présenté comme officiel par les media britanniques mardi. Le photographe placé devant Downing Street a pris un cliché de ce document que tenait en main un conseiller de David Cameron. "Le Royaume-Uni ne devrait pas soutenir, pour l'instant, des sanctions commerciales (...) ou fermer aux Russes le centre financier de Londres", peut-on lire sur ce document publié par la BBC et plusieurs journaux.

Merkel maintient le contact avec la Russie, tandis que Fabius exécute les basses oeuvres d'Obama. L'Allemagne compte en revanche sur sa relation "particulière" avec la Russie pour tenter de convaincre Vladimir Poutine de ne pas riposter à l'invasion de l'Ukraine russophone et à la diplomatie belliqueuse occidentale. Angela Merkel s'est entretenue avec Vladimir Poutine deux fois ce week-end et elle s'est aussi concertée avec Barack Obama, par-dessus la tête de Hollande. Pour éviter l'escalade armée aux portes de l'Europe, dans la zone d'influence de l'Allemagne, la chancelière n'a pas d'autre choix que monter en première ligne: pour les États-Unis, la lointaine Ukraine n'est pas une priorité; quant à l'Union européenne, elle peine toujours à se faire entendre en tant que telle. Comme les autres puissances européennes, Angela Merkel a haussé le ton, mais elle a aussi dénoncé la "violation" du droit international contre la Russie.

Depuis, le commandant en chef des forces armées russes, Vladimir Poutine a donné l'ordre aux troupes et aux unités participant aux exercices militaires de rentrer dans leurs bases permanentes, a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, cité par les agences russes. 
Le président russe avait ordonné mercredi la mobilisation des troupes des districts militaires de l'Ouest - un vaste territoire à la frontière de l'Ukraine , du Belarus, des États baltes, de la Finlande et de l'Arctique - et du Centre, pour vérifier leur aptitude au combat. Cette opération devait durer jusqu'au 3 mars et mobiliser 150.000 soldats. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait précisé que l'opération n'était "pas liée aux événements en Ukraine".
La médiation de Merkel a apaisé les tensions, tandis que le globe-trotteur Fabius est resté en orbite autour de la planète.

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