L'amère Royal et Bayrou tentent de les attirer dans leur girons
Remaniement = déconvenues
En passant de 37 à 31 membres, la nouvelle équipe gouvernementale annoncée dimanche soir fait des mécontents parmi les membres du précédent gouvernement qui n'ont pas retrouvé de portefeuille, et cela bien que son resserrement soit annoncé depuis des semaines.
Les partants, quel qu'ait pu être leur mérite, sont nombreux: Eric Woerth, Christian Estrosi, Dominique Bussereau, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Rama Yade, Fadela Amara, Marc-Philippe Daubresse, Christian Estrosi, Hubert Falco, Alain Marleix, Anne-Marie Idrac, Valérie Létard, Jean-Marie Bockel, Bernard Kouchner, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin.
Jean-Marie Boeckel, l'ex-secrétaire d'Etat à la Justice, a admis: "Après que j'ai pris connaissance de la liste du gouvernement, j'ai mieux compris. J'ai compris surtout qu'on était dans une logique politique." S'il a eu "parfois quelques frustrations" au sein du gouvernement, il s'est dit "reconnaissant au président d'avoir pu faire des choses intéressantes, d'avoir servi (son) pays", a ajouté le président de la Gauche moderne.
Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville depuis 2007, s'est également exprimée. "Désormais, le temps ministériel est fini", ajoute l'ex secrétaire d'Etat. "Cette belle expérience m'a enrichie et convaincue de l'utilité et de la capacité de la puissance publique pour changer la vie des gens". "Mais, poursuit-elle, j'ai pu également mesurer les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme".
"Aujourd'hui, le temps militant commence. C'est en femme libre que je continue à me battre pour la République et les valeurs qui m'animent, les valeurs de justice, d'égalité, de fraternité et de laïcité", conclut Fadela Amara.
Dans un communiqué, lundi, Christian Estrosi (maire UMP de Nice) n'a pas été aussi amer que d'autres, ou que ce qu'en dit la presse d'opposition. Il adresse ses félicitations et ses vœux de succès au nouveau gouvernement, et tout particulièrement à Eric Besson qui lui succède comme ministre de l'Industrie.
"Il y aura un autre mandat présidentiel, je reste l'ami de Nicolas Sarkozy et l'un des élus locaux les plus puissants de France pour ma famille politique", a déclaré Christian Estrosi au quotidien Nice-Matin.
L'ancien ministre de l'Industrie ajoute que la décision de ne pas le prolonger à l'Industrie "a été prise plutôt d'un commun accord". Evoquant l'entrée d'Alain Juppé au gouvernement, et "la problématique Borloo", l'ancien ministre a déclaré: "Le président a passé son temps à faire des équations entre toutes ces problématiques. On a envisagé des formules. La décision a été prise plutôt d'un commun accord".
Mais ces déclarations sont mises sous le boisseau, mais celles de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin en relief.
Le commentaire de Reuters est lourd de menace
« Borloo et Morin sonnent la révolte des centristes »
Ces deux personnalités centristes ont marqué leur désaccord avec le nouveau gouvernement de François Fillon avant même qu'il soit officiellement nommé.
Jean-Louis Borloo, le ministre sortant de l'Ecologie avait délibérément renoncé à rester au gouvernement.
Après d'ultimes tractations avec le président Nicolas Sarkozy, il a aussitôt repris une liberté de parole dont il a aussitôt fait usage contre son rival, le Premier ministre reconduit. Jean-Louis Borloo a publié un communiqué en forme de rupture enrobée d'amabilités. "Je préfère (...) retrouver ma liberté de proposition et de parole au service de mes valeurs, qui ne sont pas de circonstances, au premier rang desquelles je place la cohésion sociale." Il dit ainsi haut et fort ne pas vouloir travailler avec le Premier ministre qui s'est fixé dimanche des objectifs en faveur de la croissance, de l'emploi et de la solidarité, lesquels ne sont nullement incompatibles avec la « cohésion sociale », bien au contraire en temps de crise économique.
Marc-Philippe Daubresse a précisé que Jean-Louis Borloo avait fait à Nicolas Sarkozy "une offre globale" concernant la ligne politique et les priorités du gouvernement, la place des centristes et sa propre contribution .
En sa qualité de président du Nouveau centre (NC), plutôt que d'ex-ministre de la Défense, Hervé Morin a pour sa part dénoncé la constitution d'une "équipe de campagne électorale proche du RPR", ancêtre gaulliste de l'UMP, parti du chef de l'Etat.
"J'attendais une représentation plus équilibrée des sensibilités de la majorité (...) J'attendais de la composition du gouvernement un geste de rassemblement", a-t-il expliqué déçu depuis son bureau ministériel.
Modérés, les centristes Marc-Philippe Daubresse et Valérie Létard étaient sur la même ligne. Le premier, ministre sortant de la Jeunesse, s'est naturellement déclaré "solidaire" de Jean-Louis Borloo. Pareillement absente de la nouvelle équipe gouvernementale, la seconde, secrétaire d'Etat aux Technologies vertes, a expliqué sur RTL que "son souhait, c'est de pouvoir construire un pôle d'équilibre qui sera nécessaire à la majorité présidentielle". "Sans ce pôle d'équilibre, il nous semble que l'horizon 2012 ne peut pas s'organiser dans les meilleures conditions possibles."
Aucune parole définitive
Il faut vraiment toute l'objectivité d'un journaliste militant pour considérer que ces paroles « sonnent la révolte des centristes ».
Des citations tronquées par la presse militante
Jean-Louis Borloo
Prêt à «faire face à la situation avec élégance», Jean-Louis Borloo a tenu dimanche à féliciter son concurrent «très chaleureusement». Certes, indique-t-il au journal Le Monde, «le plus souvent, j'ai accompli mes réformes malgré François Fillon. Il fût presque toujours mon principal opposant», mais il a aussi promis une sortie pacifique à François Fillon. « Je ne ferai rien pour t’emmerder », a-t-il déclaré à son concurrent dans la course à Matignon, rapporte encore Le Monde mardi, à la différence de Reuters.
Un autre exemple corrobore cet propension à la manipulation de l'opinion
La malignité de la presse est flagrante.
Il a suffi d'observer que les propos de Jean-Louis Borloo sont en effet tronqués. Mais également ceux de Rama Yade qui n'a pas seulement déclaré : "Je retrouve ma pleine et entière liberté de parole et d'action au service de mes nouveaux engagements". Des paroles aussitôt interprétées négativement.
En vérité, Rama Yade a également tenu à "remercier" le président de la République de lui "avoir fait confiance pendant trois ans".
Des choix rédactionnels douteux
Remaniement = déconvenues
En passant de 37 à 31 membres, la nouvelle équipe gouvernementale annoncée dimanche soir fait des mécontents parmi les membres du précédent gouvernement qui n'ont pas retrouvé de portefeuille, et cela bien que son resserrement soit annoncé depuis des semaines.
Les partants, quel qu'ait pu être leur mérite, sont nombreux: Eric Woerth, Christian Estrosi, Dominique Bussereau, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Rama Yade, Fadela Amara, Marc-Philippe Daubresse, Christian Estrosi, Hubert Falco, Alain Marleix, Anne-Marie Idrac, Valérie Létard, Jean-Marie Bockel, Bernard Kouchner, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin.
Jean-Marie Boeckel, l'ex-secrétaire d'Etat à la Justice, a admis: "Après que j'ai pris connaissance de la liste du gouvernement, j'ai mieux compris. J'ai compris surtout qu'on était dans une logique politique." S'il a eu "parfois quelques frustrations" au sein du gouvernement, il s'est dit "reconnaissant au président d'avoir pu faire des choses intéressantes, d'avoir servi (son) pays", a ajouté le président de la Gauche moderne.
Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville depuis 2007, s'est également exprimée. "Désormais, le temps ministériel est fini", ajoute l'ex secrétaire d'Etat. "Cette belle expérience m'a enrichie et convaincue de l'utilité et de la capacité de la puissance publique pour changer la vie des gens". "Mais, poursuit-elle, j'ai pu également mesurer les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme".
"Aujourd'hui, le temps militant commence. C'est en femme libre que je continue à me battre pour la République et les valeurs qui m'animent, les valeurs de justice, d'égalité, de fraternité et de laïcité", conclut Fadela Amara.
Dans un communiqué, lundi, Christian Estrosi (maire UMP de Nice) n'a pas été aussi amer que d'autres, ou que ce qu'en dit la presse d'opposition. Il adresse ses félicitations et ses vœux de succès au nouveau gouvernement, et tout particulièrement à Eric Besson qui lui succède comme ministre de l'Industrie.
"Il y aura un autre mandat présidentiel, je reste l'ami de Nicolas Sarkozy et l'un des élus locaux les plus puissants de France pour ma famille politique", a déclaré Christian Estrosi au quotidien Nice-Matin.
L'ancien ministre de l'Industrie ajoute que la décision de ne pas le prolonger à l'Industrie "a été prise plutôt d'un commun accord". Evoquant l'entrée d'Alain Juppé au gouvernement, et "la problématique Borloo", l'ancien ministre a déclaré: "Le président a passé son temps à faire des équations entre toutes ces problématiques. On a envisagé des formules. La décision a été prise plutôt d'un commun accord".
Mais ces déclarations sont mises sous le boisseau, mais celles de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin en relief.
Le commentaire de Reuters est lourd de menace
« Borloo et Morin sonnent la révolte des centristes »
Ces deux personnalités centristes ont marqué leur désaccord avec le nouveau gouvernement de François Fillon avant même qu'il soit officiellement nommé.
Jean-Louis Borloo, le ministre sortant de l'Ecologie avait délibérément renoncé à rester au gouvernement.
Après d'ultimes tractations avec le président Nicolas Sarkozy, il a aussitôt repris une liberté de parole dont il a aussitôt fait usage contre son rival, le Premier ministre reconduit. Jean-Louis Borloo a publié un communiqué en forme de rupture enrobée d'amabilités. "Je préfère (...) retrouver ma liberté de proposition et de parole au service de mes valeurs, qui ne sont pas de circonstances, au premier rang desquelles je place la cohésion sociale." Il dit ainsi haut et fort ne pas vouloir travailler avec le Premier ministre qui s'est fixé dimanche des objectifs en faveur de la croissance, de l'emploi et de la solidarité, lesquels ne sont nullement incompatibles avec la « cohésion sociale », bien au contraire en temps de crise économique.
Marc-Philippe Daubresse a précisé que Jean-Louis Borloo avait fait à Nicolas Sarkozy "une offre globale" concernant la ligne politique et les priorités du gouvernement, la place des centristes et sa propre contribution .
En sa qualité de président du Nouveau centre (NC), plutôt que d'ex-ministre de la Défense, Hervé Morin a pour sa part dénoncé la constitution d'une "équipe de campagne électorale proche du RPR", ancêtre gaulliste de l'UMP, parti du chef de l'Etat.
"J'attendais une représentation plus équilibrée des sensibilités de la majorité (...) J'attendais de la composition du gouvernement un geste de rassemblement", a-t-il expliqué déçu depuis son bureau ministériel.
Modérés, les centristes Marc-Philippe Daubresse et Valérie Létard étaient sur la même ligne. Le premier, ministre sortant de la Jeunesse, s'est naturellement déclaré "solidaire" de Jean-Louis Borloo. Pareillement absente de la nouvelle équipe gouvernementale, la seconde, secrétaire d'Etat aux Technologies vertes, a expliqué sur RTL que "son souhait, c'est de pouvoir construire un pôle d'équilibre qui sera nécessaire à la majorité présidentielle". "Sans ce pôle d'équilibre, il nous semble que l'horizon 2012 ne peut pas s'organiser dans les meilleures conditions possibles."
Aucune parole définitive
Il faut vraiment toute l'objectivité d'un journaliste militant pour considérer que ces paroles « sonnent la révolte des centristes ».
Des citations tronquées par la presse militante
Jean-Louis Borloo
Prêt à «faire face à la situation avec élégance», Jean-Louis Borloo a tenu dimanche à féliciter son concurrent «très chaleureusement». Certes, indique-t-il au journal Le Monde, «le plus souvent, j'ai accompli mes réformes malgré François Fillon. Il fût presque toujours mon principal opposant», mais il a aussi promis une sortie pacifique à François Fillon. « Je ne ferai rien pour t’emmerder », a-t-il déclaré à son concurrent dans la course à Matignon, rapporte encore Le Monde mardi, à la différence de Reuters.
Un autre exemple corrobore cet propension à la manipulation de l'opinion
La malignité de la presse est flagrante.
Il a suffi d'observer que les propos de Jean-Louis Borloo sont en effet tronqués. Mais également ceux de Rama Yade qui n'a pas seulement déclaré : "Je retrouve ma pleine et entière liberté de parole et d'action au service de mes nouveaux engagements". Des paroles aussitôt interprétées négativement.
En vérité, Rama Yade a également tenu à "remercier" le président de la République de lui "avoir fait confiance pendant trois ans".
Des choix rédactionnels douteux
Les agences de presseinterprètent et les organes de presse diffusent.
Or, le titre de Reuters, qui donne le la dans l'ensemble des media qui aiment les 'décryptages' prêts à l'emploi, est inspirée moins par l'analyse (même à chaud) que par la volonté de rafraîchir le climat, sans pour autant servir l'opposition dont toutes les formations sont entrées dans une période de glaciation. C'est dire que cette presse militante nuit pour le plaisir.
Les marginaux de la politique se sont jetés sur les sortants
Bienvenus au club ? Rien n'est moins sûr...
Un prochain article de PaSiDupes en rendra compte.
Or, le titre de Reuters, qui donne le la dans l'ensemble des media qui aiment les 'décryptages' prêts à l'emploi, est inspirée moins par l'analyse (même à chaud) que par la volonté de rafraîchir le climat, sans pour autant servir l'opposition dont toutes les formations sont entrées dans une période de glaciation. C'est dire que cette presse militante nuit pour le plaisir.
Les marginaux de la politique se sont jetés sur les sortants
Bienvenus au club ? Rien n'est moins sûr...
Un prochain article de PaSiDupes en rendra compte.
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