Certains commencent à assembler les pièces
Le Figaro envisage ce que pourrait être le dispositif pour 2012
L'édition de ce samedi s'est concentré sur le gouvernement, l'UMP et l'Elysée, considérant acquis le maintien de François Fillon au poste de Premier ministre.
• Gouvernement resserré, portefeuilles fusionnés
François Fillon a marqué des points cette semaine face à Jean-Louis Borloo. Mais l'hypothèse d'un «troisième homme» pour Matignon subsiste. Les noms des ministres François Baroin ou Luc Chatel circulent, au nom du «saut de génération». Une certitude: le prochain gouvernement sera resserré. Nicolas Sarkozy souhaite renouer avec sa promesse de campagne: «Un gouvernement de quinze ministres, et pas un de plus.» La restructuration pourrait être plus drastique encore: «Douze ministres de plein exercice», avance un poids lourd du gouvernement. Ce serait un sévère tour de vis sachant que l'équipe actuelle compte vingt ministres et dix-neuf secrétaires d'État. La suppression du ministère de la Relance, détenu par Patrick Devedjian, est acquise. Des fusions entre départements ministériels sont envisagées. L'Économie et le Budget seraient rapprochés pour former un «grand Bercy» que pourrait diriger François Baroin. Autres pistes: la fusion de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, éventuellement confiés à Bruno Le Maire, les Affaires étrangères élargies au Commerce extérieur dont hériterait Christine Lagarde qui, ainsi, garderait un œil sur le G20 sous présidence française. À l'Élysée, on réfléchit aussi à l'hypothèse d'un rapprochement entre le ministère de l'Intérieur et celui de l'Immigration, créé en 2007. Enfin, les ministères de la Jeunesse et les Relations avec le Parlement pourraient être «rétrogradés» au rang de secrétariats d'État.
Plusieurs entrants apparaissent comme probables: l'ancien premier ministre Alain Juppé à la Défense ou à l'Écologie, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand à ces mêmes postes ou au Travail, les députés du Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde et Maurice Leroy, l'élu UMP des Yvelines et ex-judoka David Douillet, qui a fait des offres de service pour remplacer Rama Yade aux Sports. Le remaniement pourrait en revanche être fatal à de nombreux membres de l'équipe actuelle, parmi lesquels Patrick Devedjian, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Hervé Morin, Valérie Létard ou Éric Woerth. Donnée comme partante, Michèle Alliot-Marie resterait en définitive à la Justice.
• À l'Élysée, le départ de Guéant en question
De nombreuses voix à l'Élysée, mais aussi au sein de la majorité, plaident pour un départ du secrétaire général Claude Guéant, bras droit de Nicolas Sarkozy depuis huit ans. Plusieurs conseillers du président (Emmanuelle Mignon, Patrick Ouart,etc.) ont déjà quitté l'Élysée, faute de trouver leur place dans un «système Guéant» ultracentralisé. « À force de verrouiller le système, il a bunkérisé le président, estime une source élyséenne. On a besoin d'un nouveau souffle ! » D'autres estiment au contraire que le secrétaire général, bourreau de travail connaissant parfaitement l'administration, est difficilement remplaçable, à un an et demi de la présidentielle. «Il rassure le président, souligne un conseiller élyséen. Ils fonctionnent en binôme depuis trop longtemps. Le président ne peut pas se passer de lui.» Ces derniers jours, l'hypothèse d'une inversion de postes entre Claude Guéant et Brice Hortefeux (Intérieur) était plus sérieusement envisagée. Une solution qui présenterait toutefois «plus d'inconvénients que d'avantages», nuance l'un des deux intéressés: «On dirait alors que Sarkozy est moins président que candidat et cela donnerait un sentiment de verrouillage.» Le nom de Pierre Mariani (photo à gauche), dirigeant chez Dexia, qui fut le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au Budget entre 1993 et 1995, est également cité pour le secrétariat général. Pas de changement en revanche du côté de la «plume» du président, Henri Guaino, qui resterait pour la campagne de 2012.
• À la recherche du bon équilibre à l'UMP et au groupe
Le départ du secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand est quasiment acquis. Jean-François Copé tient la corde pour le remplacer, même si le président ne lui a donné aucune assurance.
Cette possible arrivée est redoutée par une partie des députés UMP. Les élus sarkozystes, réunis chaque semaine sous la houlette du conseiller élyséen Olivier Biancarelli (ci-contre, lien Rue89), ont fait part de leurs doutes mardi: « Copé n'est pas loyal, rapporte l'un d'eux. Il peut faire le choix de faire perdre le président pour avoir le champ libre pour 2017.»
La succession du député maire de Meaux à la tête du groupe UMP se prépare.
Si Jean-François Copé est nommé à la tête de l'UMP, son bras droit Christian Jacob sera candidat à sa succession. « Je soutiens Jacob, explique la vice-présidente de l'Assemblée, Catherine Vautrin. Le groupe a besoin de quelqu'un qui rassemble, qui ait un vrai sens de l'écoute et une expérience ministérielle.» «Copé à l'UMP et Jacob à l'Assemblée, c'est l'assurance d'un lien permanent entre le parti et le groupe; un atout majeur pour Sarkozy», renchérit un proche des deux hommes. Mais Nicolas Sarkozy laissera-t-il à deux chiraquiens les clés du parti et du groupe? Rien n'est moins sûr.
L'édition de ce samedi s'est concentré sur le gouvernement, l'UMP et l'Elysée, considérant acquis le maintien de François Fillon au poste de Premier ministre.
• Gouvernement resserré, portefeuilles fusionnés
François Fillon a marqué des points cette semaine face à Jean-Louis Borloo. Mais l'hypothèse d'un «troisième homme» pour Matignon subsiste. Les noms des ministres François Baroin ou Luc Chatel circulent, au nom du «saut de génération». Une certitude: le prochain gouvernement sera resserré. Nicolas Sarkozy souhaite renouer avec sa promesse de campagne: «Un gouvernement de quinze ministres, et pas un de plus.» La restructuration pourrait être plus drastique encore: «Douze ministres de plein exercice», avance un poids lourd du gouvernement. Ce serait un sévère tour de vis sachant que l'équipe actuelle compte vingt ministres et dix-neuf secrétaires d'État. La suppression du ministère de la Relance, détenu par Patrick Devedjian, est acquise. Des fusions entre départements ministériels sont envisagées. L'Économie et le Budget seraient rapprochés pour former un «grand Bercy» que pourrait diriger François Baroin. Autres pistes: la fusion de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, éventuellement confiés à Bruno Le Maire, les Affaires étrangères élargies au Commerce extérieur dont hériterait Christine Lagarde qui, ainsi, garderait un œil sur le G20 sous présidence française. À l'Élysée, on réfléchit aussi à l'hypothèse d'un rapprochement entre le ministère de l'Intérieur et celui de l'Immigration, créé en 2007. Enfin, les ministères de la Jeunesse et les Relations avec le Parlement pourraient être «rétrogradés» au rang de secrétariats d'État.
Plusieurs entrants apparaissent comme probables: l'ancien premier ministre Alain Juppé à la Défense ou à l'Écologie, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand à ces mêmes postes ou au Travail, les députés du Nouveau Centre Jean-Christophe Lagarde et Maurice Leroy, l'élu UMP des Yvelines et ex-judoka David Douillet, qui a fait des offres de service pour remplacer Rama Yade aux Sports. Le remaniement pourrait en revanche être fatal à de nombreux membres de l'équipe actuelle, parmi lesquels Patrick Devedjian, Bernard Kouchner, Fadela Amara, Hervé Morin, Valérie Létard ou Éric Woerth. Donnée comme partante, Michèle Alliot-Marie resterait en définitive à la Justice.
• À l'Élysée, le départ de Guéant en question
De nombreuses voix à l'Élysée, mais aussi au sein de la majorité, plaident pour un départ du secrétaire général Claude Guéant, bras droit de Nicolas Sarkozy depuis huit ans. Plusieurs conseillers du président (Emmanuelle Mignon, Patrick Ouart,etc.) ont déjà quitté l'Élysée, faute de trouver leur place dans un «système Guéant» ultracentralisé. « À force de verrouiller le système, il a bunkérisé le président, estime une source élyséenne. On a besoin d'un nouveau souffle ! » D'autres estiment au contraire que le secrétaire général, bourreau de travail connaissant parfaitement l'administration, est difficilement remplaçable, à un an et demi de la présidentielle. «Il rassure le président, souligne un conseiller élyséen. Ils fonctionnent en binôme depuis trop longtemps. Le président ne peut pas se passer de lui.» Ces derniers jours, l'hypothèse d'une inversion de postes entre Claude Guéant et Brice Hortefeux (Intérieur) était plus sérieusement envisagée. Une solution qui présenterait toutefois «plus d'inconvénients que d'avantages», nuance l'un des deux intéressés: «On dirait alors que Sarkozy est moins président que candidat et cela donnerait un sentiment de verrouillage.» Le nom de Pierre Mariani (photo à gauche), dirigeant chez Dexia, qui fut le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au Budget entre 1993 et 1995, est également cité pour le secrétariat général. Pas de changement en revanche du côté de la «plume» du président, Henri Guaino, qui resterait pour la campagne de 2012.
• À la recherche du bon équilibre à l'UMP et au groupe
Le départ du secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand est quasiment acquis. Jean-François Copé tient la corde pour le remplacer, même si le président ne lui a donné aucune assurance.
Cette possible arrivée est redoutée par une partie des députés UMP. Les élus sarkozystes, réunis chaque semaine sous la houlette du conseiller élyséen Olivier Biancarelli (ci-contre, lien Rue89), ont fait part de leurs doutes mardi: « Copé n'est pas loyal, rapporte l'un d'eux. Il peut faire le choix de faire perdre le président pour avoir le champ libre pour 2017.»
La succession du député maire de Meaux à la tête du groupe UMP se prépare.
Si Jean-François Copé est nommé à la tête de l'UMP, son bras droit Christian Jacob sera candidat à sa succession. « Je soutiens Jacob, explique la vice-présidente de l'Assemblée, Catherine Vautrin. Le groupe a besoin de quelqu'un qui rassemble, qui ait un vrai sens de l'écoute et une expérience ministérielle.» «Copé à l'UMP et Jacob à l'Assemblée, c'est l'assurance d'un lien permanent entre le parti et le groupe; un atout majeur pour Sarkozy», renchérit un proche des deux hommes. Mais Nicolas Sarkozy laissera-t-il à deux chiraquiens les clés du parti et du groupe? Rien n'est moins sûr.
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