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jeudi 4 novembre 2010

Les syndicats se font pointer par Copé

Le patron potentiel de l'UMP ne prend pas de gants

J.-F. Copé confirme son intérêt pour la direction de l'UMP

«J'ai fait une offre de service en juillet au président de la République. Il ne m'a pas encore donné sa réponse, mais il ne m'a découragé à aucun moment», vient de déclarer le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale. Et d'ajouter: «Je ne le fais que dans l'objectif de m'engager à fond pour la réélection de Nicolas Sarkozy.» On ne peut guère être plus clair.
On voit en conséquence Xavier Bertrand, l'actuel secrétaire général du parti présidentiel, revenir au gouvernement. Il a en effet estimé mercredi sur RTL que ce scénario était «possible». «C'est amical de sa part» lui a, à distance, répondu Copé, en dépit des relations que l'on prête aux deux hommes, rivaux notoires.

Jean-François s'en va en guerre

Le ton offensif de J.-F. Copé
En qualité de président du groupe UMP à l'Assemblée, il a donné mercredi le ton de ce que pourraient être ses prochaines fonctions. Il a lancé un certain nombre de propositions que, devenu secrétaire général du parti présidentiel, il n'aurait aucun mal à recycler.
Il a d'abord tiré quelques enseignements du récent conflit sur la réforme des retraites. Il lui a inspiré une violente charge contre les syndicats. «Je déplore , dit-il, qu'aucun grand responsable syndical n'ait trouvé les mots pour regretter la présence des lycéens dans la rue, ou pour condamner le blocage des raffineries.» Il a ensuite enfoncé le clou : « On ne peut plus mener des réformes avec un corps syndical qui utilise des méthodes d'un autre temps », car « bloquer les ports et les dépôts de carburant, c'est toucher aux fonctions vitales du pays, et ça n'est pas supportable. Il y a des choses qu'on ne peut pas laisser faire ».

Le passage à l'acte
Il va mettre en place une «réflexion» au sein du groupe puis - sans doute au sein du parti - une équipe de travail qui rendra un rapport sur cette question, sans remettre en cause ni le droit de faire grève ni celui de manifester. Des décisions pourraient être prises avant 2012, sans autre précision.

L'opinion serait associée à la réflexion
Les propositions du groupe de travail pourraient aussi être « mises en débat dans le projet présidentiel» et donc « arbitrées par les Français » sur ce que Copé a qualifié de « sujet de bon sens ». Vu du groupe UMP, ou vu du parti.
L'opposition l'aura belle d'accuser la majorité d'accaparer les media, fusse pour informer et dialoguer. Mais à l'inverse, elle serait 'méprisée' !

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