Moscovici : "DSK ne se laissera pas enfermer dans une image droitière"
Le PS a tenu mardi la première réunion de son Comité national d'organisation des primaires: un 'soupçon' débordé ! Membre du CNOP, le député du Doubs fixe le cap.
Le Point.fr : Faut-il avancer la désignation du candidat à la présidentielle, comme le réclament de nombreux cadres du PS ?
Pierre Moscovici : Le calendrier qui prévoit l'élection du candidat en octobre 2011 est le bon. Il ne faut pas y toucher. Qui dit primaires dit nécessité d'une proximité avec l'élection présidentielle pour conserver la dynamique et pour que la mobilisation des millions d'électeurs se poursuive. Ceux qui souhaitent avancer le calendrier plaident que la droite s'est déjà mise en marche en vue de 2012. Je la trouve plutôt divisée. En fait, le seul effet d'un avancement du calendrier serait de troubler tel ou tel candidat... Je ne vois pas d'autres raisons...
D'autres candidats comme Dominique Strauss-Kahn ? Doit-il dévoiler son intention pour éviter que le PS soit suspendu à cette question ?
Tout le monde doit s'armer de patience, d'autant qu'il n'y a aucune raison d'être impatient. Restons calmes et sereins. Les sondages ne sont pas uniquement bons pour nous parce que Sarkozy flanche. Ce qui compte, c'est d'être constructifs dans notre proposition, solides dans notre opposition et offensifs dans la bataille politique. Le calendrier prévoit le dépôt des candidatures en juin. Respectons-le. Ne créons pas les conditions d'un psychodrame. Ne soyons pas fébriles.
Qu'avez-vous retenu du passage à Paris de Dominique Strauss-Kahn la semaine dernière ?
J'ai retenu un message : Dominique Strauss-Kahn est de gauche et ne se laissera pas enfermer dans une image droitière.
Vous-même serez candidat si Dominique Strauss-Kahn ne l'est pas ?
Je me suis toujours exprimé de manière très claire, ce qui a le mérite de ne pas être hypocrite. Je souhaite que ma sensibilité sociale-démocrate soit présente lors des primaires. Dominique Strauss-Kahn est de loin le mieux placé pour la représenter. S'il ne revient pas, je serai candidat.
Pensez-vous que la déclaration d'Arnaud Montebourg est opportune à sept mois du dépôt des candidatures ?
Je trouve qu'il est normal et sain qu'il y ait plusieurs candidatures. Ce qui compte, c'est que les primaires soient bien organisées, qu'elles créent un appel d'air, que l'égalité et l'équité entre tous soient garanties, qu'il s'agisse d'un candidat petit ou grand, jeune ou moins jeune... Ces primaires ne doivent pas être des primaires de confirmation. Maintenant, si la pluralité est une bonne chose, elle devient mauvaise lorsque la situation tourne aux petits meurtres entre amis. Il faut à tout prix éviter cela. La confrontation vigoureuse, on l'a vue avec l'exemple de Barack Obama et Hillary Clinton aux États-Unis, fonctionne si le rassemblement immédiat et complet du parti autour du candidat désigné s'organise. D'où l'importance de mettre en place une charte éthique.
Le PS a tenu mardi la première réunion de son Comité national d'organisation des primaires: un 'soupçon' débordé ! Membre du CNOP, le député du Doubs fixe le cap.
Le Point.fr : Faut-il avancer la désignation du candidat à la présidentielle, comme le réclament de nombreux cadres du PS ?
Pierre Moscovici : Le calendrier qui prévoit l'élection du candidat en octobre 2011 est le bon. Il ne faut pas y toucher. Qui dit primaires dit nécessité d'une proximité avec l'élection présidentielle pour conserver la dynamique et pour que la mobilisation des millions d'électeurs se poursuive. Ceux qui souhaitent avancer le calendrier plaident que la droite s'est déjà mise en marche en vue de 2012. Je la trouve plutôt divisée. En fait, le seul effet d'un avancement du calendrier serait de troubler tel ou tel candidat... Je ne vois pas d'autres raisons...
D'autres candidats comme Dominique Strauss-Kahn ? Doit-il dévoiler son intention pour éviter que le PS soit suspendu à cette question ?
Tout le monde doit s'armer de patience, d'autant qu'il n'y a aucune raison d'être impatient. Restons calmes et sereins. Les sondages ne sont pas uniquement bons pour nous parce que Sarkozy flanche. Ce qui compte, c'est d'être constructifs dans notre proposition, solides dans notre opposition et offensifs dans la bataille politique. Le calendrier prévoit le dépôt des candidatures en juin. Respectons-le. Ne créons pas les conditions d'un psychodrame. Ne soyons pas fébriles.
Qu'avez-vous retenu du passage à Paris de Dominique Strauss-Kahn la semaine dernière ?
J'ai retenu un message : Dominique Strauss-Kahn est de gauche et ne se laissera pas enfermer dans une image droitière.
Vous-même serez candidat si Dominique Strauss-Kahn ne l'est pas ?
Je me suis toujours exprimé de manière très claire, ce qui a le mérite de ne pas être hypocrite. Je souhaite que ma sensibilité sociale-démocrate soit présente lors des primaires. Dominique Strauss-Kahn est de loin le mieux placé pour la représenter. S'il ne revient pas, je serai candidat.
Pensez-vous que la déclaration d'Arnaud Montebourg est opportune à sept mois du dépôt des candidatures ?
Je trouve qu'il est normal et sain qu'il y ait plusieurs candidatures. Ce qui compte, c'est que les primaires soient bien organisées, qu'elles créent un appel d'air, que l'égalité et l'équité entre tous soient garanties, qu'il s'agisse d'un candidat petit ou grand, jeune ou moins jeune... Ces primaires ne doivent pas être des primaires de confirmation. Maintenant, si la pluralité est une bonne chose, elle devient mauvaise lorsque la situation tourne aux petits meurtres entre amis. Il faut à tout prix éviter cela. La confrontation vigoureuse, on l'a vue avec l'exemple de Barack Obama et Hillary Clinton aux États-Unis, fonctionne si le rassemblement immédiat et complet du parti autour du candidat désigné s'organise. D'où l'importance de mettre en place une charte éthique.
L'éthique des vertueux est menacée. On en est là, au PS...
La belle découverte que voilà !
La belle découverte que voilà !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):