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lundi 8 novembre 2010

Enseignants agressés par des collégiennes et des parents

De Nantes à Montauban, la pénibilité du travail des enseignants est démontrée

Nouvelle vague de violences scolaires

Le 5 novembre à Montauban, un couple de parents a frappé le principal d'un collège et le 8 à Nantes, deux collégiennes armées ont menacé leur chef d'établissement.

A Montauban (Tarn-et-Garonne)

Les deux parents d'élève sont en garde à vue pour avoir frappé le principal et avoir menacé de filmer la scène avec un téléphone portable.
Le père et la mère – des adultes dont l'identité est tenu secrète - avaient pris rendez-vous avec le principal du collège Ingres, le plus ancien de la ville et l'un des mieux cotés, pour contester des mesures sanctionnant l'indiscipline de leur fille de sixième.

Quand le chef d'établissement – dont l'identité est jetée sur la place publique - a constaté que la discussion ne menait nulle part et a voulu y mettre fin, le père a exigé les rapports des enseignants sur sa fille. Au bout de quarante-cinq minutes et devant le refus de M. M*****, le père s'est mis à l'insulter et à le frapper. Le chef d'établissement, un ancien pratiquant d'arts martiaux âgé de 56 ans, dit avoir réussi à esquiver la plupart des coups.

Dans la confusion, son portable a été jeté à terre, l'agresseur s'en est emparé et a menacé de filmer la scène, relate M. M***** dans la Dépêche du Midi. Le père a déchiré les rapports des professeurs qu'il avait arrachés aux mains du principal. Il s'est débarrassé du portable plus tard. Le principal poursuit : « Par provocation, il a même allumé une cigarette dans le hall en me recrachant la fumée au visage. »

L'adjoint et la secrétaire du principal, témoins de l'agression, ont alerté les policiers qui ont emmené le couple menotté, selon la Dépêche. Le principal a porté plainte. L'Académie a fait part de son intention de faire de même pour lui manifester son soutien. La police continue à entendre des témoins.

A Nantes (dont le maire est Jean-Marc Ayrault, PS)

Le principal d'un collège nantais a été menacé par deux adolescentes qui ont dû être désarmées et interpellées.

Le principal a été menacé alors qu'il tentait de s'interposer dans une dispute mettant en cause les deux jeunes filles, deux soeurs âgées de 15 et 13 ans, et d'autres élèves de ce collège situé dans un quartier est de Nantes.
Les deux jeunes filles ont été interpellées mais l'une d'elles, blessée lors de la bagarre par un coup de poing (et non de couteau, comme il a initialement été indiqué par l'inspection d'académie), a auparavant été conduite au CHU et un point de suture lui a été placé, a précisé le principal du collège, Jean Alemany - puisque son nom a été rendu public.
Les adolescentes – dont les identités ne sont pas révélées - étaient venues au collège dans la matinée armées d'un couteau de cuisine. "Elles sont entrées pendant un cours dans la salle multimedia, ont commencé par se disputer violemment avec un élève de 15 ans qui s'y trouvait, puis lorsqu'ils sont sortis tous les trois dans le couloirs, elles ont sorti le couteau", a raconté M. Alemany.
"La vingtaine d'élèves qui était en salle multimedia sont aussi sortis dans le couloir mais un surveillant s'est aussitôt interposé, puis je me suis interposé et c'est à ce moment là, dans la bagarre, que j'ai été menacé", a précisé M. Alemany. "Des coups ont été échangés, un extincteur a été dans un premier temps vidé, puis il a été lancé", a-t-il expliqué.
La police est alors arrivée et le calme est revenu.

L'enseignant a indiqué avoir porté plainte au commissariat, "pour violences volontaires au sein de l'établissement, pas en mon nom personnel".
Les trois élèves impliqués ont été entendus au commissariat pour établir les faits. L'établissement a pris à leur encontre une "mesure conservatoire" interdisant aux trois dangereux adolescents de revenir en cours pour éviter "les troubles à l'ordre public".
Indésirables, les deux jeunes filles, ainsi que le garçon, avaient tous trois déjà été exclus de leurs collèges respectifs avant d'arriver dans celui-ci.

Pénibilité du travail d'enseignant

Une stigmatisation injuste

Il se trouve justement que, sur son blog, Yves Jégo demande aux enseignants de travailler davantage. D'après lui, les collèges et les lycéens sont fermés au public 200 jours par an. Il a donc réclamé que le temps de travail des enseignants soit allongé et aligné sur celui des autres fonctionnaires (1600 heures par an). Ce qui permettrait à l'Education nationale de « mieux remplir sa mission, sans creuser un nouvel abîme budgétaire ! » Les enseignants l'informent donc que le temps de présence devant la classe est bien inférieur au temps réel de travail. Ceux qui ont constaté que « Monsieur Jégo a passé 18 jours à l’Assemblée en un an » comprennent d'autant mieux qu'il puisse logiquement posséder ses dossiers.

Une polémique
inutile
Si le travail d'un enseignant est intellectuel, il est également physique. Il est donc extrêmement réducteur, de dire qu'il travaille assis. Chacun peut constater que c'est aussi un métier nerveusement éprouvant, car exposé à des populations perturbées et violentes. Le moment venu, il faudra en évaluer équitablement la pénibilité.

Les fédérations de parents d'élèves ont bien dû prendre position, mais leurs déclarations (éventuelles) ne nous sont pas parvenues...
Puissent-elles être entendues des élèves et de leurs parents !

1 commentaire:

  1. A petit feu, on crève de mai 68, du 'il est interdit d'interdire" que tant sont fiers de revendiquer.
    La brèche ouverte a entraîné ce genre de dérive.
    Beaucoup veulent tout, à n'importe quel prix et tant pis pour les autres !

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