La diffamation sur la « surveillance de la presse » mène au tribunal
Les articles de presse selon lesquels le pouvoir fait surveiller certains journalistes ne resteront pas impunies.
La liberté de la presse permet-elle les accusations diffamatoires ?
Depuis des semaines, et notamment dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt, les suspicions d'espionnage de journalistes se multiplient.
La bande des trois: harmonisation des organes de presse d'opposition
Le premier, Le Monde a clairement visé l'Elysée en déposant plainte contre X pour violation de la protection des sources. « Les services du contre-espionnage ont été utilisés pour rechercher l'informateur d'un de nos reporters», affirmait récemment le journal.
Ensuite, coup sur coup, dans son édition de mercredi, le Canard Enchaîné accusa le président de superviser lui-même l'espionnage de journalistes chargés de dossiers sensibles.
Jeudi, justement le lendemain, deux journalistes du site d'investigation Mediapart, en charge des affaires Karachi et Bettencourt s'étaient plaints d'avoir été géolocalisés par le biais de leur téléphone portable.
Le Canard et Le Monde se sont-ils concertés ?
Une équipe qui serait composée d'anciens des renseignements généraux, se procurerait les fadettes, c'est-à-dire les factures détaillées du fixe et du portable des journalistes suspectés. Ce qui lui permettrait d'enquêter sur ses sources.
Enfin, le Canard suggère que si des d'ordinateurs ont disparu ces derniers jours au sein de plusieurs rédactions, comme celles du Point ou de Mediapart, mais aussi au domicile d'un journaliste du Monde, ce sont forcément des vols, dont les auteurs sont à coup sûr des gens de droite, plutôt que des femmes de ménage ou des voyous défavorisés, comme les casseurs des manifs seraient des policiers.
Lien PaSiDupes
Les diffamés portent plainte
Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, et Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ont décidé de porter plainte pour diffamation, rapporte samedi le Journal du dimanche (JDD).
Le directeur de la DCRI a affirmé au JDD que l'on tente de "déstabiliser la boutique à un moment où la menace terroriste n'a jamais été aussi forte".
Il a demandé à son avocat, Me Patrick Maisonneuve, de rédiger une plainte en diffamation.
Le Canard enchaîné n'est pas habitué à répondre de ses accusations
Le Canard enchaîné a accusé Nicolas Sarkozy de superviser "personnellement" l'espionnage de certains journalistes chargés de la couverture d'affaires sensibles, une allégation qualifiée de "totalement farfelue" par l'Elysée.
Selon l'hebdomadaire, qui cite des sources évidemment anonymes au sein de la DCRI, "un groupe" a même été monté à cette fin, composé de "plusieurs anciens policiers des RG", qui "se procurent les factures détaillées du poste fixe et du portable du journaliste à espionner".
Le journal satirique a affirmé que le président de la République, Nicolas Sarkozy, aurait personnellement demandé à Bernard Squarcini de créer une cellule spéciale au sein de la DCRI pour surveiller les journalistes travaillant sur "une enquête gênante pour lui ou pour les siens".
Il s'agirait notamment, selon l'hebdomadaire satirique, d'identifier les sources des reporters dans les dossiers liés à Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal, et dans le dossier de l'attentat anti-français de Karachi en 2002.
"C'est la première fois de ma vie que je porte plainte", a déclaré Claude Guéant au JDD. "On ne peut pas laisser dire n'importe quoi, il y a des limites à tout."
"Et puis il y a tellement de journalistes disant du mal du président, je le déplore, que cette tâche que l'on m'impute serait gigantesque", a-t-il ajouté. "Tout cela est absurde."
Mediapart face à ses révélations
Par ailleurs, deux journalistes de Mediapart, enquêtant sur les affaires Karachi et Bettencourt, auraient été pistés et "géolocalisés" par les services français -sans doute avec brassards !- lors de leurs déplacements pour rencontrer leurs informateurs, ont affirmé jeudi le site d'information et les intéressés.
La Délégation parlementaire au Renseignement (députés et sénateurs) avait auditionné jeudi le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, et Bernard Squarcini, sur les affaires d'espionnage de journalistes.
De son côté, Bernard Squarcini, assure qu'"il n'y a aucun cabinet noir ici", à la DCRI, et que son "seul vrai métier" consiste à déjouer les menaces terroristes.
Le PS fantasme
Actuellement silencieux, Montebourg est-il le maître d'oeuvre de cette machination politique ? Il se trouve que c'est le Parti socialiste qui a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet.
Quant à l'ancien numéro un du PS, François Hollande, a demandé dimanche au gouvernement de saisir la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité) sur les éventuelles affaires d'espionnage de journalistes.
Il a ainsi déploré l'utilisation des fadettes - factures téléphoniques détaillées -
d'pour voler au secours d'un conseiller du ...garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, David Sénat, soupçonné d'être à l'origine de 'fuites' vers la presse (dite d'investigation!) sans qu'ait été saisie la CNCIS, une autorité administrative indépendante chargée de vérifier la légalité des autorisations d'interception (écoutes téléphoniques), dont le rôle est de "donner un avis chaque fois" qu'il y a recours à ces relevés.
Vendredi, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a qualifié de "fantasme" les soupçons d'espionnage de la presse.
Les articles de presse selon lesquels le pouvoir fait surveiller certains journalistes ne resteront pas impunies.
La liberté de la presse permet-elle les accusations diffamatoires ?
Depuis des semaines, et notamment dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt, les suspicions d'espionnage de journalistes se multiplient.
La bande des trois: harmonisation des organes de presse d'opposition
Le premier, Le Monde a clairement visé l'Elysée en déposant plainte contre X pour violation de la protection des sources. « Les services du contre-espionnage ont été utilisés pour rechercher l'informateur d'un de nos reporters», affirmait récemment le journal.
Ensuite, coup sur coup, dans son édition de mercredi, le Canard Enchaîné accusa le président de superviser lui-même l'espionnage de journalistes chargés de dossiers sensibles.
Jeudi, justement le lendemain, deux journalistes du site d'investigation Mediapart, en charge des affaires Karachi et Bettencourt s'étaient plaints d'avoir été géolocalisés par le biais de leur téléphone portable.
Le Canard et Le Monde se sont-ils concertés ?
Une équipe qui serait composée d'anciens des renseignements généraux, se procurerait les fadettes, c'est-à-dire les factures détaillées du fixe et du portable des journalistes suspectés. Ce qui lui permettrait d'enquêter sur ses sources.
Enfin, le Canard suggère que si des d'ordinateurs ont disparu ces derniers jours au sein de plusieurs rédactions, comme celles du Point ou de Mediapart, mais aussi au domicile d'un journaliste du Monde, ce sont forcément des vols, dont les auteurs sont à coup sûr des gens de droite, plutôt que des femmes de ménage ou des voyous défavorisés, comme les casseurs des manifs seraient des policiers.
Lien PaSiDupes
Les diffamés portent plainte
Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, et Bernard Squarcini, le patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ont décidé de porter plainte pour diffamation, rapporte samedi le Journal du dimanche (JDD).
Le directeur de la DCRI a affirmé au JDD que l'on tente de "déstabiliser la boutique à un moment où la menace terroriste n'a jamais été aussi forte".
Il a demandé à son avocat, Me Patrick Maisonneuve, de rédiger une plainte en diffamation.
Le Canard enchaîné n'est pas habitué à répondre de ses accusations
Le Canard enchaîné a accusé Nicolas Sarkozy de superviser "personnellement" l'espionnage de certains journalistes chargés de la couverture d'affaires sensibles, une allégation qualifiée de "totalement farfelue" par l'Elysée.
Selon l'hebdomadaire, qui cite des sources évidemment anonymes au sein de la DCRI, "un groupe" a même été monté à cette fin, composé de "plusieurs anciens policiers des RG", qui "se procurent les factures détaillées du poste fixe et du portable du journaliste à espionner".
Le journal satirique a affirmé que le président de la République, Nicolas Sarkozy, aurait personnellement demandé à Bernard Squarcini de créer une cellule spéciale au sein de la DCRI pour surveiller les journalistes travaillant sur "une enquête gênante pour lui ou pour les siens".
Il s'agirait notamment, selon l'hebdomadaire satirique, d'identifier les sources des reporters dans les dossiers liés à Liliane Bettencourt, l'héritière de L'Oréal, et dans le dossier de l'attentat anti-français de Karachi en 2002.
"C'est la première fois de ma vie que je porte plainte", a déclaré Claude Guéant au JDD. "On ne peut pas laisser dire n'importe quoi, il y a des limites à tout."
"Et puis il y a tellement de journalistes disant du mal du président, je le déplore, que cette tâche que l'on m'impute serait gigantesque", a-t-il ajouté. "Tout cela est absurde."
Mediapart face à ses révélations
Par ailleurs, deux journalistes de Mediapart, enquêtant sur les affaires Karachi et Bettencourt, auraient été pistés et "géolocalisés" par les services français -sans doute avec brassards !- lors de leurs déplacements pour rencontrer leurs informateurs, ont affirmé jeudi le site d'information et les intéressés.
La Délégation parlementaire au Renseignement (députés et sénateurs) avait auditionné jeudi le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, le directeur général de la police nationale, et Bernard Squarcini, sur les affaires d'espionnage de journalistes.
De son côté, Bernard Squarcini, assure qu'"il n'y a aucun cabinet noir ici", à la DCRI, et que son "seul vrai métier" consiste à déjouer les menaces terroristes.
Le PS fantasme
Actuellement silencieux, Montebourg est-il le maître d'oeuvre de cette machination politique ? Il se trouve que c'est le Parti socialiste qui a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet.
Quant à l'ancien numéro un du PS, François Hollande, a demandé dimanche au gouvernement de saisir la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité) sur les éventuelles affaires d'espionnage de journalistes.
Il a ainsi déploré l'utilisation des fadettes - factures téléphoniques détaillées -
d'pour voler au secours d'un conseiller du ...garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, David Sénat, soupçonné d'être à l'origine de 'fuites' vers la presse (dite d'investigation!) sans qu'ait été saisie la CNCIS, une autorité administrative indépendante chargée de vérifier la légalité des autorisations d'interception (écoutes téléphoniques), dont le rôle est de "donner un avis chaque fois" qu'il y a recours à ces relevés.
Vendredi, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a qualifié de "fantasme" les soupçons d'espionnage de la presse.
Rappelons quelques cabales socialistes récentes (2010):
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