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jeudi 8 janvier 2009

Faible mobilisation lycéenne : peut mieux faire !

Tous les manifestants ne pourront se recycler au PS…
La mobilisation contre le gouvernement, au prétexte de la réforme de l'enseignement secondaire, a été plutôt molle jeudi dans les lycées. Les organisations lycéennes avaient pourtant promis de durcir le mouvement au retour des vacances. Manque de sève, pompée par le camarade Juju Dray ?

Echec du test des lycéens politisés

Certes, des blocages temporaires ont été signalés ici ou là à l'appel des organisations de lycéens, et des assemblées générales ont été organisées en début de matinée dans 27 lycées à Paris, 70 en Ile-de-France et environ 200 en province, mais la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) a dû admettre piteusement que le rassemblement prévu à 14h00 à Paris, au métro Sèvres-Babylone, n'a pas constitué le test important qu'escomptait le mouvement lycéen. Il n’a pas draîné les foules !

Pression mensongère sur les lycéens

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L’agence R**ters fait de l’intox

Comme s'il ne suffisait pas que quelques énergumènes entraînent des lycéens peu motivés par les études, il est aussi inexact d’écrire, comme le fait l' agence de presse R*******, que « les organisations de lycéens souhaitent désormais que le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, renonce aux 13.500 suppressions de poste prévues en 2009 ». Mais où le/la journaliste a -t-il/elle pris ce bobard? Les 13.500 postes sont en effet le nombre total sur plusieurs années et les non-maintiens de postes ont déjà commencé. Les lycéens sont donc trompés sur le contenu de la réforme et sont ainsi poussés dans la rue sur des informations fausses ?

> Le ministre qui en décembre a préféré une réforme acceptée plutôt qu’imposée et qui a donc repoussé d'un an son projet de réforme, n’a pas la tâche facilitée par un presse soi-disant à son service.

Ce qui est déjà voté sera appliqué

Alors que les syndicats d'enseignants appellent à manifester dans toute la France le samedi 17 janvier, le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a envoyé mercredi un nouveau signal de détente en annonçant le maintien de 1.500 des 3.000 postes d'enseignants RASED (le dispositif d'aide aux élèves en difficulté dans le primaire) que le gouvernement envisageait de supprimer.

Le chef de l'Etat est inflexible sur les suppressions de postes. Sur le sujet, les syndicats d'enseignants prennent le relais des lycéens qu’ils poussent en première ligne, et repointent leur nez. Après des années d’efforts pour imposer leur co-gestion du ministère, ils affirment que Xavier Darcos n'aura pas le dernier mot, même si ses bonnes relations avec Nicolas Sarkozy pourraient peser.

Des chiffres peu glorieux

  • Jeudi à Paris, un millier de lycéens selon la police, 3.000 selon les organisateurs, soit entre quatre et sept fois moins que le 18 décembre, selon les estimations.
    Au premier jour du mouvement depuis la rentrée, une vingtaine de filtrages bloquants avaient été mis en place dans la capitale, a-t-on indiqué au rectorat. Aucun établissement n'était totalement occupé et la mobilisation était relativement faible. Le responsable parisien de l'Union nationale lycéenne (UNL), David Robineau, avouait seulement cinq blocages d’établissements à la mi-journée.
  • Dans les régions, les rassemblements et défilés n'ont pas non plus fait recette. Jeudi, on comptait ainsi 800 manifestants à Nantes dont le maire est le socialiste J.-M. Ayrault (professeur), selon la police, 400 à Rennes (socialiste), 300 à Nancy, 200 à Bordeaux, ou encore 60 à Besançon, tandis qu'à Marseille selon les syndicats, le rassemblement a été tout simplement annulé. Il en manque en effet à l'appel...
    A Lyon (socialiste), le défilé (de 800 à … 2.000 marcheurs) s'est terminé par des affrontements avec les forces de l'ordre. Sept jeunes ont été interpellés.

    L'UNL et la FIDL veulent toutefois croire à la poursuite du mouvement
  • "Les premiers retours laissent à penser qu'il s'agit d'une bonne première journée de mise en bouche", assure la FIDL dans un communiqué. David Robineau, de l'UNL, a jugé à la mi-journée que la journée devrait "être satisfaisante".
  • En fin d’après midi, en fait, l'une des porte-parole de la FIDL, Coralie Caron, n'était pas triomphante... "C'est sûr que passer de milliers de personnes avant les vacances à ça, c'est un peu difficile. Mais bon, il fait froid, il y a eu Noël et le Nouvel An et il faut laisser le temps à la mobilisation de reprendre", a-t-elle tenté d’expliquer. Il est vrai que les radiateurs des fonds de classes étaient davantage motivants.

  • De son côté, Adrien Derain, de l'Union nationale lycéenne (UNL).menaçait néanmoins. "Mais on ne va pas s'arrêter comme ça. Le gouvernement a annoncé le report de la réforme sans vraiment toucher au fond, et il y les 13.500 suppressions de postes annoncées cette année qui sont inacceptables", a-t-il assuré. Sauf que Adrien doit croire tout ce qu’écrit R**ters, puisque le ministre a annoncé qu’il remet son projet de réforme à plat. Le meneur lycéen tenterait-il de tromper les camarades lycéens ? Il a bien mérité de bientôt intégrer l'UNEF, puis le LMDE et enfin le PS...

    Que ce soit à Paris ou en province, autant ne pas faire de bilan en fin de journée et ne pas parader devant les media… Tout en maintenant la pression ? Et quelle pression !
    Les syndicats lycéens ont prévu des sessions de rattrapage le 17 janvier. Ils se joindront aux cortèges de leurs mentors enseignants, puis aux manifestations interprofessionnelles prévues dans toute la France le 29 janvier, soit trois jours perdus (outre ceux de leur préparation).
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