Le charclage de l'opposition l'a dopée
Roselyne Bachelot s'est révélée à plus d'un qui ne prenait pas au sérieux ce bonbon acidulé.
Elle vient de recevoir les félicitations à la fois du Président de la République et du Premier Ministre. De la part de François Fillon, le voisin sarthois de la ministre angevine, ce n'est pas vraiment une surprise. «Roselyne, tu t'es bien démenée», lui a dit au téléphone le premier ministre depuis son lieu de vacances en Égypte, à Noël.
Mais ce sont les compliments de Nicolas Sarkozy qui ont le plus marqué Roselyne Bachelot. C'est du Brésil que le chef de l'État a tenu à la féliciter pour sa gestion de la crise survenue dans les hôpitaux pendant les fêtes.
Des drames instrumentalisés par l’opposition
Avec la mort d'un enfant à la suite d'une erreur de manipulation dans un hôpital parisien, puis celle d'un quinquagénaire cardiaque mort avant d'avoir trouvé une place aux urgences, Roselyne Bachelot est restée sous les feux croisés des partis et syndicats de gauche entre Noël et le jour de l'An. Mais elle a riposté à la polémique lancée par certains syndicats de médecins qui réclamaient sa démission sur de méchantes bases.
La ministre a contre-attaqué
La tentative de déstabilisation initiée par le Dr Patrick Pelloux, l'urgentiste à temps partiel le plus médiatique de France depuis la canicule, n’a pas fait long feu. «Pour une fois, on a entendu un autre son de cloche», se réjouit-on à Matignon. En clair, Roselyne Bachelot a claqué le baigneur de Patrick Pelloux. «Il n'est pas du tout représentatif, dit-elle du syndicaliste. C'est un manipulateur politique. Il n'est pas du tout populaire parmi ses confrères.» Et vlan ! Roselyne a été perfuséé ?
Sa maîtrise du sujet et sa modération pendant la crise ont permis de désamorcer une affaire cousue de fil blanc qui se voulait explosive. Elle a donc tout naturellement marqué des points dans l'opinion qui a manifesté beaucoup de jugement et de maturité. Il est par conséquent de bon augure que la population n’a pas été dupe de cette honteuse tentative de manipulation politicienne.
La ministre de la Santé gagne trois points dans le dernier baromètre du Figaro Magazine et entre dans le club des six ministres les plus populaires du gouvernement. Son style, plus sobre que naguère, mais direct, et sa bonne connaissance des dossiers de la santé lui réussissent.
Le vent en poupe la pousse aux Régionales 2010
Quelques jours avant son anniversaire le 24 décembre (elle a eu 62 ans), Roselyne Bachelot s'est finalement décidée à se présenter aux régionales en 2010 dans sa région des Pays de la Loire. Un combat qu'elle mènera parce que «François» le lui a demandé. La région, perdue en 2004 par Fillon, est en effet tout à fait gagnable, selon les experts électoraux de l'UMP. Sa candidature fait en tout cas l'unanimité. «Derrière Fillon, c'est la plus légitime», soutient Marc Laffineur, président de la fédération UMP du Maine-et-Loire.
Très présente sur le terrain, Roselyne Bachelot est fin prête
Contrairement aux souhaits de certains qui auraient aimé qu'elle vienne donner un coup de main à Paris, elle ne changera donc pas de région. «Je ne suis pas une nomade en politique», s'amuse-t-elle. D'ici aux régionales, elle veut se concentrer sur sa mission de ministre de la Santé et des Sports.
Son programme sera chargé avec l'examen par les députés de sa réforme de l'hôpital. Une réforme qui promet une belle bagarre à l'Assemblée.
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