Gaspillage et magouilles dont s’arrangent fort bien les syndicats
Comment ils ont coulé la télé publique
Homme du sérail, ancien journaliste à France Télévisions, Francis Guthleben livre, dans « Scandales à France Télévisions », une chronique sans concession du lent déclin de l’audiovisuel public français.
> Depuis le 5 janvier, les téléspectateurs peuvent s’offrir le plaisir de regarder les programmes de France Télévisions dès 20h35. Les couchers tardifs, les récupérations insuffisantes et les jeunes azimutés comme les adultes irascibles, c’était pour une large part la faute au torrent de pub, qui, réforme présidentielle oblige, est rentré dans son lit.
> Depuis le 5 janvier, les téléspectateurs peuvent s’offrir le plaisir de regarder les programmes de France Télévisions dès 20h35. Les couchers tardifs, les récupérations insuffisantes et les jeunes azimutés comme les adultes irascibles, c’était pour une large part la faute au torrent de pub, qui, réforme présidentielle oblige, est rentré dans son lit.
> C’est le fruit d’un long processus entamé, sans tambours ni trompettes, il y a un an, avec l’annonce de Nicolas Sarkozy lors des voeux à la presse. Une commission Copé et un rapport Giazzi plus tard, le Titanic s’avance toujours vers son destin tragique. Et la question des financements est loin d’être tranchée. Avec en prime, pour les salariés de France Télé, des tensions humaines, des tensions syndicales et encore des tensions.
> Dans « Scandales à France Télévisions », paru le 22 janvier aux Editions Jean-Claude Gawsewitch, Francis Guthleben (ci-contre), journaliste d’investigation depuis 18 ans, a choisi d’en dire plus, sans nul doute motivé par son licenciement du groupe pour « désaccord avec la direction », après une dizaine d'années à France Télévisions comme auteur, réalisateur et cadre de direction depuis juin 2006, responsable des programmes en région.
> Guthleben dessine les contours âpres et rugueux d’une télé sans cap, simple addition des ambitions personnelles, qui a oublié sa raison d’être : le téléspectateur et qui subit les tiraillements à hue et à dia des forces syndicales rivales exacerbées par les extrémistes qui voudraient faire imploser le poste.
Gaspillages et magouilles ?
Dans cet ouvrage, il rapporte le gaspillage du groupe, et notamment “les frais de réception exorbitants, les énormes investissements pour des émissions qui cessent du jour au lendemain, les cadres qui se font offrir des voyages aux frais de la princesse pour aller “soutenir les équipes au travail””.
Il dénonce également “le culte de la personnalité des dirigeants, les dysfonctionnements structurels de la chaîne et surtout les rapports de l’entreprise avec la politique et notamment avec Nicolas Sarkozy”.
Exemple modeste de gestion inconsciente et inconséquente épinglée par ce professionnel, des jingles renouvelés chaque année, récession ou non. Savoir donc si ces innovations techniques étaient payées au prix juste ou au prix fort pour arranger telle ou telle société, si encore elle le rétrocédait pas une partie de ses rentrées d’argent.
Car les contrats de co-production des chaînes télévisées sont une autre zone d’ombre impénétrable, mais qui gagnerait à être explorée, au moment où France Info nous matraque plusieurs fois par jour et depuis deux jours avec la sélection aux Oscar d’Hollywood du film du militant du Réseau ESF, Bertrand Cantet. Ceux et celles qui se demanderaient si le service public y trouve un intérêt peuvent lire PaSiDupes au libellé ‘Entre les Murs’.
Pas vraiment une enquête, il s’agit plutôt d’un « document »
Il met en exergue des gaspillages, exemples à l’appui, comme ce déplacement de Patrick de Carolis en Alsace pour une rencontre avec des téléspectateurs pour laquelle on annonça en région: « Paris veut des limousines pour conduire de Carolis et son équipe entre la gare et la direction régionale de France 3, distantes de moins de deux kilomètres »!
Et les syndicats en prennent naturellement pour leur grade.
L’auteur raconte une réunion des délégués du personnel au cours de laquelle un syndicaliste s’étonne : « Un quart de vin rouge par salarié et par repas de production (mission à l’extérieur) est une pratique courante. Lors de notre dernière sortie, nous n’avons pas eu de vin. Que comptez-vous faire ? »
Autant d’exemples parfois anecdotiques mais qui illustrent les pratiques quotidiennes dans le service public et surtout la hauteur de vue et l'importance des préoccupations des syndicats qui réclament leur dû de gros rouge. La défense d'un avantage acquis ?
Un critique estime aussi que le livre n’est pas très bien écrit, mais depuis quand exige-t-on des journalistes un quelconque talent d’écriture ? Qu’ils aient de l’orthographe serait un exploit remarquable et, aux qualités littéraires, chacun sait qu’ils ont depuis longtemps préféré la volupté de l’insolence. Qui aura noté les fautes d’orthographe, de français et de raisonnement de Renaud Dély, journaliste à Marianne (!), dans son dernier petit ‘ouvrage’ ? Pas même le correcteur de sa pauvre maison d’édition. Du coup, décemment, pas moyen de le revendre ni de le prêter, au risque de passer soi-même pour un analphabète qui aurait de l’argent à perdre.
Nous ne retiendrons donc que le mérite de ce livre de journaliste de pointer un ensemble de dysfonctionnements dissimulés. Et, au moment où les syndicats veulent, malgré la crise, continuer à dilapider l'argent des contribuables, c'est du plus mauvais effet...
L’ouvrage pêche cependant par un manque de rigueur, mais est-ce ce que nous pouvons espérer de la presse militante qui ne s’embarrasse pas de contradicteurs et d’équité? Soit, des chiffres sont livrés sans comparaison, mais ses imprécisions ne font pas douter de l’honnêteté de l’auteur et la rareté des témoignages nous évite au moins les bobards inventés d’anonymes ou récités par des comédiens que la télévision aurait floutés. France 2 ne nous a-t-elle pas flanqué dans la vue de fausses images du conflit dans la bande de Gaza, bien que vieilles de quatre ans, pour illustrer l'actualité du jour et l'éthique de la profession?
Le milieu pourra aussi considérer que beaucoup d’histoires sont déjà connues, mais pourquoi les journalistes au parfum n’ont-ils pas déjà lâché les effluves nauséabonds de la profession, eux qui nous livrent avec délice les relents de caniveau dans la presse du même nom. En nous les expliquant. Mieux en nous les commentant, au sacré nom de la liberté d’expression et du devoir d’impertinence !
Radio France et France Télévisions ont des ressources dont on peut se demander si elles profitent au service public et participent pleinement à son financement.
> Dans « Scandales à France Télévisions », paru le 22 janvier aux Editions Jean-Claude Gawsewitch, Francis Guthleben (ci-contre), journaliste d’investigation depuis 18 ans, a choisi d’en dire plus, sans nul doute motivé par son licenciement du groupe pour « désaccord avec la direction », après une dizaine d'années à France Télévisions comme auteur, réalisateur et cadre de direction depuis juin 2006, responsable des programmes en région.
> Guthleben dessine les contours âpres et rugueux d’une télé sans cap, simple addition des ambitions personnelles, qui a oublié sa raison d’être : le téléspectateur et qui subit les tiraillements à hue et à dia des forces syndicales rivales exacerbées par les extrémistes qui voudraient faire imploser le poste.
Gaspillages et magouilles ?
Dans cet ouvrage, il rapporte le gaspillage du groupe, et notamment “les frais de réception exorbitants, les énormes investissements pour des émissions qui cessent du jour au lendemain, les cadres qui se font offrir des voyages aux frais de la princesse pour aller “soutenir les équipes au travail””.
Il dénonce également “le culte de la personnalité des dirigeants, les dysfonctionnements structurels de la chaîne et surtout les rapports de l’entreprise avec la politique et notamment avec Nicolas Sarkozy”.
Il met en exergue des gaspillages, exemples à l’appui, comme ce déplacement de Patrick de Carolis en Alsace pour une rencontre avec des téléspectateurs pour laquelle on annonça en région: « Paris veut des limousines pour conduire de Carolis et son équipe entre la gare et la direction régionale de France 3, distantes de moins de deux kilomètres »!
Et les syndicats en prennent naturellement pour leur grade.
L’auteur raconte une réunion des délégués du personnel au cours de laquelle un syndicaliste s’étonne : « Un quart de vin rouge par salarié et par repas de production (mission à l’extérieur) est une pratique courante. Lors de notre dernière sortie, nous n’avons pas eu de vin. Que comptez-vous faire ? »
Autant d’exemples parfois anecdotiques mais qui illustrent les pratiques quotidiennes dans le service public et surtout la hauteur de vue et l'importance des préoccupations des syndicats qui réclament leur dû de gros rouge. La défense d'un avantage acquis ?
L’ouvrage pêche cependant par un manque de rigueur, mais est-ce ce que nous pouvons espérer de la presse militante qui ne s’embarrasse pas de contradicteurs et d’équité? Soit, des chiffres sont livrés sans comparaison, mais ses imprécisions ne font pas douter de l’honnêteté de l’auteur et la rareté des témoignages nous évite au moins les bobards inventés d’anonymes ou récités par des comédiens que la télévision aurait floutés. France 2 ne nous a-t-elle pas flanqué dans la vue de fausses images du conflit dans la bande de Gaza, bien que vieilles de quatre ans, pour illustrer l'actualité du jour et l'éthique de la profession?
Le milieu pourra aussi considérer que beaucoup d’histoires sont déjà connues, mais pourquoi les journalistes au parfum n’ont-ils pas déjà lâché les effluves nauséabonds de la profession, eux qui nous livrent avec délice les relents de caniveau dans la presse du même nom. En nous les expliquant. Mieux en nous les commentant, au sacré nom de la liberté d’expression et du devoir d’impertinence !
Radio France et France Télévisions ont des ressources dont on peut se demander si elles profitent au service public et participent pleinement à son financement.
menteur menteur! C'est l'hôpital qui se fout de la charité ce monsieur Guthleben grand mégalo notoire en Alsace n'a été démis de ses fonctions que sous la pression d'une motion de censure du personnel à son encontre, propos homophobe, raciste,demandez à Fatou Diome.. il n'a durer qu'une saison ça première bourde faire croire que Zidane venait en Alsace..30 personnes au chomage technique à cause de confusion délibéree de sa part, sa réponse je n'y peux rien si les téléspectateurs sont des cons! Le soir il venait toucher le travail des monteurs... A la limite du harcelement vis a vis de certaines animatrices de France 3 Alsace.. trou dans les achats de programmes copinages avec une boite de prod et un ami réalisateur pour faire des programmes "vue du ciel" (surfacturation) Mes propos sont véridiques renseignez vous avant.. de parler de cette personne..demandez lui combien il a touché comme prime de départ!
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