L'UE juge la France...
La France a besoin de plus de réformes pour améliorer sa croissance et l'état de ses finances publiques, estime le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, qui déplore le manque de courage politique et la démagogie dans la campagne présidentielle. Il s'agit moins de convaincre que de séduire...
La France a besoin de plus de réformes pour améliorer sa croissance et l'état de ses finances publiques, estime le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, qui déplore le manque de courage politique et la démagogie dans la campagne présidentielle. Il s'agit moins de convaincre que de séduire...
Qui est Joaquin Almunia?
Né en juin 1948, ce membre du conseil fédéral du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) devint député au parlement espagnol en 1979 et le resta jusqu'en 2004. Il fut également ministre de l'emploi et la sécurité sociale de 1982 à 1986 puis ministre des administrations publiques de 1986 à 1991. Il fut également porte parale du PSOE de 1994 à 1997 puis secrétaire général de 1997 à 2000, année d'une candidature malheureuse à la présidence du gouvernement en 2000, contre son adversaire de centre-droit José María Aznar. (Lien Wikipedia)
Il aurait donc des préférences idéologiques marquées et une favorite à la présidentielle française que nous ne serions pas étonnés...
Qu'a-t-il à dire?
Pour "augmenter le potentiel de croissance", il faut un travail à "long terme", portant sur l'amélioration de l'emploi et de la productivité, ainsi que de la qualité des dépenses publiques, estime le commissaire Almunia. L'an dernier, la France a enregistré une croissance décevante de 2,1%, nettement en-dessous de l'Allemagne et de la moyenne de la zone euro (2,7% pour les deux). Pour 2007 et 2008, le gouvernement la situe entre 2 et 2,5%, Bruxelles tablant sur 2,2% et 2,1%. "Pour augmenter le potentiel de croissance, il faut élever le niveau d'emploi. Il y a encore une marge dans beaucoup de pays de l'UE, non seulement la France mais aussi l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne", en dépit des progrès déjà accomplis, explique M. Almunia.
"Il faut même temps renforcer les politiques et les stratégies pour augmenter la productivité", poursuit-il, mettant implicitement en cause en France la pertinence économique de la semaine de 35 heures du gouvernement Jospin et de Martine Aubry -soutien discret de Dame Royal, laquelle s'obstine à assumer! "Pas seulement la productivité par heure, parce que si l'on augmente la productivité horaire mais qu'on diminue le nombre d'heures où l'on travaille, le résultatt est nul, cela se compense", dit-il.
Le commissaire encourage les responsables politiques à faire preuve de plus d'audace pour mettre en oeuvre des réformes. "Il y a toute une série de politiques structurelles qui sont plus faciles à mettre en marche dans les périodes de croissance économique comme celle que nous vivons maintenant. Mais du point de vue politique, on oublie parfois de le faire", regrette-t-il.
M. Almunia signale un autre chantier de réformes prioritaire en France, celui de la qualité des dépenses publiques. "Le niveau de dépenses publiques par rapport au PIB en France est très élevé et les résultats obtenus en terme de 'welfare state' (Etat providence), c'est-à-dire de politique sociale, de service sociaux, ne sont pas si grands". Alors que les pays scandinaves, à niveau de dépenses équivalent, sont généralement jugés exemplaires en la matière, estime M. Almunia. "Il y a en France un problème de structure des dépenses publiques et de système d'impôts qui mérite une discussion plus approfondie".
Le commissaire européen note cependant avec satisfaction que le débat sur les déséquilibres budgétaires est désormais largement présent en France.
"La France est un pays où la réduction de l'endettement public est une vraie question dans le débat politique. Quand j'écoute les différents candidats pour l'élection présidentielle, beaucoup d'entre eux parlent de la nécessité de réduire la dette".
Tout en saluant "l'engagement très positif du ministre des Finances Thierry Breton de réduire le niveau d'endettement", M. Almunia rappelle que d'autres pays européens ont "adopté des programmes d'ajustement budgétaires plus ambitieux", comme l'Italie et le Portugal, qui ne subissent pas le dénigrement permanent de leurs oppositions respectives: en France, la gauche nuit au redressement pour des raisons de faiblesse idéologique et de maturité politique qu'elle doit compenser par de l'obstruction systématique nuisible à la France et aux Français.
Enfin, il déplore certaines dérives démagogiques dans la campagne présidentielle, reprochant à mots couverts à certains candidats d'ignorer ou de travestir les données économiques. "Parfois, j'entends des arguments qui ne tiennent pas compte de la réalité économique, qui ignorent ce qui est en train de se passer dans les économies européennes", dit-il. "Pour les responsables économiques et politiques, pour leur crédibilité, pour pouvoir envoyer des messages clairs aux citoyens, la condition nécessaire est de connaître la réalité, de ne pas la changer pour pouvoir bénéficier sur le moment d'un argument plus ou moins démagogique", affirme M. Almunia qui vise probablement la spécialiste nationale socialiste, Sa Cynique Majesté Royal...
"Il faut même temps renforcer les politiques et les stratégies pour augmenter la productivité", poursuit-il, mettant implicitement en cause en France la pertinence économique de la semaine de 35 heures du gouvernement Jospin et de Martine Aubry -soutien discret de Dame Royal, laquelle s'obstine à assumer! "Pas seulement la productivité par heure, parce que si l'on augmente la productivité horaire mais qu'on diminue le nombre d'heures où l'on travaille, le résultatt est nul, cela se compense", dit-il.
Le commissaire encourage les responsables politiques à faire preuve de plus d'audace pour mettre en oeuvre des réformes. "Il y a toute une série de politiques structurelles qui sont plus faciles à mettre en marche dans les périodes de croissance économique comme celle que nous vivons maintenant. Mais du point de vue politique, on oublie parfois de le faire", regrette-t-il.
M. Almunia signale un autre chantier de réformes prioritaire en France, celui de la qualité des dépenses publiques. "Le niveau de dépenses publiques par rapport au PIB en France est très élevé et les résultats obtenus en terme de 'welfare state' (Etat providence), c'est-à-dire de politique sociale, de service sociaux, ne sont pas si grands". Alors que les pays scandinaves, à niveau de dépenses équivalent, sont généralement jugés exemplaires en la matière, estime M. Almunia. "Il y a en France un problème de structure des dépenses publiques et de système d'impôts qui mérite une discussion plus approfondie".
Le commissaire européen note cependant avec satisfaction que le débat sur les déséquilibres budgétaires est désormais largement présent en France.
"La France est un pays où la réduction de l'endettement public est une vraie question dans le débat politique. Quand j'écoute les différents candidats pour l'élection présidentielle, beaucoup d'entre eux parlent de la nécessité de réduire la dette".
Tout en saluant "l'engagement très positif du ministre des Finances Thierry Breton de réduire le niveau d'endettement", M. Almunia rappelle que d'autres pays européens ont "adopté des programmes d'ajustement budgétaires plus ambitieux", comme l'Italie et le Portugal, qui ne subissent pas le dénigrement permanent de leurs oppositions respectives: en France, la gauche nuit au redressement pour des raisons de faiblesse idéologique et de maturité politique qu'elle doit compenser par de l'obstruction systématique nuisible à la France et aux Français.
Enfin, il déplore certaines dérives démagogiques dans la campagne présidentielle, reprochant à mots couverts à certains candidats d'ignorer ou de travestir les données économiques. "Parfois, j'entends des arguments qui ne tiennent pas compte de la réalité économique, qui ignorent ce qui est en train de se passer dans les économies européennes", dit-il. "Pour les responsables économiques et politiques, pour leur crédibilité, pour pouvoir envoyer des messages clairs aux citoyens, la condition nécessaire est de connaître la réalité, de ne pas la changer pour pouvoir bénéficier sur le moment d'un argument plus ou moins démagogique", affirme M. Almunia qui vise probablement la spécialiste nationale socialiste, Sa Cynique Majesté Royal...
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