Le philosophe s'élève contre l'hommage poisseux qu'a rendu Mélenchon au dictateur cubain.
Mélenchon a-t-il fumé la moquette ?" interroge Onfray
L'ancien soutien de Mélenchon rappelle le vrai bilan du "lider maximo"

Lula da Silva, président du Brésil (Parti des travailleurs, et soupçonné de corruption et de blanchiment d'argent, inculpé pour entrave à la justice et corruption), l'a qualifié de "seul mythe vivant de l'histoire de l'humanité". Hugo Chávez, président bolivarien du Venezuela, a, quant à lui, déclaré que "les hommes comme Fidel ne se retirent jamais". Evo Morales en Bolivie, Daniel Ortega au Nicaragua, les dirigeants de l'ANC en Afrique du Sud, ou encore ceux du MPLA en Angola ont également assuré le président cubain de leur soutien.

"J'ai rencontré le président Fidel Castro et je voulais avoir ce moment d'histoire, parce que c'est l'histoire de Cuba, l'histoire du monde. J'avais devant moi un homme qui a fait l'Histoire. Il y a forcément un débat [sic] sur ce qu'a pu être sa place, ses responsabilités [que de pudeur coupable !], mais, venant à Cuba, je voulais rencontrer Fidel Castro. Je sais ce qu'il a pu représenter pour des peuples, y compris en France, et donc il y avait cette volonté de ma part d'aller vers lui, comme lui voulait aller vers la France".
La plupart des observateurs, think-tanks et ONG comme Amnesty International, ont pourtant dénoncé les dérives autoritaires du régime castriste.
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Castro avec le Syrien Hafez el-Assad,
père du 'dictateur' Bachar al-Assad
que combat F. Hollande
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"Une partie de la gauche française rend hommage à Castro ? Elle se prosterne", corrige Pascal Praud sur RTL. "Ce béni-oui-ouisme de cette gauche qui pleure, révère et salue la mort de Fidel Castro montre une nouvelle fois qu'il existe des gentils dictateurs à gauche et méchants tyrans à droite", constate-t-il. "L'épée de Bolivar marche dans le ciel". Constat cinglant de Pascal Praud : "Fumer trop de havanes lui a tapé sur la tête". François Hollande a regretté des "manquements aux droits de l'homme" ? "C'est un peu court pour un régime qui a embastillé, torturé, supprimé des milliers de Cubains", déplore le journaliste. "Jack Lang, qu'on a connu plus inspiré, a évoqué un 'géant mondial', en souvenir de l'époque où Castro dînait à l'Élysée avec François Mitterrand", poursuit-il. "Seul [le trotskiste] Jean-Christophe Cambadélis a eu un éclair de lucidité : 'Il a manqué la démocratie à Cuba'. Tu parles ?", raille Pascal Praud."Staline, Mao, Pol Pot, Castro : les idoles de la gauche au XXe siècle dînent désormais en enfer", lance-t-il. "C'est vrai que tout le monde se trompe en politique. Enfin certains plus que d'autres, quand même", conclut-il.
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M'as-tu-vu Jack Lang avec Fidel Castro |
VOIR et ENTENDRE Pascal Praud s'indigner sur RTL des hommages de la gauche à un "dictateur sanguinaire":
Construction d'un mythe de la mort de Castro...

Halte aux mensonges politiques ! Le 25 novembre 1956 marque en effet le début de la guérilla menée par Castro... Dans une vidéo artisanale, l'écrivain s'étonne que les deux dates fassent coïncider l'Histoire et la naissance d'un mythe. Il remet donc en cause ce hasard qui refait l'Histoire, un savoir-faire communiste inégalé: "Cela tombe bien d'un point de vue de la mythologie et de l'histoire", ironise, sceptique, l'anarchiste proudhonien.
Il révèle que le chef révolutionnaire décédé à 90 ans se comportait "comme un nabab qui vivait comme un prince des monarchies pétrolières. Rien ne manquait à sa table. Il vivait de manière somptuaire alors que les Cubains manquent de beurre".
Pour Michel Onfray, l'aveuglement a ses limites : "Un dictateur est un dictateur, quels que soient les buts qu'il propose." Et de conclure : "Sale temps pour la démocratie, sale temps pour la liberté !"
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