Le socialiste a-t-il épuisé tous ses subterfuges ?
Le chômage remonte à 9,7% au 3e trimestre 2016
Document Eurostat, novembre 2016 |
Calculé selon les normes du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage s'est accru de 0,1 point au troisième trimestre en France métropolitaine pour s'établir à 9,7%, a révélé l'INSEE, jeudi.
Il s'inscrit également en hausse de 0,1 point, à 10,0%, en n'excluant pas les départements d'Outre-mer.
Cette hausse jette un doute sur la réalité des 9,6%, annoncés au deuxième trimestre, plus bas taux de chômage en France métropolitaine depuis l'automne 2012. Celui enregistré dans la seule France métropolitaine était repassé sous le seuil de 10% pour la première fois depuis le troisième trimestre 2012, esquissant, assurait Bercy, l'inversion de la courbe du chômage promise pour décembre... 2013, dont François Hollande a fait une condition de candidature en 2017.
Sur un an, le taux de chômage s'inscrit cependant en recul de 0,4 point et seulement pour la France métropolitaine.
En se fondant sur les critères du BIT, ce qui permet les comparaisons internationales, le nombre de chômeurs s'élevait à 2,805 millions en France métropolitaine en moyenne au troisième trimestre, soit 31.000 personnes de plus par rapport au deuxième trimestre.
A titre de comparaison, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) inscrits à Pôle emploi atteignait 3.490.500 fin septembre.
La montée du chômage a frappé les groupes d'âges privilégiés par Hollande
Ni les jeunes, ni les seniors n'ont profité de la politique socialiste
La progression a seulement épargné la tranche d'âge des 25-49 ans, qui a vu son taux de chômage reculer de 0,2 point. Ce recul global est alimenté par une baisse de 0,7 point chez les hommes de cette tranche d'âge, mais les femmes, sont exclues de ce recul et enregistrent 0,2 point de hausse.
Le taux de chômage des jeunes a progressé de 1,2 point et celui des 50 ans et plus a augmenté de 0,5 point.
Malgré la baisse du nombre des décrocheurs, selon la propagande de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education Nationale, parmi les chômeurs, le nombre de personnes déclarant rechercher un emploi depuis au moins un an s'élève à 1,2 million au troisième trimestre, relève l'Insee. Le taux de chômage de longue durée en France métropolitaine s'établit ainsi à 4,3% de la population active. Il est stable à la fois sur le trimestre et sur un an.
Ce taux oscille entre 4,2% et 4,3% depuis début 2014, à des plus hauts depuis le début de cette série statistique en 2003.
Le taux de chômage des 15-64 ans grimpe de 0,1 point par rapport à la période avril-juin et le taux d'emploi s'établit à 64,6%.
Dans l’UE-28, le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans, tel que mesuré par l’enquête sur les forces de travail de l’Union européenne (EFT), s’élevait à 64,9 % en 2014. Il a atteint son niveau le plus élevé (65,7 %) en 2008 (début du quinquennat de N. Sarkozy), puis a diminué au cours des années suivantes pour s’établir à 64,1 % en 2010. La baisse observée pendant la crise économique et financière mondiale (de 1,6 point de pourcentage au total) a été suivie d’une période de stabilité entre 2010 et 2013, années où le taux d’emploi de l’UE-28 s’élevait à 64,1 % ou 64,2 %. En 2014, le taux d’emploi a repris sa tendance à la hausse observée avant la crise, augmentant de 0,8 point de pourcentage par rapport à 2013, pour atteindre 64,9 %
Selon l'Insee, c'est-à dire Bercy, au troisième trimestre, le taux d'emploi des 15-64 ans en contrat à durée indéterminée atteignait 48,5%, en recul de 0,3 point par rapport au deuxième trimestre et en baisse de 0,1 point sur un an. Celui en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim s'établissait à 7,4%, seulement stable à la fois sur un trimestre et sur un an.
Sur le trimestre, le taux d'emploi à temps complet a augmenté de 0,2 point, à 53,0% (+0,4 point sur un an) et celui à temps partiel a reculé de 0,1 point - à la fois sur un trimestre et sur un an - à 11,7%. Les modes de calcul ne sont pas précisés.
L'Insee a par ailleurs recensé 1,5 million de personnes "souhaitant un emploi" [sic] sans être considérées comme des chômeurs par le BIT parce qu'elles ne sont pas disponibles dans l'immédiat ou qu'elles ne cherchent pas activement.
Cette population, qualifiée de "halo du chômage", a augmenté de 26.000 personnes par rapport au deuxième trimestre et de 70.000 sur un an. Il faut y compter les bénéficiaires des diverses aides sociales : certains de ces allocataires - en augmentation- n'ont pas avantage à trouver un emploi salarié.
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